Justice: La CPI convoque une audience à huis clos. Au menu, la santé du Président Laurent Gbagbo
Publié le mercredi 12 septembre 2012 | IVOIREBUSINESS LA HAYE – La santé du Président Laurent Gbagbo est un sujet de grande inquiétude pour les juges de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.
Publié le mercredi 12 septembre 2012 | IVOIREBUSINESS LA HAYE – La santé du Président Laurent Gbagbo est un sujet de grande inquiétude pour les juges de la Cour pénale internationale (CPI), à La Haye.
C’est la raison pour laquelle la CPI tiendra une audience à huis clos, fin septembre, pour déterminer si le Président Laurent Gbagbo, est en assez bonne santé pour assister aux procédures, a-t-on appris mercredi par la CPI.
L`audience permettra "de discuter de tous les sujets liés à l`aptitude de M. Gbagbo à prendre part aux procédures engagées à son encontre", a indiqué la juge Silvia Fernandez de Gurmendi dans un document rendu public.
L`audience débutera le lundi 24 septembre dans l`après-midi et se poursuivra le mardi 25 septembre dans la matinée, a précisé la juge, rappelant qu`un rapport sur la santé de l`ex-président de Côte d`Ivoire, demandé par la défense, avait été remis le 19 juillet à la Cour.
La CPI avait indiqué avoir désigné en juin trois experts, à la demande de la défense, pour "procéder à un examen médical de M. Gbagbo dans le but d`évaluer son aptitude à participer à la procédure portée contre lui".
L`audience de confirmation des charges contre l`ancien président âgé de 67 ans avait été reportée le 3 août, afin que la défense et l`accusation puisse soumettre leurs observations sur le rapport sur la santé de M. Gbagbo.
De sources confidentielles, le rapport médical du Président Laurent Gbagbo mentionne qu’il a été empoisonné à Korhogo au nord de la Côte d’Ivoire, où il était en détention.
Ces mêmes sources mentionnent l’étonnement des experts médicaux de le voir encore en vie.
Par ailleurs, un premier report avait eu lieu, car la Cour désirait permettre à la défense d`utiliser de manière efficace des ressources additionnelles, dont un poste d`assistant juridique supplémentaire, qui avaient été mises à sa disposition.
Premier ex-chef d`Etat remis à la CPI, Laurent Gbagbo, est écroué à La Haye depuis novembre 2011. Il est soupçonné par la CPI d`être "co-auteur indirect" de crimes contre l`humanité commis pendant les violences post-électorales de 2010-2011.
Le refus de son rival Alassane Dramane Ouattara de reconnaitre sa défaite, confirmée par le Conseil constitutionnel, avait plongé le pays dans une crise qui avait fait 3.000 morts.
L`audience de confirmation des charges doit permettre aux juges de déterminer si les éléments de preuve rassemblés par l`accusation sont assez solides pour la tenue d`un procès.
Des signes avant-coureurs d’une liberation prochaine du Président Laurent Gbagbo de la CPI, se font de plus en plus voir.
Un pays d'accueil, l'Ouganda, aurait même déjà été trouvé.
La CPI étant par ailleurs outrée par l’attitude de non-coopération du régime d’Abidjan, qui s’obstine à ne pas traduire devant elle, comme initialement prévu, des chefs de guerre comme Guillaume Soro, Cherif Ousmane, Wattao, Zacharia, Fofié, etc… reconnus par plusieurs rapports du CICR, de Human Rights watch, et d'Amnesty international, comme coupables de génocide, crimes de guerre, et crimes contre l’humanité, durant la crise post-électorale, et même depuis 2002, date du déclenchement de la rébellion armée des Forces Nouvelles contre le régime de Laurent Gbagbo.
Michèle Laffont,
Correspondante aux Pays Bas