Prétendu vol de 300 milliards de la Bceao par Katinan Et si on en parlait !
Le 01 octobte 2012 par Notre voie - Ouattara en a fait son chou gras. Il s’agit l’accusation selon laquelle Justin Koné Katinan, porte-parole du président Laurent Gbagbo et ex-ministre du budget dans le gouvernement Gilbert Aké N’Gbo, aurait subtilisé 300 milliards de fcfa
Le 01 octobte 2012 par Notre voie - Ouattara en a fait son chou gras. Il s’agit l’accusation selon laquelle Justin Koné Katinan, porte-parole du président Laurent Gbagbo et ex-ministre du budget dans le gouvernement Gilbert Aké N’Gbo, aurait subtilisé 300 milliards de fcfa
au cours d’un prétendu braquage de l’agence de la Bceao d’Abidjan, le 26 janvier 2011. A la vérité, ce jour-là, celui qui était le ministre du budget s’est rendu à la Bceao-Abidjan après que le président Gbagbo alors chef de l’Etat de Côte d’Ivoire eut signé un décret de nationalisation de cette agence de la Bceao. Car, la banque-mère basée à Dakar (Sénégal) avait pris la décision de fermer le robinet à la Côte d’Ivoire pour contraindre, selon elle, (ce qui n’est pas dans son mandat) son président à quitter le pouvoir pour le céder à Alassane Dramane Ouattara. Ainsi, Justin Koné Katinan est allé, le 26 janvier 2011, à l’agence Bceao-Abidjan pour constater l’application effective de la mesure de nationalisation. Et il y est allé avec tout un monde dont des huissiers de justice et des policiers ainsi que le personnel sur place de l’agence de Bceao d’Abidjan. Ainsi, selon la presse proche d’Alassane Ouattara, Koné Katinan aurait, au cours de ce qu’elle appelle « braquage » de la Bceao, soutiré la faramineuse somme de 300 milliards de fcfa. La presse pro-Ouattara ne dit pas le mode opératoire de ce prétendu braquage. Comment un individu peut-il sortir de la Bceao avec la somme de 300 milliards fcfa ? Mettons de côté les règles de sécurité pour faire sortir de l’argent de la Bceao. Car elles ne permettent pas à un Président de la république encore moins à un ministre de sortir de l’argent de la Bceao. Allons donc, dans l’hypothèse que Koné Katinan ait emporté 300 milliards fcfa. Pour cela, il a deux possibilités : soit emporté l’argent physiquement, soit par virement bancaire.
Emporter l’argent physiquement
Pour la première possibilité où Katinan emporte l’argent physiquement, comment peut-il s’y prendre ? Car selon un banquier que nous avons rencontré, l’argent vient dans les banques soit dans des sacs ou des cantines. Et dans un sac ou une cantine, les coupures de billet de 10.000 fcfa sont rangées jusqu’à 100 millions de fcfa. Supposons que l’ex-ministre du budget ait choisi des coupures de 10.000 fcfa, il lui faudra dans ce cas, 300 cantines pour pouvoir sortir les 300 milliards fcfa du territoire ivoirien. C’est énorme. A quel moment a-t-il pu faire sortir cette masse d’argent ? Avant le 11 avril 2011 ou après ? Le régime Ouattara et sa presse n’en disent pas mot. Koné katinan, selon des sources bien informées, est parti d’Abidjan, après qu’Alassane Ouattara soit parvenu au pouvoir. Et il est parti en catimini et de façon précipité. De ce point de vue, il est impossible qu’une voiture puisse traverser tout le sud jusqu’à la frontière ivoiro-ghanéenne avec 300 cantines de billets de banque, sans que les Frci ne l’arrêtent. Et même si c’était le cas, la voiture serait interceptée par la douane ghanéenne à cause de l’énormité de la somme transportée. Donc, l’hypothèse que Koné Katinan ait emporté physiquement les 300 milliards fcfa est inopérante.
Faire un transfert d’argent
Explorons maintenant la seconde hypothèse. Celle où Koné Katinan transfert l’argent. Dans ce cas, il aura fait ce transfert vers une autre banque (soit au Ghana, soit dans un autre pays) avant les évènements. C'est-à-dire au moment où c’était possible encore de le faire. Si le porte-parole du président Gbagbo avait opté pour cette possibilité, alors il laisserait forcément des traces. Traces que le régime Ouattara aurait immanquablement brandies depuis longtemps. Mais si depuis 2011, le régime Ouattara est dans la littérature concernant cette accusation. C’est qu’il ne dispose d’aucune preuve fiable. Des deux choses l’une : soit la presse proche du régime Ouattara fait preuve, dans cette affaire, d’une inculture gravissime, soit elle fait preuve d’une mauvaise foi manifeste. Pour rappel, les agences de la Bceao de Bouaké, Korhogo et Man ont été braquées alors que ces villes de la Côte d’Ivoire étaient illégalement occupées par la rébellion armée pro-Ouattara. Pourquoi, les ex-chefs rebelles ne sont-ils pas encore poursuivis ? Puisque Ouattara a été porté au pouvoir par les bombes, disent-ils, pour qu’il y ait la justice.
Coulibaly Zié Oumar