Scandale: L’épouse de Mabri Toikeusse, Kourouma Assita Laetitia, vidée du domicile conjugal
Le 08 septembre 2012 par L'INTER - Mme-Mabri-expulsée - Mme Toikeusse Née Kourouma Assita Laetitia, épouse légale du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse Albert, en instance de divorce, a depuis hier vendredi été vidée du domicile
Le 08 septembre 2012 par L'INTER - Mme-Mabri-expulsée - Mme Toikeusse Née Kourouma Assita Laetitia, épouse légale du ministre d’Etat, ministre du Plan et du Développement, Mabri Toikeusse Albert, en instance de divorce, a depuis hier vendredi été vidée du domicile
conjugal qu’elle occupait à Cocody-Ambassade rue des Hibiscus. Cela, suite à une décision judiciaire.
A notre arrivée sur les lieux aux environs de 13h, le domicile ressemblait à un champ de ruine : les effets personnels de Mme Toikeusse sont éparpillés dans le gazon depuis le portail d’entrée jusque dans la cour, des véhicules stationnés au milieu des effets personnels, des parents s’appelant à tue-tête pour surveiller les bagages. Une atmosphère de désordre et de tristesse marquée par des regards inquiets, atteste de l’incertitude du lendemain. Renseignements pris, la maîtresse des lieux se trouve en haut à l’étage avec ses enfants et d’autres parents. Lorsque nous arrivons à l’étage, l’un des manœuvres chargés de vider les chambres de leurs bagages, nous indique une chambre où se trouve Mme Toikeusse.
A notre vue, celle-ci fond en larmes, consolée par ses filles et des parents. Assise au milieu de ses effets personnels avec ses enfants (dont la plus petite en pleurs) et des parents , elle a de la peine à nous décrire sa détresse. « Mes enfants et moi venons d’être expulsés de la maison. Nous comprenons mal qu’un père puisse faire cela à ses propres enfants. » A la question de savoir pourquoi une décision judiciaire d’expulsion, elle dit être victime d’un abus de pouvoir de la part de son mari. « Depuis les événements post-électoraux, nous sommes seuls ici, c’est une maison de fonction qu’on a attribuée à mon mari dans le cadre de ses fonctions ministérielles. Au plus fort de la crise, après des démêlés conjugaux, il nous a logés ici mais il n’est plus revenu au domicile conjugal depuis lors. Il y a quelques mois, il a apporté une citation à comparaître pour divorce. Je n’ai pas pu me défendre devant le juge. » Elle nous montre une copie de l’exécution du jugement no 2767 rendu le 19 juillet 2012 par le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, aux fins de divorce. Jugement dans lequel elle a perdu sa tentative de conciliation et qui souligne en ces termes:« statuant publiquement, contradictoirement en matière civile et en premier ressort ; en la forme, rejette l’exception de nullité de la procédure de tentative de conciliation soulevée, au fond, ayant dit droit, constate la non conciliation des époux Mabri, constate leur séparation de fait, déclare sans objet la résidence séparée… »
Vivant désormais isolée avec ses enfants toujours dans la résidence, Mme Toikeusse décide d’interjeter appel en faisant une requête aux fins de défense à exécution à la cour d’appel. Requête suivie par la cour d’appel dans son jugement du 27 août 2012, qui stipule dans ses grandes lignes : « Nous Diallo Mahammadou, président de chambre, suppléant le premier président de la cour d’Appel d’Abidjan, vu la requête qui précède et les pièces y annexées, vu les dispositions de l’article 181 nouveau du code de procédure civile, commerciale, et administrative ; vu l’exécution du jugement attaqué qui risque d’entraîner des conséquences manifestement excessives et irréparables ; ordonnons en conséquence, la suspension de l’exécution du jugement sur les mesures provisoires no 2767 rendu le 19 juillet 2012 par le tribunal de première instance d’Abidjan Plateau jusqu’à ce que la cour d’appel vide sa saisine relativement audit jugement . » C’est dans l’attente de l’exécution de cette ordonnance de la cour d’appel que Mme Mabri reçoit une décision d’affectation no 013l-2012/Sogepie/ DE/ SDGPEA portant mise à disposition de la villa No 7 sise à la rue des Hibiscus à Cocody-ambassade. Objet : mise à la disposition de Monsieur Bamba Issiaka, directeur général de la SOGEPIE, de la villa No 7, sise à Cocody ambassade, rue des Hibiscus faisant partie du patrimoine immobilier non cessible de l’Etat, pour lui servir de logement de fonction. Cette attribution lui est faite à titre provisoire et « intuitu personae ».
C’est la mise en application de cette décision qui a conduit Me Sahi Bamba, Clerc Assermenté substituant Me Besse Chadrack, huissier de justice près la cour d’appel et le tribunal de première instance d’Abidjan-Plateau, chez Mme Toikeusse hier vendredi comme le stipule la notification de l’acte administratif: « J’ai Huissier susdit et soussigné fait commandement à Monsieur Toikeusse Mabri Albert d’avoir à libérer immédiatement et sans délai la villa no 7 sise à la rue Hibiscus à Cocody-Ambassade, de son chef, de ses biens, et de tous occupants de son chef, lui déclarant que faute par lui de satisfaire au présent commandement, et ce, dans le délai de 24h ci-dessus indiqué, il y sera contraint par toutes voies de droit notamment par la voie de l’exécution d’office c’est-à-dire la SOGEPIE se substituera au requis récalcitrant pour exécuter l’acte. »
Face à cette expulsion, Mme Toikeusse crie au scandale. Elle dit se remettre désormais au président de la République pour lui trouver un domicile. « Je demande l’aide du président Ouattara pour que mes enfants et moi puissions être décemment logés », a-t-elle plaidé.
Sébastien Kouassi