Affaire « Un mystérieux commando encercle Abidjan»: Ouattara met son armée en Etat d'alerte maximale. La guerre imminente

Le 31 août 2012 par IVOIREBUSINESS - LA GUERRE AUX PORTES D’ABIDJAN. La 2e guerre ivoirienne officiellement déclenchée depuis le 28 août 2012.

La guerre semble la solution choisie par le pouvoir Ouattara, pour faire face aux problèmes de la nation et des ivoiriens. Il vient de prendre la lourde décision d’entrer en guerre avec son armée, contre le commando invisible et les combattants armés non identifiés, qui encerclent la ville d’Abidjan depuis le 24 août 2012.

Commando invisible.

Le 31 août 2012 par IVOIREBUSINESS - LA GUERRE AUX PORTES D’ABIDJAN. La 2e guerre ivoirienne officiellement déclenchée depuis le 28 août 2012.

La guerre semble la solution choisie par le pouvoir Ouattara, pour faire face aux problèmes de la nation et des ivoiriens. Il vient de prendre la lourde décision d’entrer en guerre avec son armée, contre le commando invisible et les combattants armés non identifiés, qui encerclent la ville d’Abidjan depuis le 24 août 2012.

Le chef d’Etat, Alassane Dramane Ouattara, semble avoir définitivement mis une croix sur la réconciliation nationale, malgré un ultime coup de sang, inespéré et bien tardif de Charles Konan Banny, président de la Commission Dialogue Vérité et Réconciliation (CDVR).
Ce dernier a dit dans un entretien à l’AFP que « la nation ivoirienne est en danger » et a appelé le chef de l'Etat Alassane Ouattara à prendre des « initiatives » en vue de relancer le dialogue mis à mal par les récents évènements dans le pays. Le danger qui guette le pays, c’est sa « déstructuration » sous l`effet « de la haine, des violences, de l`intolérance », conçoit le président de la Cdvr. « Il n’est pas trop tard », assure-t-il cependant. « Nous trébuchons, nous n`avons pas encore chuté ». Comment éviter la chute ? Par le « dialogue », a répondu Banny au journaliste de l’Afp qui précise que l’entretien a été réalisé le mardi 29 août dernier.
Malgré aussi les injonctions de Paris. En effet, lors de sa réception à l’Elysée le 26 juillet dernier par le Président français François Hollande, une feuille de route a été remise à Alassane Ouattara dans laquelle les mots « DIALOGUE ET RECONCILIATION NATIONALE » figurent en lettres capitales. Mais cela n’aura servi à rien.

Selon nos sources, confirmées par de très hauts gradés au sein des FRCI, le chef de l’Etat a demandé le 28 août dernier au général de corps d’armée Soumaïla Bakayoko, chef d’Etat-major général des FRCI (CEMG), lors de la réunion du Conseil national de sécurité (CNS), de mettre ses troupes les FRCI, en état d’alerte maximale, afin d’engager l’offensive contre le Commando invisible, pour desserrer l’étau autour du Grand Abidjan.

La mission officiellement assignée au CEMG est claire: Mater par tous les moyens la rébellion armée, mettre hors d’état de nuire ses démembrements et soutiens civils, neutraliser par tous les moyens l’opposition politique FPI en Côte d’Ivoire et en exil soupçonnés de collusion avec les combattants armés non identifiés, responsables des attaques de Yopougon, du camp d’Akouedo, de celui d’Abengourou, d’Agboville, de Bassam, de Toulepleu, de Dabou et Jacqueville, et de Taï.

Cette mission assignée au général Bakayoko, il faut le rappeler, a déjà commencé avec l’attaque du siège du FPI et du quotidien Le Temps, avec les arrestations des leaders du FPI que sont Alphonse Douaty, secrétaire général adjoint du FPI et N°4 du parti, Laurent Akoun secrétaire général-porte-parole du FPI et N°2 du parti, Koné Katinan, porte-parole du Président Gbagbo, etc…
Au cours de cette réunion du Conseil national de sécurité (CNS) du 28 août dernier, ordre a été donné au CEMG de procéder à l’équipement de l’armée en armement lourds et légers, comme en appuis aériens. Ainsi, des commandes d’hélicoptères de guerre, d’avions de chasse, de drones, de kalachnikov AK47, de missiles et de lance-missiles, de roquettes et de lance-roquettes, de chars et de blindés lourds et légers, auraient été effectuées.
Il s’agit de livrer une guerre sans merci à la rébellion armée contre le régime.
Mais par ricochet, de tuer d’innocents civils par effet collatéraux.

Par cette décision, le chef de l’Etat a signé la reprise officielle de la guerre en Côte d’Ivoire.
Il a donné un ultimatum de 48H au général Bakayoko pour lui faire un état détaillé de son armée, de l’effectif des troupes, de celui des ex-Fds, identifier les taupes éventuelles, lui faire l’état des armements comme des besoins en armes, faire l’état des ex-FAFN (forces armées des nouvelles) de Guillaume Soro, de celui des volontaires de l’armée nouvelle (VAN) qui ont été recrutés à la va-vite pour combattre au sein des FRCI lors de la bataille d’Abidjan.

DEUXIÈME RÉUNION DE CRISE HIER AU PALAIS

Hier 30 août, le général Soumaïla Bakayoko, selon nos sources, a rendu compte de l’Etat de son armée au chef de l’Etat, à l’abri des regards indiscrets, sans que la presse ne soit conviée à ce deuxième Conseil national se sécurité. Il s’agissait des préparatifs de la guerre, la deuxième guerre ivoirienne.
Selon nos sources, le point sur l’achat d’équipement militaire a été fait, cela au mépris de l’embargo sur les armes à destination de la Côte d’Ivoire.
En effet, le conseil de sécurité des nations unies a voté du temps du Président Laurent Gbagbo, un l’embargo sur les armes en destination de la Côte d’Ivoire. Et cet embargo, selon nos sources, reste toujours en vigueur, malgré les tentatives du régime Ouattara de le faire lever.
En restant silencieuse, l’Onu et son représentant spécial en Côte d’ivoire, Bert Koenders, se rendent complices de violation de cet embargo.

Au moment où le pays est à genoux, où le chômage est endémique, où la cherté de la vie bat son plein, où le café et le cacao sont payés à vil prix aux paysans, où les salaires sont impayés ou payés au compte-goutte, le pouvoir Ouattara s’apprête à faire la guerre aux ivoiriens en se lançant dans une course aux armements, alors que la solution au problème ivoirien est toute simple : Arrêter la décapitation et la diabolisation du FPI, mettre fin à l’arrestation de ses dirigeants, dialoguer avec le FPI, mettre fin à l’injustice et aux arrestations arbitraires, accepter le pluralisme d’opinion, accepter la liberté de la presse, stopper la destruction des organes de presse, et mettre fin à l’arrestation de journalistes et de civils innocents.
Cette solution nous semble bien moins couteuse, que celle de la course frénétique à l’armement, choisie par le pouvoir.
Pourtant, on se rappelle qu’Alassane Ouattara, opposant, reprochait au Président Gbagbo d’acheter des armes. A sa prise de pouvoir le 11 avril 2011, après avoir récupéré tout l’arsenal militaire acheté par le Président Gbagbo, il proclamait la fin de la guerre et la réconciliation de tous les ivoiriens. Tout cela n’était que des slogans.
Selon des sources confidentielles, François Hollande disait à Ouattara le 26 juillet dernier à l'Élysée, que « la réconciliation, ce n’est pas un slogan ».

LA DEUXIÈME GUERRE DE LA CÔTE D’IVOIRE

Pourquoi Alassane Ouattara lance-t-il donc aujourd’hui la deuxième guerre de la Côte d’Ivoire, contre un ennemi invisible ? Pourquoi privilégier le massacre de milliers de civils que cette seconde guerre occasionnera à coup sûr?

Où est passé le développement et le bien être promis aux ivoiriens?
Il faut se résoudre à l’évidence : Alassane Dramane Ouattara vient de prendre la mauvaise décision: Celle de déclencher la deuxième guerre ivoirienne. Elle sera, sans nul doute, lourde de conséquences. Elle fera des morts par milliers. Des orphelins et des veuves se compteront par milliers. Est-ce la solution ? Nous l’avons dit: NON.

Miaka Ouretto, président du FPI disait hier au cours d’une conférence de presse, que « Ouattara est devenu un problème pour la Côte d’Ivoire, pour les Ivoiriens, et pour la sous-région ».
Nous ne sommes pas loin de penser qu’il a raison : La posture guerrière de Ouattara, sa propension à privilégier la force au dialogue, fait que Ouattara est devenu le vrai problème de la Côte d’Ivoire, et même de l’Afrique.

Aujourd’hui au Mali, il est vomi par la majorité de population, qui n’apprécie pas sa gestion de la crise malienne. A tel point qu’elle avait refusé que son avion n’atterrisse, avec d’autres chefs d’Etat de la CEDEAO, à l’aéroport de Bamako.

Christian Vabé