Après l’arrestation de trois enseignants : Les délibérations du Bepc suspendues à Jacqueville
Publié le samedi 18 aout 2012 | Notre Voie - Les résultats de l’examen du Bepc sont compromis à Jacqueville. Les enseignants qui participent aux délibérations du Bepc ont décidé d’arrêter leurs séances de travail au centre du Lycée moderne de
Publié le samedi 18 aout 2012 | Notre Voie - Les résultats de l’examen du Bepc sont compromis à Jacqueville. Les enseignants qui participent aux délibérations du Bepc ont décidé d’arrêter leurs séances de travail au centre du Lycée moderne de
Jacqueville. Ces derniers protestent ainsi contre l’arrestation qu’ils jugent arbitraire de trois des leurs par les éléments des Frci à la suite de l’attaque de leurs positions, jeudi dernier, par des inconnus armés. Cet arrêt de travail pour marquer leur solidarité avec leurs collègues emprisonnés à la brigade de gendarmerie de la localité a été signifié au proviseur du Lycée moderne de Jacqueville. Celui-ci a donc suspendu les délibérations du Bepc.
Selon des témoignages, après l’attaque de Jacqueville jeudi par des inconnus armés qui ont mis en déroute les éléments des Frci basés à Jacqueville, les forces pro-Ouattara n’ont pas digéré cette humiliation. Ainsi, après le départ des assaillants, les éléments des Frci ont jeté leur dévolu sur tous ceux qu’ils soupçonnent d’être des pro-Gbagbo. Ils les accusent d’avoir aidé les agresseurs à s’emparer de la ville. Une répression marquée de bastonnades et d’enlèvements, s’abat en ce moment sur les jeunes, les enseignants et des ressortissants de l’ouest. C’est dans ce climat de terreur que Brégui Landry, King Siato, Zaté Baya Thomas, tous des enseignants et Dago Philippe, ex-employé à la Sicor , ainsi qu’un boutiquier, ont été enlevés à leurs domiciles respectifs par les éléments des Frci et conduits manu-militari à la brigade de gendarmerie où ils sont actuellement enfermés au motif d’« atteinte à la sûreté de l’Etat ».
Concernant le boutiquier, les forces pro-Ouattara lui reprochent de permettre à des personnes taxées d’être Lmp de venir deviser régulièrement devant sa boutique.
Face à toutes ces accusations aux allures de règlements de comptes, les mis en cause ont, selon des sources, clamé leur innocence et déclaré n’avoir aucun lien avec les assaillants. Hier matin, des enseignants exaspérés par ces exactions se sont rendus à la brigade de gendarmerie pour exiger la libération sans condition de leurs collègues emprisonnés. Ils ont même voulu se constituer prisonniers. Mais ils n’ont pas été écoutés par les maîtres des lieux. Quant aux autres jeunes enlevés à leurs domiciles, ils ont été tous transférés à Abidjan dans un lieu tenu secret par les hommes de l’ex-chef rebelle Fognon.
Didier Kéi