Politique : Ahoussou Jeannot et Djédjé Mady se « battent »
Publié le mercredi 8 aout 2012 | L'Inter - Le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou n`est pas du tout content du Secrétaire général de son parti le PDCI-RDA, le Professeur Alphonse Djédjé
Publié le mercredi 8 aout 2012 | L'Inter - Le Premier ministre Jeannot Kouadio-Ahoussou n`est pas du tout content du Secrétaire général de son parti le PDCI-RDA, le Professeur Alphonse Djédjé
Mady. Et il l`a signifié hier mardi 07 août 2012, dans une déclaration officielle avec les sceaux et armoiries de la République. Le mécontentement du chef du gouvernement tire son origine d`une sortie dans les médias de Djédjé Mady. « Dans une déclaration en date du 03 août 2012, largement reprise dans la presse écrite et sur Radio France Internationale (RFI), le Professeur Alphonse Djédjé Mady, Secrétaire Général du PDCI-RDA s’est prononcé sur la situation sécuritaire en Côte d’Ivoire, suite aux incidents survenus dans plusieurs régions du pays. Le Secrétaire Général du PDCI-RDA note que « cette situation de violences endémiques entretient un climat d’insécurité généralisée d’autant plus préoccupante qu’elle constitue une grave menace sur la coexistence pacifique des communautés et sur la stabilité voire sur la survie de la nation ». Il en appelle donc à Monsieur le Président de la République et au Gouvernement pour la mise en œuvre urgente de mesures visant à garantir la sécurité des personnes et des biens sur l’ensemble du territoire national », rappelle le Premier ministre. Dans sa réplique, Ahoussou Jeannot « note avec regret qu’une telle déclaration est de nature à conforter les manœuvres de certaines personnes dont le seul objectif est de faire croire, par des actes d’agressions ciblées, à une insécurité généralisée dans le pays ». Après avoir énuméré une série d`actions énergiques engagées par le gouvernement en vue de faire régner la sécurité et ramener durablement la paix (encasernement et restauration de la discipline au sein des FRCI, réhabilitation des camps militaires, commissariats de Police et brigades de Gendarmerie, poursuite du DDR, collecte et destruction des armes légères, équipement des FRCI, policiers et gendarmes, etc.), le Premier ministre fait remarquer que « les récents événements survenus dans le pays, pour aussi regrettables qu’ils soient, ne traduisent en aucune manière une inertie du Gouvernement, encore moins une insécurité généralisée dans le pays ». Aussi, Jeannot Kouadio-Ahoussou s`offusque-t-il de la déclaration de son camarade de parti. Dans la mesure où, explique-t-il, le PDCI-RDA qui est membre du RHDP, la coalition politique au pouvoir, est aussi comptable de l`action gouvernementale. A ce titre donc, reproche Ahoussou, le Secrétaire général du PDCI-RDA ne devrait pas fragiliser le gouvernement, dont le premier responsable est issu de son parti. « Dans un tel contexte, la sortie du Secrétaire Général du PDCI-RDA apparaît inopportune et inconvenante, d’autant plus qu’elle a été faite sans que le Premier Ministre issu des rangs du PDCI-RDA, n’ait été consulté pour échanger sur des questions aussi délicates qui engagent le Gouvernement. En effet, le PDCI-RDA ne peut être, à la fois, acteur de l’action gouvernementale et contradicteur public de l’action de ce même gouvernement, sans courir le risque majeur de le fragiliser », se justifie Me Kouadio-Ahoussou.
ANASSE ANASSE