Scandale à l’ambassade de Côte d’Ivoire en France: Comment le Ministre-Ambassadeur Ally Coulibaly a dépensé 500 millions FCFA (800.000€) avant son départ
Le 10 septembre 2012 par IVOIREBUSINESS - Gaspillage, népotisme, tribalisme, abus de biens sociaux et de deniers publics... Jamais dans l'histoire de la Côte d'Ivoire, un ambassadeur en fonction ne s'était illustré aussi tristement que Monsieur Ally
Le 10 septembre 2012 par IVOIREBUSINESS - Gaspillage, népotisme, tribalisme, abus de biens sociaux et de deniers publics... Jamais dans l'histoire de la Côte d'Ivoire, un ambassadeur en fonction ne s'était illustré aussi tristement que Monsieur Ally
Coulibaly, ministre de l’Intégration africaine et ex-ambassadeur de Côte d’Ivoire en France, avec l'argent du contribuable ivoirien. Au bas mot, 800.000€ soit 524 millions de francs cfa, ont été dilapidés par lui.
Ce montant est équivalant à des décennies de salaires pour des ouvriers ou des fonctionnaires ivoiriens payés au smic en Côte d'Ivoire.
Ce montant est ce qu'a dépensé en frais généraux l’Ambassadeur Ally Coulibaly, qui a toujours vécu à l’hôtel pendant toute la durée de sa mission diplomatique.
En effet, arrivé à Paris peu avant le mardi 26 Janvier 2011 sous forte escorte policière, Ally Coulibaly est installé de force par le pouvoir de Nicolas Sarkozy à l'Ambassade, après avoir pris soin de vandaliser les locaux de la Chancellerie sise au 102, rue Raymond Poincaré Paris 16e. A la requête de son mentor, il déposait provisoirement ses valises au coeur des beaux quartiers de Paris, dans le seul château-hôtel de la capitale française, lieu qui abrite également le très privé Saint James Club, à savoir le très select Hôtel Saint James.
UNE SUITE AU ST JAMES HÔTEL COMME RESIDENCE
Situé à quelques pas de l'avenue Victor Hugo, plus précisément à la rue Burgeaud dans le 16ème arrondissement de Paris, ce somptueux et luxueux château-hôtel, pour ne pas dire cette grande maison bourgeoise, entourée de ses jardins privés, est le lieu de villégiature du mentor du RDR, Alassane Dramane Ouattara.
Ce lieu offre des services sur mesure aux hôtes des suites et chambres, toutes conçues comme des chambres d'amis. Malheureusement, ce service a un prix, payé par le contribuable ivoirien. Mais tout cela, Ally Coulibaly n’en a cure. Il veut mener la grande vie.
Il veut faire désormais comme son mentor Alassane Dramane Ouattara, qui est habitué à vivre depuis des années dans le grand luxe.
ADO pour les intimes, dont le goût immodéré pour le luxe est un secret de polichinelle, qui à peine nommé Premier Ministre en 1990 par Félix Houphouet-Boigny, s'est offert une maison à 300 Millions de francs CFA au mépris de la misère du peuple.
Ally Coulibaly en bon élève de son maître, s'est offert pendant 19 mois, une suite dans ce très chic et luxueux hôtel parisien, le St James Hôtel.
19 MOIS AU ST JAMES HÔTEL A 660€ ( 440.000F CFA)/JOUR
Quand on sait que la suite à elle seule fait 660 €uros par jour sans les autres commodités liées, à savoir les repas et boissons..., la note se lève à 380.000 €uros soit 250 Millions de francs CFA. Quand on sait aussi le nombre de partisans reçus chaque jour dans cet hôtel parisien pour des réunions, réceptions et autres rendez-vous, on peut facilement atteindre le double. C'est ce faramineux montant qui est dépensé par le ministre Ally Coulibaly, aux frais du contribuable ivoirien, et sans se soucier de la misère du peuple.
Rappelons donc que la note ci-dessus mentionnée n'est établie qu'à titre indicatif. Et pourtant, la Côte d'Ivoire dispose d'une belle résidence au 10 de la rue Lota, dans le 16ème arrondissement de Paris, un hôtel particulier vidéo-surveillé de 3 étages avec ascenseur, une terrasse-jardin en toiture, et une buanderie...
Une résidence toute cossue pour répondre aux exigences du maître des lieux, mais en pure perte! Sir Ally préférait le confort sur mesure du St James.
Ironie du sort, dès sa prise de fonction en Janvier 2011, il annonçait son désir de procéder à des restrictions budgétaires au niveau de l'Ambassade, et son intention de réduire par conséquent la masse salariale, pour se faire des économies.
Et c’est lui qui se trouve être au cœur d’un tel scandale financier.
Par ses soins, beaucoup de pères de famille ont été licenciés sous le pretexte de la réduction des dépenses publiques inhérentes au fonctionnement de la Chancellerie.
Des employés locaux ont été mis à la rue, sans qu’il paye leurs droits, faisant rappeler à Abidjan des fonctionnaires qualifiés de pro-Gbagbo par ses services.
UN SALAIRE COMPRIS ENTRE 8000€ (5000.000 Fcfa) ET 10.000€ (6500.000 Fcfa)
En outre, le sieur Ally Coulibaly, désireux d'accroître les dépenses publiques, s'est octroyé un salaire (que nous ne dévoilerons pas ici par éthique) compris entre 8.000€ et 10.000€ par mois, un peu plus que le salaire de 7.000€ par mois perçu par son prédécesseur Pierre Kipré, soit près de 5 millions de francs CFA. Calculé à partir de la fourchette la plus basse sur 19 mois, l'on se retrouve avec la bagatelle de 152.000€, soit 100 millions de francs CFA. Une fois de plus, nous vous épargnerons les autres dépenses non ordonnancées et non répertoriées liées à sa fonction, à savoir les voyages en première classe sur Abidjan.
EN PREMIERE CLASSE DEUX FOIS PAR MOIS A ABIDJAN
En effet, il importe de rappeler à tous que ce monsieur très nostalgique de la Côte d'Ivoire, y retourne en moyenne deux fois par mois, pour les exigences de la diplomatie, selon une source proche de la Chancellerie.
Ally Coulibaly est deux fois par mois à Abidjan, tantôt en 1ère classe, tantôt en classe affaires ou en classe premium, sur des vols réguliers de Air France, et selon ses humeurs.
Une telle prestation fournie par la compagnie française a un prix et le luxe qui va avec, un coût d'ailleurs qu'il nous faut dénoncer systématiquement, sinon évoquer dès lors qu'il s'agit d'abus de biens sociaux ou de gaspillages de deniers publics.
Privilège seulement permis à l'ambassadeur de Ouattara en cas de nécessitées absolues et extrêmes.
Rappelons qu'un vol en première classe, en classe affaires ou premium, coûte en moyenne 4000 € à 10.000 € en Aller et retour sur Abidjan. Encore calculé sur 19 mois au bas mot, on en est à 76.000 € soit 50 millions de francs CFA, auxquels il convient d'ajouter les salaires de son garde du corps Diaby de 2500 € par mois, de son chauffeur N'dri Kan, simple chauffeur au service du protocole, aligné depuis par Ally Coulibaly comme chauffeur de maître, et qui a vu son salaire passé de 1700 € à 3500 € par mois, sans oublier les relations publiques et la "Com" estimés à 3000 € par mois, primes comprises. Ce montant de 9000 € en trop calculés et repartis sur 19 mois nous donne 171.000€, soit 112 millions de francs CFA de trop!
Au total, Ally Coulibaly l'ambassadeur nommé par A.Ouattara au plus fort de la crise ivoirienne à Paris, a coûté au contribuable et à l'Etat ivoiriens en 19 mois passés en France, près de 800.000 € soit 524 millions de francs CFA. Des dépenses inutiles qu’on aurait pu éviter à notre pays en temps de crise et de récession économiques au plan mondial. Et dire que ce l'ambassadeur Coulibaly, en réalité peu soucieux de grever les dépenses publiques et de réaliser des économies d'échelle pour le compte de son pays, a enfariné le personnel sur place à son arrivée, avec des discours pompeux et ronflants sur son désir de faire des économies importantes sur le budget de l'Ambassade, en maîtrisant le budget et les dépenses de la Chancellerie, par la réduction des effectifs jugés pléthoriques.
POUR 5 EMPLOYES RENVOYES, 17 NORDISTES EMBAUCHES
Bilan: pour 5 employés renvoyés, 17 autres embauchés, tous militants du RDR et originaires du Nord du pays avec à la clé, 510 millions de francs CFA gaspillés pour satisfaire aux exigences de "sa majesté" dans un pays pauvre déjà très endetté comme la Côte d'Ivoire. Et dire que l'ambassade de Côte d'Ivoire en France refuse de verser à l'Etat français et aux Assedic, les cotisations salariales estimées à 100.000 € environ, des employés locaux (français) licenciés en Août 2011 par Ally Coulibaly dans son zèle de nouvel ambassadeur, fraîchement débarqué à Paris.
Et en guise de promotion, Alassane Ouattara l'a nommé, en fidèle lieutenant, ministre de l’Intégration africaine de la République de Côte d'Ivoire, en lieu et place d’Adama Bictogo, débarqué par le scandale financier sur l’indemnisation des victimes des déchets toxiques.
Nous pensons humblement que la bonne gouvernance ne doit pas être un vain mot, mais une attitude et un comportement qu'on s'applique à soi-même.
Le discours sur la bonne gouvernance proné par le régime actuel, ne doit pas être un slogan, surtout sur les bords de la seine.
Espérant que Monsieur Charles Gomis, le nouvel ambassadeur de la Côte d'Ivoire en France, fasse mieux que son prédécesseur, nous lui souhaitons bon vent!
Christian Vabé avec Ousmane Sow