Banditisme, vols à mains armées … : Le climat des affaires sérieusement menacé
Publié le vendredi 22 juin 2012 | Boigny Express - La Côte d’Ivoire pourra-t-elle renouer avec le flux massif d’investisseurs tel que souhaité par le président de la République, en vue de booster l’économie post crise ? Certainement pas pour maintenant.
Publié le vendredi 22 juin 2012 | Boigny Express - La Côte d’Ivoire pourra-t-elle renouer avec le flux massif d’investisseurs tel que souhaité par le président de la République, en vue de booster l’économie post crise ? Certainement pas pour maintenant.
Des personnes tapies dans l’ombre continue de marcher à contre courant de cette noble volonté.
Lorsqu’il a pris les rênes du pouvoir d’Etat, Alassane Ouattara a fait de la réhabilitation de la Côte d’Ivoire au sein du concert des nations, son cheval de bataille. Pour ce faire, plusieurs voyages ont été entrepris par ses soins auprès des bailleurs de fonds. Cette volonté du chef de l’Etat avait pour but principal de faire venir le plus grand nombre d’investisseurs vers son pays. D’autant que dix longues années de crise militaro politique avaient fini par ruiner tous les espoirs en matière d’investissement dans ce pays qui avait pourtant connu un passé glorieux en la matière. Fort heureusement, l’arrivée au pouvoir d’Alassane Ouattara a donné beaucoup d’espoir aux populations qui croupissaient sous le poids du chômage. Cependant que le président de la République s’évertue à rétablir la confiance pour le retour des investisseurs en Côte d’Ivoire, certaines personnes tapies dans l’ombre ont décidé de ramer à contre courant de cette bonne volonté. En effet, il ne se passe pas de jours sans que d’honnêtes citoyens soient pris à partie par des individus en armes. Le plus souvent ces malfrats arborent la tenue des policiers ou des militaires pour opérer en toute quiétude. Cette situation a longtemps prospéré dans la région du Gbêkê avec le phénomène des coupeurs de route qui continue de traumatiser les voyageurs dans cette région. Malgré la création d’une brigade anti-coupeurs de route pilotée par le Commandant Shérif Ousmane, le phénomène ne s’est pour autant pas estompé. Pis il continue de décourager les opérateurs économiques dans la zone. Aujourd’hui, même si le phénomène des coupeurs de route n’a pas encore atteint la ville d’Abidjan, force est de reconnaître que le grand banditisme y a élu domicile. Sous la forme la plus inquiétante qui soit. En effet, les bandits en tenues militaires braquent systématiquement des véhicules. Ainsi plusieurs véhicules sont arrachés à leurs propriétaires, tandis que des domiciles sont visités nuitamment par ces individus se faisant passer pour des forces de l’ordre. Evidemment, cette situation a gagné en intensité dans la capitale économique du fait de la forte présence de soldats dans les rues de la capitale économique.
Une situation qui tend à décourager les investisseurs
L’omniprésence d’éléments des Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) dans les rues abidjanaises y a accentué le grand banditisme. D’autant que des individus mal intentionnés s’habillent en tenues militaires pour commettre leurs forfaits attirer le moindre regard sur eux. C’est sûr que cette situation n’encouragera pas les investisseurs à venir risquer leurs devises dans un climat où à tout moment ils peuvent être agressés. Si cette situation prospère dans le temps, il va s’en dire que les démarches du président de la République pour ramener les investisseurs ne recevront pas d’échos favorables. Le hic dans cette affaire est que c’est au moment même où le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur a entrepris d’équiper les policiers que cette forme de banditisme est en train de gagner du terrain à Abidjan.
Idrissa Konaté