René Décurey (directeur général d’Air Côte d’Ivoire) : « La crise malienne… a empêché nos avions de décoller »
Publié le samedi 22 septembre 2012 | Le Nouveau Réveil - Les premiers avions de la nouvelle compagnie ivoirienne attendus en juillet 2012 n’ont pu décoller. Dans cet entretien réalisé par le mensuel
Publié le samedi 22 septembre 2012 | Le Nouveau Réveil - Les premiers avions de la nouvelle compagnie ivoirienne attendus en juillet 2012 n’ont pu décoller. Dans cet entretien réalisé par le mensuel
"Côte d’Ivoire Economie", n°18 de septembre 2012, son directeur général, René Décurey, en donne les raisons et annonce le vol inaugural pour fin octobre prochain.
Pour quelle raison, le vol inaugural prévu en juillet dernier, n’a-t-il pas eu lieu ?
Le retard est dû à l’arrivée et la signature tardive du contrat, et toute la procédure administrative et celle de mise en vente des vols pour le grand public ont été ainsi retardées. Nous avons dû contracter les avions ; c’est facile de trouver des avions, mais très difficile de faire la contractualisation.
Air France respecte-t-elle ses engagements? Les difficultés d’Air Mali et Air Burkina remettent-elles en question la coopération annoncée entre ces compagnies ?
Absolument, Air France respecte ses engagements, c’est un partenaire important, surtout pour nous donner les ressources nécessaires pour toute la certification ; je dirais même que c’est un partenaire exemplaire. Les difficultés d’Air Mali et d’Air Burkina ne remettent pas du tout en question leur coopération. Je dois dire, nous avons été retardés dans les activités de vente à cause de la crise malienne. Lorsque nous avons fait le plan d’affaires, nous avons construit sur le Mali qui était dans une situation normale et, depuis, le trafic a chuté. Il est heureusement en train de reprendre et le partenariat est donc intact, comme vous pouvez le constater avec l’association des couleurs de ces différents pays dans nos locaux. Pour concrétiser cette collaboration, nous allons partager le réseau, certains vols seront opérés par Air Côte d’Ivoire et d’autres par Air Burkina ou Air Mali afin d’élargir, dès le début, le réseau au maximum pour la Côte d’Ivoire.
Quelle proportion annoncée au capital a été mobilisée pour le moment et quel est le nombre de passagers annuel estimé pour le groupe Céleste Air et Air Côte d’Ivoire ?
15% ont été versés. Par an, nous pouvons avoir 350.000 passagers pour le groupe Céleste Air et Air Côte d’Ivoire, et 100.000 passagers pour Air Mali et Air Burkina. Nous avons donc deux tiers de passagers locaux et un tiers qui proviennent d’autres destinations.
D’où vient la flotte ? Sera-t-elle une location?
Oui, la flotte est une location de deux avions Airbus 319 qui ont volé pendant sept ans chez Air France. Ils étaient employés pour faire des vols long-courriers. Des avions qui ont sept ans d’âge, mais avec très peu d’atterrissage et très peu de cycle sur les moteurs, donc des avions parfaits pour notre utilisation.
Quelle est la stratégie régionale et le positionnement d’Air Côte d’Ivoire par rapport à Sénégal Airlines et Asky Airlines ?
Nous avons analysé la région. Les différences fondamentales reposent sur le réseau et sur le produit offert à bord. Concernant le réseau, nous avons décidé que nous, Air Côte d’Ivoire, nous ne pouvions pas le faire tout seul, nous avons besoin de partenaires, et avec les vols d’apport des différents pays, nous créons une plate-forme à Abidjan, ce qui nous permet de faire des vols directs d’Abidjan vers l’Afrique centrale sans passer via Cotonou, via Lomé. Avec Air Côte d’Ivoire, les passagers auront plus de vols directs. Pour le produit à bord, il y a cette différenciation entre la classe affaires et la classe touristique ; c’est aussi important de donner une valeur aux passagers de classe affaires.
Source : Côte d’Ivoire Economie