Mali/ Libération du nord : De jeunes volontaires s`engagent
Le 23 juillet 2012 par L'INTER - De jeunes volontaires maliens regroupés au sein de six mouvements d`auto-défense, se sont dit prêts à reconquérir le nord aux mains des groupes
Le 23 juillet 2012 par L'INTER - De jeunes volontaires maliens regroupés au sein de six mouvements d`auto-défense, se sont dit prêts à reconquérir le nord aux mains des groupes
islamistes. Bluff ou réalité ? Que peuvent réellement ces miliciens face à ces « chiens de guerre » que sont les combattants d`Aqmi, d`Ansar Dine, du Mujao et bien d`autres ?
Forces de libération des régions du Nord Mali, (FLN), les milices Ganda-Koy et Ganda- Izo, l`Alliance des communautés de la région de Tombouctou, (ACRT), La Force armée contre l`occupation, (FACO), et le Cercle de réflexion et d`action, (CRA), ce sont ces six mouvements, essentiellement issus de Gao, qui ont décidé le samedi 21 juillet 2012, de fédérer leurs actions pour libérer le nord Mali du joug des milices islamistes. Il s`agit de mouvements d`auto-défense composés pour la plupart de jeunes volontaires qui brûlent d`envie d`en découdre avec les forces occupantes du nord. Ils seraient des milliers de combattants volontaires qui veulent croiser le fer avec les djihadistes, avec ou sans le soutien de l`armée régulière malienne. De sources concordantes, ils seraient en formation au maniement des armes, avant d`aller à l`assaut du nord. Des armes seraient aussi disponibles pour équiper ces miliciens. Si l`on peut louer la hardiesse de ces combattants volontaires, il convient tout de même de s`interroger sur leur capacité de traduire dans les faits ce rêve qu`ils caressent. Certes à cœur vaillant, rien d`impossible, mais que peuvent ces jeunes gens inexpérimentés, là où les éléments de l`armée malienne n`osent pas s`aventurer pour le moment ? Même la Cedeao qui envisage lever une force pour aller chasser les occupants islamistes, n`est pas encore prête pour se lancer dans cet enfer que représente aujourd`hui le nord malien. A moins que cela ne soit du bluff, la campagne que projettent ces soldats volontaires dans l`antre des islamistes, sera sans aucun doute un voyage à Canossa. Sur les images diffusées par certaines chaînes de télévision, on voit ces volontaires euphoriques en train de s`échauffer. La scène nous ramène en 2002 chez le voisin ivoirien, où de pareilles milices ont poussé comme des champignons au début de la rébellion armée qui a occupé la moitié nord de la Côte d`Ivoire. Mais faute de pouvoir donner réellement du répondant à la rébellion comme ils l`avaient juré, ces comités d`auto-défense étaient finalement confinés dans la capitale Abidjan, où ils étaient réduits à battre le pavé et bander leurs muscles. Il est fort à craindre que ces mouvements d`auto-défense du Mali connaissent le même sort.
Charles d`Almeida
MALI: DES MOUVEMENTS D'AUTO-DEFENSE S'UNIFIENT POUR LIBÉRER LE NORD
BAMAKO (AFP) le 23 juillet 2012 - Six mouvements d'auto-défense maliens ont annoncé avoir formé samedi à Bamako un front unifié pour "libérer" le nord du Mali occupé depuis près de quatre mois par des groupes islamistes armés.
"Pour libérer le nord du Mali, pour fédérer les forces de résistance, nous décidons la création des Forces patriotiques de résistance (FPR)", précise un document signé par les représentants des six mouvements d'auto-défense, essentiellement basés dans la région de Gao, dans le nord-est du Mali.
Les représentants des Forces de libération des régions nord du Mali (FLN), des milices Ganda-Koy et Ganda-Izo (déjà utilisées dans le passé pour combattre des rébellions touareg), l'Alliance des communautés de la région de Tombouctou (ACRT), la Force armée contre l'occupation (FACO) et le Cercle de réflexion et d'action (CRA) font partie du nouveau front.
"Nos six mouvements réunis regroupent des milliers d'hommes. Certains sont actuellement en formation dans nos bases à Sévaré", dans le centre du Mali, a déclaré à l'AFP Harouna Touré, l'un des leaders des FPR.
De sources concordantes, plusieurs centaines de jeunes volontaires maliens sont en formation pour aller combattre les islamistes dans le nord du Mali.
"Nous irons avec ou sans l'armée malienne. Nous allons défendre notre territoire, nos parents assiégés", a de son côté affirmé Amadou Abdoulaye Cissé, leader du FLN.
AFP