Yopougon : la citadelle imprenable!

Le 04 mai 2011 par le Temps - Depuis sa prise de pouvoir par les armes, Alassane Ouattara a du mal à étendre son autorité sur l’ensemble de la ville d’Abidjan. La commune de Yopougon est un os dans sa gorge. C’est la citadelle

imprenable. Les rebelles du putschiste Alassane Ouattara, avec l’appui des soldats français et onusiens, n’arrivent pas à faire tomber cette commune. Les trois forces réunies mordent toujours la poussière devant la détermination des jeunes des comités d’autodéfense. A chaque combat, ces forces perdent énormément de soldats, de véhicules, de chars et d’autres armes. Pourquoi sortent-ils toujours vainqueurs ? C’est la volonté et la détermination qui les habitent. En plus, ils estiment qu’ils sont dans la vérité et le droit chemin. « Notre soutien n’est rien d’autre que l’Eternel des armées. C’est lui seul qui nous donne la force. Avant d’aller à chaque, nous le louons », soutiennent-ils. Dans les échanges, ces derniers indiquent qu’ils ne sont pas prêts à accepter Alassane Ouattara comme Président de la Côte d’Ivoire. « Nous allons lui montrer qui a mis de l’eau dans coco. Il n’a rien vu encore. Ce n’est que le début du commencement » font-ils remarquer en chœur. Et de poursuivre : « Nous allons rendre ce pays ingouvernable comme Alassane lui-même avait dit en son temps. En tout cas, nous allons jouer sur son terrain. Celui de la violence ». A Yopougon, ils règnent en maître. Contrairement aux rebelles, ils ne s’attaquent pas aux populations civiles. Bien au contraire, ils assurent leur sécurité sans prendre le moindre sou. Pour que la Côte d’Ivoire retrouve la paix, ces jeunes demandent le retour du Président Laurent Gbagbo au pouvoir. Et que cette question n’est pas à négocier. Le putschiste Alassane Ouattara a du pain sur la planche. Il ne sait plus où mettre la tête. Yopougon est un casse tête pour lui. Son ultimatum de passer au désarmement par la force des jeunes n’a pas prospéré. Cela n’a fait que les galvaniser. « On ne reste pas dans un bureau pour nous menacer. Quant on est garçon, on vient sur le terrain. Ses menaces nous ont fait sourire. C’est de la plaisanterie. Nous allons lui créer tous les problèmes du monde. Ses rebelles sont venus. On les a mâtés. Ils ont reçu le renfort de la Licorne et des soldats onusiens. Le résultat est le même. Ils ne peuvent pas. Qu’ils nous laissent en paix » estiment les jeunes gens. Selon des observateurs, il serait difficile pour Ouattara de s’en sortir. Puisque les jeunes gens sont déterminés à aller au bout de leurs actions.

Enise Kamagaté