Révocation du Commandant de brigade de Toumodi: LES RAISONS AVEC LA HIÉRARCHIE DE LA GENDARMERIE
Le 06 septembre 2012 par Fraternité matin - Le général Kouassi Gervais, commandant supérieur de la gendarmerie.Le 23 août dernier, comme c’est le cas tous les jeudis en 15, ordre est donné
Le 06 septembre 2012 par Fraternité matin - Le général Kouassi Gervais, commandant supérieur de la gendarmerie.Le 23 août dernier, comme c’est le cas tous les jeudis en 15, ordre est donné
aux gendarmes de Toumodi par le procureur, Djély Siméon, d’aller chercher les prisonniers à Dimbokro qui devaient passer en jugement ; la prison de Toumodi étant fermée depuis la crise post-électorale. Le convoyage des prisonniers se faisait, jusque-là, dans les minicars appelés Dyna. Après l’audience qui a pris fin vers 16h, trois gendarmes ont été commis pour accompagner les prisonniers qui devaient purger leurs peines à la prison civile de Dimbokro, dont un dangereux bandit, récidiviste notoire. Coupable de fait de braquage et incarcéré à Yamoussoukro, il avait brutalisé les gardes pénitentiaires avant de prendre la clé des champs. Appréhendé récemment à Abidjan pour d’autres faits délictueux, il avait été renvoyé dans la capitale politique pour purger sa peine. En route, le véhicule transportant des prisonniers de Bouaké pour Dimbokro tombe en panne à Toumodi, ce jour-là. Le mini-car réquisitionné par le procureur, le matin et qui a servi à transporter les prisonniers de Dimbokro, est affecté à ceux de Bouaké, sur ordre, confie-t-on, du procureur de Toumodi. Un autre véhicule, de type Hiace, est alors affecté aux prisonniers de Toumodi en partance pour la capitale de la région du N’zi. Un véhicule dont certains confient qu’il n’est pas adapté à ce type de convoi. Chemin faisant, des prisonniers se rebellent et prennent les gendarmes à partie. Certains, comme Mdl chef Pierre Gbriké, sont mordus par les prisonniers qui décident, en dernière instance, de s’accaparer des armes des gendarmes. Dans cette bataille pour leur survie, des coups de feu partent. Trois prisonniers sont abattus dont le bandit de grand chemin. Deux s’évadent, quand un gendarme, Mdl Séi, reçoit une balle à la cuisse. Aussitôt, le commandant de brigade de Toumodi est mis aux arrêts. Sa hiérarchie lui reproche ‘’des manquements et autre violation de consignes’’ jugés graves. Elle se demande pourquoi il n’a pas fait escorter les prisonniers et a exposé la vie des gendarmes accompagnateurs. De source informée, le CB devait demander du renfort à l’escadron de Dimbokro, par exemple, s’il le jugeait nécessaire, au lieu d’exposer la vie de ses éléments. Pour cela, il a été révoqué et gardé à vue et ce, pendant 25 jours, au camp d’Agban.
Joint par téléphone, certains collaborateurs du Cb plaident pour qu’il bénéficie de circonstances atténuantes. Ce, afin que le commandant Vincent Aka, dont on dit qu’il est travailleur et reconnu comme tel par sa hiérarchie, puisse au moins retrouver son emploi, après avoir purgé sa peine. Surtout que leurs conditions de travail, rapportent-ils, sont des plus difficiles.
SYLVAIN NAMOYA