Lutte contre les armes légères : LE RASALAO PLAIDE POUR "UN CADRE JURIDIQUE CONTRAIGNANT"

Le 19 septembre 2010 par Fraternité Matin - La 21ème promotion de maîtrise de l’Unité de formation et de

Armes légères.

Le 19 septembre 2010 par Fraternité Matin - La 21ème promotion de maîtrise de l’Unité de formation et de

recherche (Ufr) de criminologie de l’université de Cocody, en partenariat avec le Réseau d’action sur les armes légères en Afrique de l’ouest, section Côte d’Ivoire (Rasalao-ci), a organisé ce jeudi 16 septembre à l’amphi de l’Ufr de criminologie, une conférence publique sur le thème central « Le commerce illicite des armes légères et de petit calibre en Afrique de l’ouest : le cas de la Côte d’Ivoire ».
Deux communications ont été faites par d’éminentes personnalités. La première, portant sur « les défis et les enjeux de la commission nationale de lutte contre la prolifération et la circulation illicite des armes légères et de petit calibre (ComNat) face à la problématique des Alpc en Côte d’Ivoire », faite par le contrôleur général, Adjoussou Désiré, président de la ComNat et la seconde, sur « Contribution de la société civile à la mise en place des mécanismes de lutte contre les Alpc » par la présidente du Rasalao-ci, Michèle Pépé.
En ce qui concerne la deuxième communication, Mme Micèle Pépé, a expliqué aux étudiants de criminologie que 640 millions d’Alpc sont en circulation dans le monde dont 100 millions en Afrique et 10 millions en Afrique de l’ouest selon une étude réalisée par Small arms survey à Génève. A en croire la conférencière, ce sont les différentes crises qui alimentent la prolifération des armes légères ce qui fragilise la cohésion sociale. Pour elle, le rôle de la société civile consiste à susciter une prise de conscience générale sur l’ampleur et la dangerosité du fléau et de faire adopter un cadre juridique contraignant sur les armes légères. En Côte d’Ivoire, pour réduire le fléau a indiqué Mme Pépé, il faut nécessairement le redéploiement de l’administration et la restauration de l’autorité de l’Etat sur toute l’étendue du territoire. Mais cela doit être accompagné du désarmement effectif de tous les groupes illégalement armés, du ramassage et de la destruction des armes saisies. C’est pourquoi elle appelle à la mobilisation de tous les Ivoiriens afin que la lutte contre les armes légères soit une réalité en côte d’Ivoire.
Pour sa part, le contrôleur général, président de la ComNat qui a traité les défis et les enjeux de la lutte contre les armes légères, a mis l’accent sur le renforcement de la législation, de la restauration de la confiance communautaire et surtout faire en sorte que la paix revienne définitivement tant au niveau national que régional. Mais avant, il a indiqué qu’il est difficile de lutter contre larmes légères du fait de la porosité des frontières.
Le président de la 21ème promotion des étudiants de l’Ufr criminologie, Ismael Konaté a, quant à lui, demandé aux décideurs de se pencher sur leur sort afin de faciliter leur insertion socio professionnelle. Le doyen de l’Ufr criminologie, Alain Sissoko président de la cérémonie et le Pr Aké N’Gbo, président de l’université de Cocody et parrain, ont remercié les conférenciers pour leur disponibilité.
Franck YEO
Franck-stephane.yeo@fratmat.info