Affaire Lida Kouassi arrêté au Togo: Lomé entre dans la danse. Grande marche de protestation de l’opposition togolaise

Le 11 juin 2012 par IVOIREBUSINESS – Faure Gnassimgbé, Président de la république du Togo va-t-il regretter son cadeau royal fait à Alassane Ouattara le 06 juin dernier, en livrant le ministre Lida Kouassi afin

qu’il soit extradé à Abidjan, en exécution d’un mandat d’arrêt international ? Tout porte à le croire. Car ce cadeau entre amis est une violation grave du droit international des réfugiés.

Ce dernier avait fui comme des milliers d’ivoiriens, la Côte d’Ivoire après le renversement du Président Gbagbo par l’armée française le 11 avril 2011, car craignant pour sa vie en tant que hiérarque du régime.
Il a choisi le Togo come terre d’exil, comme d’autres dans la sous-région, précisément au Ghana et au Liberia.
Le ministre Moïse Lida Kouassi jouissait du statut de réfugié politique, selon les standards du Haut Commissariat des Nations Unies pour les Réfugiés (HCR).
Francis Kpatindé, ancien porte-parole du HCR en Afrique de l’Ouest et ancien journaliste à Jeune Afrique évoque un cadeau de Faure à Ouattara et se dit « un peu surpris quand même, parce que Monsieur Moïse Lida Kouassi habitait au Togo depuis un an. Il semble que le mandat d’arrêt a été délivré depuis un an exactement, au mois de juin 2011, et on peut être étonné que tout à coup les autorités togolaises se réveillent, se saisissent de lui et dans la même journée, dans les heures qui ont suivies, l’extradent vers la Côte d’Ivoire. »
L’opposition et la société civile togolaise se disent scandalisés par cette extradition qui est de nature à mettre en péril les relations entre le Togo et la Côte d’Ivoire et la vie des ressortissants togolais en Côte d’Ivoire.

A partir d'aujourd’hui 11 juin à Lomé, ils organisent une grande marche de protestation contre le régime de Faure Gnassimgbé afin que ce dernier s’explique sur les dessous de ce cadeau à son ami Ouattara, en violation flagrante de l’hospitalité africaine et du droit d’asile ratifié par le Togo.

Claude Millé, Correspondant au Togo