Sécurité à la frontière avec le Liberia: DUNCAN ET UNE DÉLÉGATION LIBÉRIENNE VEULENT PARER AU PLUS PRESSÉ

Le 03 mai 2012 par Fraternité matin - Daniel Kablan Duncan, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et ses homologues, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de

Les membres du gouvernement ivoirien et leurs hôtes libériens veulent mettre un terme aux attaques des bandes armées le long de la frontière commune à l’ouest.

Le 03 mai 2012 par Fraternité matin - Daniel Kablan Duncan, ministre d’Etat, ministre des Affaires étrangères et ses homologues, Hamed Bakayoko, ministre d’Etat, ministre de

l’Intérieur, le ministre auprès du Président de la République, chargé de la Défense, M. Paul Koffi Koffi ; la ministre de la Justice, Matto Loma Cissé et le chef d’état-major général des Forces républicaines de Côte d’Ivoire, le général de division Soumaïla Bakayoko ont pris part hier à une réunion bilatérale Côte d’Ivoire- Liberia sur la sécurisation de la frontière commune à l’ouest, d’une longueur d’au moins 800 kilomètres.
A la délégation libérienne forte d’une dizaine de membres, le ministre d’Etat Duncan a expliqué les efforts du gouvernement ivoirien pour la sécurisation de l’ensemble du territoire, et particulièrement la pacification de la frontière appartenant aux deux Etats, qui, du fait de sa porosité, connaît des poches d’insécurité liées à la présence de groupes armés. Après la crise, poursuit-il, ces groupes se sont implantés dans des localités de part et d’autre de la frontière où ils règnent en véritables gangs de terreur. Le chef de la diplomatie ivoirienne note que depuis septembre 2011, ceux-ci qui se caractérisent par leur mobilité le long de la frontière ouest se livrent impunément à des actes de vandalisme et de pillage, si bien qu’ils en sont à « leur quatrième attaque d’envergure », avec celle perpétrée les 24 et 25 avril dernier faisant 8 morts et 3000 déplacés dans la localité de Sakré. Jetant l’ombre sur les efforts de sécurisation des populations. Pour lui, ces groupes armés qui prolifèrent constituent une menace sécuritaire sérieuse qu’il faut éradiquer au plus vite. Ce, au travers de stratégies communes de grande envergure. Par exemple, la coordination d’actions concertées d’assainissement et de sécurisation en synergie avec les deux missions des Nations unies positionnées dans les deux pays, l’Onuci et la Minul.
La situation des réfugiés et ex-combattants ivoiriens au Liberia, de même que celle liée aux véhicules de combat interceptés par le Liberia et attendant d’être remis au gouvernement ivoirien ont alimenté les échanges.
A son tour, M. Brownie Samuka, ministre de la Défense libérien, qu’accompagnaient, entre autres, Augustine Kpehe Ngafuan, ministre des Affaires étrangères ; Bloomoh Nelson, ministre de l’Intérieur, le général Abdurrahman Suraj, chef d’état-major, et des personnalités chargées de la sécurité nationale libérienne a expliqué à ses homologues ivoiriens, que la sécurisation de la frontière commune intéresse leur gouvernement qui veut bien parer au plus pressé en mettant un terme à ces attaques. Après quoi, place devra être faite au développement économique et social des pays au mieux des intérêts des populations. Le ministre a relevé que son pays attache du prix à la réinstauration de la Grande commission mixte Liberia - Côte d’Ivoire, dont la première réunion qui fut aussi la dernière remonte à 1973 à Abidjan, pour donner plus de vitalité à la coopération bilatérale. Il a salué le leadership du Président Ouattara, à la tête de la Cedeao et son engagement à résoudre les conflits malien et bissau-guinéen.

Cissé Mamadou