Cour pénale internationale (Cpi): Les arguments qui révèlent le complot

Le 21 juillet 2012 par Notre voie - Aux motifs qu’il possède en Afrique et partout à travers le monde un réseau de soutien très bien organisé et mobilisé qui exige sa libération et que le Front populaire ivoirien, son parti politique est très bien

Au centre, la juge unique de la Chambre préliminaire 1, l’argentine Silvia Fernández de Gurmendi.

Le 21 juillet 2012 par Notre voie - Aux motifs qu’il possède en Afrique et partout à travers le monde un réseau de soutien très bien organisé et mobilisé qui exige sa libération et que le Front populaire ivoirien, son parti politique est très bien

implanté qui fait de sa libération un préalable à la réconciliation en Côte d’Ivoire, Laurent Gbagbo ne bénéficiera pas de liberté provisoire avant sa deuxième comparution le 13 août prochain. Tel est le condensé de la réponse que la juge unique de la première chambre préliminaire de la cour pénale internationale a réservée à la demande que la défense lui a soumise le 1er mai dernier. En effet, selon la juge Silvia Fernandez de Gurmendi, en un temps record, Laurent Gbagbo a reçu plus de 140.000 appels téléphoniques en décembre 2011, dès son arrivée à la prison de La Haye. Comme on le voit, le président Laurent Gbagbo est donc victime de sa popularité de plus en plus légendaire. Avec ces arguments développés par la juge unique de la Cpi, on est tenté d’affirmer que le procès qui est actuellement fait à l’ex-président ivoirien est un procès politique. En évoquant que Laurent Gbagbo a encore des soutiens alors qu’il est en prison et que les soutiens dont il dispose sont nombreux en Côte d’Ivoire et à travers le monde, cela prouve au moins une chose. Que Laurent Gbagbo est un homme politique adulé non seulement dans son pays, mais également à travers l’Afrique et le monde. Et s’il est adulé, c’est qu’il n’est pas l’être abominable que le procureur Luis Moreno- Ocampo a décrit dans son acte d’accusation. Parce que ce serait faire injure à tout ce monde qu’il soutient un assassin, un violeur de femmes, un criminel tout court. Généralement, on se réjouit même qu’un tel individu soit jeté en prison. Quand quelqu’un n’est pas un tueur, qu’il est innocent et qu’on sait qu’il est un démocrate comme le président Laurent Gbagbo, le monde entier se mobilise. C’est un peu comme quand le président Nelson Mandela était en prison où il a passé 27 ans, le monde entier s’était mobilisé pour réclamer sa libération. C’est parce que Nelson Mandela n’était pas un assassin et qu’il était détenu injustement. Donc si tout le monde entier se mobilise pour réclamer la libération de Laurent Gbagbo, c’est justement parce qu’il n’est pas l’assassin décrit par le régime ivoirien. Madame la juge unique de la Cpi ne peut donc pas affirmer que le président Laurent Gbagbo jouit d’une popularité incontestable aussi bien dans son pays que dans le monde et le garder injustement en prison, là-bas à la Haye, au Pays Bas. C’est donc à dessein qu’elle a refusé de lui accorder la liberté provisoire. Parce que, en agissant ainsi, elle donne raison à ceux qui pensent que Laurent Gbagbo est juste en prison parce que sa popularité fait peur à ses adversaires politiques.

Robert Krassault

ciurbaine@yahoo.fr