Alerte info/Urgent: Adama Bictogo limogé pour son implication dans le scandale des déchets toxiques
Le 22 mai 2012 par IVOIREBUSINESS – Le mensonge court très vite mais la vérité finit toujours par le rattraper. En effet, Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine dans le gouvernement d’Alassane Ouattara vient
d’être limogé par ce dernier pour son implication dans le scandale des déchets toxiques du navire néerlandais le Probo Koala.
Le 22 mai 2012 par IVOIREBUSINESS – Le mensonge court très vite mais la vérité finit toujours par le rattraper. En effet, Adama Bictogo, ministre de l’Intégration africaine dans le gouvernement d’Alassane Ouattara vient
d’être limogé par ce dernier pour son implication dans le scandale des déchets toxiques du navire néerlandais le Probo Koala.
C’est par Décret n° 2012-452 du 22 mai 2012 dont IVOIREBUSINESS A EU COPIE
qu’Alassane Ouattara a mis fin aux fonctions du Ministre de l’Intégration Africaine.
Dans ce Décret, il est mentionné que le chef de l’Etat D E C R E T E :
Article 1 : Il est mis fin aux fonctions de Ministre de l’Intégration Africaine, de Monsieur Adama BICTOGO.
Article 2 : Le Ministre d’Etat, Ministre des Affaires Etrangères exerce, à titre intérimaire, les attributions du Ministre de l’Intégration Africaine.
Article 3 : Le Premier Ministre, Chef du Gouvernement, est chargé de l’exécution du présent décret qui sera publié au Journal Officiel de la République de Côte d’Ivoire (Fait à Abidjan, le 22 mai 2012. Le Secrétaire Général du Gouvernement).
L’information de l’implication du ministre Bictogo dans le scandale des déchets toxiques qui avait éclaté en 2006 sous le gouvernement Laurent Gbagbo et du Premier ministre Banny, a été révélée il y a deux jours par IvoireBusiness dans le sillage de Jeune afrique.
Il y était mentionné qu’une enquête de la Direction de la police économique et financière en date du 16 février 2012 dont IvoireBusiness a eu copie, enquête diligentée par les officiers de police Amara Sanogo et Claire Marie Isabelle Adje recommandait des poursuites pour « faux, usage de faux, détournements de fonds, recel et complicité » à l’encontre de trois personnalités : Claude Gohourou, un leader estudiantin pro-Gbagbo aujourd’hui en exil, Cheick Oumar Kone, le patron du célèbre club de football de l’Africa Sports et du groupe Koneco (transferts d’argent, sécurité, tourisme), et Adama Bictogo, le ministre de l’Intégration africaine.
Les conclusions de l’enquête ont été remises au procureur de la République, Simplice Koffi Kouadio.
Ayant pris la mesure de l’implication de son ministre dans cette affaire qui a tant défrayé la chronique, Alassane Ouattara a compris qu’il ne pouvait pas longtemps blaguer avec la vérité et toujours accuser le camp Gbagbo de toutes les turpitudes, en dépit du bon sens.
C’est la raison pour laquelle il a enfin accepté de mettre fin à ses fonctions.
Six ans après le déclenchement du scandale des déchets toxiques, quelque 6000 victimes réclament toujours leur indemnisation à la suite du déversement de ces déchets dans les différentes décharges de la capitale économique ivoirienne.
En juillet 2011, le président du Réseau national pour la défense des victimes de déchets toxiques (Renadvidet), Charles Koffi, a déposé une plainte devant le tribunal de première instance d’Abidjan pour ne pas avoir reçu l’intégralité des dédommagements accordés par Trafigura. Sur un total de 22, 5 milliards de F CFA, environ 4,65 milliards de FCFA ne sont jamais parvenus aux victimes – soit 7 millions d’euros.
La vérité a fini par rattraper Adama Bictogo, l’un des grands pourfendeurs du Président Laurent Gbagbo, alors qu’il était pourtant proche du ministre Désiré Tagro, raison pour laquelle ce dernier lui a concédé le contrat juteux de la confection des passeports biométriques de l’Etat de Côte d’Ivoire, à travers sa société SNEDAI.
Eric Lassale