Burkina Faso: Réunion de la Cedeao sur la situation au MALI. Dionconda Traoré, Modibo Diarra, Amadou Sanogo, et le M22 absents !

Publié le samedi 7 juillet 2012 | IVOIREBUSINESS OUAGADOUGOU – Un sommet sur la crise malienne s’ouvre samedi 07 juillet à Ouagadougou dans

la capitale burkinabé. Au menu : la situation au Mali, l’instauration d’un gouvernement d’union nationale, et l’envoi d’une force apte à affronter la rébellion islamiste au Nord du pays.
Depuis hier déjà, plusieurs chefs d’Etat africains ont commencé à converger vers la capitale burkinabé. Des membres de la société civile burkinabé également.

Alassane Ouattara à son arrivée hier 06 juillet à Ouagadougou.

Publié le samedi 7 juillet 2012 | IVOIREBUSINESS OUAGADOUGOU – Un sommet sur la crise malienne s’ouvre samedi 07 juillet à Ouagadougou dans

la capitale burkinabé. Au menu : la situation au Mali, l’instauration d’un gouvernement d’union nationale, et l’envoi d’une force apte à affronter la rébellion islamiste au Nord du pays.
Depuis hier déjà, plusieurs chefs d’Etat africains ont commencé à converger vers la capitale burkinabé. Des membres de la société civile burkinabé également.

Le président burkinabè Blaise Compaoré, médiateur pour la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédéao), et six autres chefs d'Etat ont rendez-vous avec les "forces vives" du pays, mais certaines absences ne passeront pas inaperçues.

Ni le président de transition Dioncounda Traoré, officiellement retenu pour des soins à Paris à la suite d'une grave agression fin mai, ni le Premier ministre Cheick Modibo Diarra ne feront le déplacement.

Aucune explication n'a été donnée à l'absence de M. Diarra, mais les relations sont désormais notoirement difficiles entre le Premier ministre et la Cédéao, qui s'impatiente et veut un gouvernement plus "inclusif".
Amadou Haya Sanogo, le chef de la junte qui s’est vu retirer par la Cedeao son titre d’ex-chef d’Etat, ne sera pas non plus présent. Mais pour lui, ce n’est pas une surprise. Ses relations sont exécrables avec les dirigeants de la Cedeao.

Le Mouvement populaire du 22 mars (MP 22), soutenant le putsch d'il y a trois mois à Bamako - qui a précipité la chute du Nord -, a annoncé aussi qu'il ne viendrait pas à cette réunion "de plus".

Pour la Cédéao, il faut d'urgence renforcer et stabiliser les autorités de transition pour affronter la crise au Nord, où les islamistes alliés à Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) ont mis en déroute les rebelles touareg qui avaient lancé l'offensive en janvier.

L'option d'une intervention armée régionale pour restaurer l'intégrité territoriale du Mali est sur la table, mais tarde à recueillir l'onction de l'ONU.

Dans une résolution adoptée jeudi, le Conseil de sécurité "soutient pleinement" les efforts de la Cédéao et de l'Union africaine et prône des sanctions contre les alliés d'Al-Qaïda, mais ne donne pas encore de mandat pour une force africaine.

Or, la destruction de lieux saints musulmans à Tombouctou (nord-ouest), mythique "perle du désert", et la dégradation de la situation humanitaire dans la région (violences contre les femmes et les enfants notamment, problèmes d'eau et d'électricité, etc.) montrent que le nord du Mali glisse chaque jour un peu plus dans l'abîme.
Comment la Cedeao peut-elle régler la situation au Mali en l’absence du Président intérimaire Dionconda Traoré, du Premier ministre Cheick Modibo Diarra, et du chef de la junte Amadou Sanogo ?
Autant dire faire le bonheur des personnes sans ces dernières. C’est l’équation à plusieurs inconnues que devra résoudre l’institution sous régionale.
Patrice Lecomte