Charles Koffi (président de l’Association des victimes des déchets toxiques) sur Onuci-Fm, hier: « Nous réclamons la mise sous mandat de dépôt des coupables »
Publié le mardi 22 mai 2012 | Le Nouveau Réveil - L’association des victimes des déchets toxiques dénonce le détournement de près de 5 milliards Fcfa. Une somme qui aurait suffi à indemniser 6624
Publié le mardi 22 mai 2012 | Le Nouveau Réveil - L’association des victimes des déchets toxiques dénonce le détournement de près de 5 milliards Fcfa. Une somme qui aurait suffi à indemniser 6624
victimes. Le président de ce réseau, Charles Koffi, souhaite que l’on poursuive les personnes mises en cause. Il a été interrogé par Maxime Obava.
«Nous avons réclamé l’arrêté d’indemnisation pris à l’initiative de l’Etat de Côte d’Ivoire. Cet arrêté a été suspendu depuis le 17 août 2009 et l’Etat retient de façon indue la somme de 5 milliards F Cfa, destinée à un peu plus de 30 000 victimes ambulatoires. Nous avons également réclamé la mise sous mandat de dépôt de tous ceux qui sont concernés par le détournement de notre indemnité, dans le cadre de l’action initiée par le cabinet anglais Ladies & Co. Nous avons introduit une plainte pénale avec constitution de partie civile, courant juillet 2011. Le procureur de la République a instruit la police économique à cette fin. La police économique a livré la conclusion de ses enquêtes, qui a clairement identifié les mis en cause. Ce rapport a été transmis au procureur, depuis le 7 février 2012, et nous n’avons aucune suite judiciaire de l’action que nous avons initiée.
Onuci Fm a contacté le procureur qui dit n’avoir pas reçu officiellement, par le ministère de la Justice, ce fameux rapport dont vous parlez.
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Ça m’étonnerait parce que nous sommes la partie civile et nous suivons, au jour le jour, ce dossier. C’est le procureur de la République, lui-même, qui a destiné l’enquête à la police économique. Au terme de l’enquête, la police économique se devait de transmettre les résultats de l’enquête au parquet pour qu’il prenne ses responsabilités et c’est ce qui a été fait. Nous ne savons pas pourquoi l’affaire traîne. Aujourd’hui, le dossier se trouve entre les mains du juge du premier cabinet d’instruction d’Abidjan-Plateau. Cette initiative ne peut être prise que par le procureur, seul, qui a dû transmettre le dossier au juge d’instruction.
Propos recueillis sur Onuci Fm par SYLVAIN TAKOUE