Gbagbo campe sur sa position et salue la venue d`une délégation
Le 27 décembre 2010 par Reuters - Dans un entretien au Figaro diffusé dimanche, Laurent Gbagbo réaffirme qu'il est le président légitime de la Côte d'Ivoire et
salue l'envoi prochain d'une mission diplomatique ouest-africaine dans son pays.
Malgré les pressions internationales visant à lui faire céder la présidence à son rival Alassane Ouattara, et la menace d'intervention militaire brandie par les pays de la région, Laurent Gbagbo se dit "tranquille" mais laisse entendre que ses partisans se défendront en cas d'attaque.
Le 27 décembre 2010 par Reuters - Dans un entretien au Figaro diffusé dimanche, Laurent Gbagbo réaffirme qu'il est le président légitime de la Côte d'Ivoire et
salue l'envoi prochain d'une mission diplomatique ouest-africaine dans son pays.
Malgré les pressions internationales visant à lui faire céder la présidence à son rival Alassane Ouattara, et la menace d'intervention militaire brandie par les pays de la région, Laurent Gbagbo se dit "tranquille" mais laisse entendre que ses partisans se défendront en cas d'attaque.
"Toutes les menaces doivent êtres prises au sérieux. Mais, en Afrique, ce serait bien la première fois que des pays africains seraient prêts à aller en guerre contre un autre pays parce qu'une élection s'est mal passée !", dit le président sortant. "Donc, je prends au sérieux les menaces mais je reste tranquille."
Laurent Gbagbo souligne qu'"ils ont aussi décidé de m'envoyer une délégation. On aurait dû commencer par là. On aurait économisé beaucoup de malentendus".
La Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) compte envoyer les présidents du Bénin, de Sierra Leone et du Cap Vert mardi en Côte d'Ivoire comme émissaires chargés de remettre un ultimatum à Gbagbo.
"Nous avons des lois, nous avons une Constitution (...) et selon cette Constitution, c'est moi qui suis élu président de la République de Côte d'Ivoire. C'est tout, et c'est simple", dit Laurent Gbagbo.
"S'il y a un désordre intérieur, une guerre civile, il y aura des risques, car nous n'allons pas laisser piétiner notre droit, notre Constitution, ça il faut que cela sorte de la tête des gens, poursuit-il. Nous n'avons pas peur. C'est nous qui sommes agressés. C'est nous qui avons le droit pour nous."
Le président sortant réitère d'autre part ses accusations de "complot" visant à lui faire quitter la présidence et cite comme principaux responsables à cet égard les ambassadeurs de France et des Etats-Unis en Côte d'Ivoire.