Déclaration du MP22 sur la demande anti-nationale d’intervention des forces de la CEADEAO en république libre du Mali
Le Mouvement Populaire du 22 mars a décidé de riposter au diktat de la CEDEAO et de certaines puissances coloniales, la France en tête, qui ont organisé de manière délibérée la rétention des armes du Mali dans les
Le Mouvement Populaire du 22 mars a décidé de riposter au diktat de la CEDEAO et de certaines puissances coloniales, la France en tête, qui ont organisé de manière délibérée la rétention des armes du Mali dans les
ports de certains pays membres de la CEDEAO comme Conakry, Lomé et Dakar. Le motif invoqué est que le Mali doit demander l’intervention des forces de la CEDEAO avant qu’il ne puisse acquérir ses propres armes. Autrement dit les desseins de la CDEAO sont inavouables, malsaines et lourdes de conséquences pour la stabilité de la sous région oust africaine dans un avenir proche ou lointain.
L’aide demandée par le Professeur Dioncounda Traoré à la CEDEAO est un complot cousu de fils blancs monté de bout en bout par certains chefs d’Etat de la sous région en collaboration avec leurs agents du FDR de la cinquième colonne. L’organisation de la prétendue « prise de Douentza » par les éléments du MUJUAO récemment est une véritable farce car tout le monde sait que cette localité est tombée entre les mains des rebelles le jour où l’armée nationale s’est retirée de Gao à Sévaré.
La demande d’intervention de Dioncounda TRAORE est si honteuse, si incompréhensible, que l’ORTM a gardé un mutisme total sur la question. C’est à RFI, cette radio des mille collines dans la crise malienne que l’honneur est revenu d’annoncer que Mr Dioncounda TRAORE a demander l’intervention des troupes de la CEDEAO, et ceci depuis Ouagadougou par la bouche du représentant spécial de la France dans le Sahel, Jean Félix Pagano. Après leur maître à penser français, les proconsuls ivoirien et burkinabé rentrent dans la danse et confirment la nouvelle !
Nous avons assisté à une véritable campagne médiatique pour matraquer la conscience collective des maliens afin de les faire accepter la vieille marchandise, ce projet funeste de faire débarquer dans notre pays des militaires, pour la plupart d’anciens mercenaires dont le Gouvernement d’Alassane Ouattara veut par tous les moyens se débarrasser. On a objecté que l’armée malienne est « incapable de libérer les régions nord du pays », que le MUJAO menace de prendre Bamako dans les 24H. Mais le MUJAO vienne à Bamako s’il n’est déjà pas là à travers ses alliés du FDR. Que le MUJAO prenne déjà Mopti avant de lancer ses fanfaronnades sur la prise de Bamako.
Tout cela s’inscrit dans un programme de conditionnement idéologique et politique de notre opinion nationale fortement traumatisée par la crise ainsi qu’à l’opinion internationale et au Conseil de Sécurité des Nations Unies pour avoir l’aval de cette dernière et le financement pour enrichir les élites des forces armées des différents pays intervenants.
Dans le fond, cette annonce s’inscrit dans une vision stratégique coloniale dont l’objectif final est de réaliser la partition de notre pays. Elle a toujours été la carte maitresse des proconsuls de certains pays membres de la CEDEAO, de la France et des Etats-Unis qui n’ont jamais renoncé à leur agenda caché sur le Mali. Toutes les rencontres des Chefs d’Etat de la CEDEAO, des Etats-majors des armées de la CEDEAO s’inscrivent dans cet objectif. Que veulent-t-ils réellement? Sécuriser Dioncounda Traoré qu’ils veulent imposer coûte que coûte illégalement et arbitrairement au peuple malien comme le président de la Transition. Ensuite ils vont prendre en main les forces armées et de sécurité, organiser des élections tropicalisés et imposer à la tête du Mali des marionnettes qui leur obéiront au doigt et à l’œil (cela s’est déjà vu en Côte d’Ivoire avec l’ONUCI à ossature française.
La CEDEAO n’engagera aucune action militaire pour libérer le Nord du Mali. On se connait tous dans la sous région. Le Mali est une terre de guerrier depuis plus d’un millénaire. L’objectif stratégique de la CEDEAO est remettre en selle le MNLA avec l’appui de la France et des Etats-Unis, à afin que ce dernier puisse disposer de tous les moyens militaires pour imposer au peuple malien « le choix d’une Fédération ».
On veut donner tous les moyens militaires au MNLA pour arriver à cette fin. Cette thèse d’un Mali fédéré est d’ailleurs fortement soutenue par certains leaders politiques du FDR qui roulent pour ces puissances coloniales.
Les manœuvres des ennemis intérieurs et extérieurs du Mali resteront vaines, ne serait-ce que parce que tous les principes de l’auto-détermination des peuples sont violés en droit international et que les maliens de Kidal à Kayes restent fermement attachés à leur intégrité territoriale et savent qu’ils peuvent compter sur les vrais amis du Mali aux quatre coins de la planète. Le MP22 croit en l’armée malienne et lui renouvelle sans aucune réserve sa confiance indéfectible.
Vive le Mouvement Populaire du 22 mars 2012 !
Vivent les Forces Armées et de Sécurité !
Un Peuple - Un But - Une Fois !
La Patrie ou la mort, nous vaincrons !
Vive le Mali indépendant, libre et prospère !
Pour la Présidente et par ordre, le Secrétaire Général
Pérignama SYLLA