Côte d'Ivoire: Déclaration suite aux accusations de l’ONU relayées par RFI
Le 06 octobre 2012 par Correspondance particulière - RFI a publié en ce jour du 6 octobre 2012, un article intitulé « Côte d’Ivoire : un rapport de l’ONU riche en révélations » qui « … doit être débattu, dans les prochains jours, au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce
Le 06 octobre 2012 par Correspondance particulière - RFI a publié en ce jour du 6 octobre 2012, un article intitulé « Côte d’Ivoire : un rapport de l’ONU riche en révélations » qui « … doit être débattu, dans les prochains jours, au Conseil de sécurité de l'ONU. Ce
rapport intermédiaire de 26 pages est explosif tant il paraît accablant pour les leaders pro-Gbagbo en exil en Afrique de l'Ouest… » On y lit « Le rapport dénonce un complot de la part des pro-Gbagbo ». « Toujours selon ce rapport, une connexion a été établie ces derniers mois entre ces exilés ivoiriens et la junte malienne, mais aussi avec les jihadistes d'Ansar Dine. L'objectif des militaires et des islamistes maliens étant de compromettre, à tout prix, les actions de la Cédéao et de son président en exercice, afin de stabiliser le Mali… »
Nous nous élevons contre de telles accusations très graves. Si des preuves existent pour montrer que le gouvernement Ouattara contourne l’embargo sur les armes, pour se procurer des munitions et autres moyens lourds de guerre, les accusations contre les pro-Gbagbo ne peuvent que relever d’un jeu d’équilibrisme comme c’est devenu la coutume d’observateurs sur la Côte d’Ivoire.
En effet, l’ONU peut bien pointer la mauvaise gouvernance du pouvoir Ouattara et toutes les dérives qui y sont associées, sans être obligée d’accabler par la même occasion le camp de Laurent Gbagbo. Déclarer sans en apporter des éléments, que des liens existent entre des partisans de Laurent Gbagbo et des jihadistes d'Ansar Dine, consiste à franchir un cran critique dans la diabolisation de Laurent Gbagbo.
Guillaume Soro avait déjà déclaré que « le FPI est un mouvement terroriste qu’il faut éradiquer ». Nous craignons fortement qu’il s’agisse, à travers ce rapport de l’ONU, - dans une tentation d’emballement -, d’aller dans le sens de Guillaume Soro, qui n’est pas inquiété malgré tout le sang des nombreuses victimes ivoiriennes qu’il porte sur les mains.
Par ailleurs, Laurent Gbagbo ayant fait de « la transition pacifique à la Démocratie » son crédo de lutte politique, nous affirmons ici avec la plus grande énergie ne pas nous reconnaître dans ce qui est injustement imputé à la logique de cet Homme de dialogue. Toutes les propositions de Laurent de 2002 au 11 avril 2011 vont dans le sens de l’apaisement de la Côte d’Ivoire. Il faut dire que la Côte d’Ivoire dont les populations souffrent dans leur chair ne peut se contenter de manoeuvres périodiques de diversions.
Nous affirmons également ici que tous ceux agiraient au nom de Laurent Gbagbo, avec la violence politique, ne peuvent être reconnus dans la lutte pacifique que mène Laurent Gbagbo depuis plus de trente ans. La voie du dialogue et de la réconciliation avec tous les acteurs représentatifs est la logique dans laquelle nous nous inscrivons. Nous sollicitons l’ONU à appuyer cette voie avec toute l’objectivité que cela requiert.
Pour la Représentation du Porte-parole de Laurent Gbagbo Europe/Amérique,
Dr Claude KOUDOU