Yopougon : De nombreux sites ébergeant des supposés rebelles démantélés
Publié le lundi 28 fevrier 2011 | L'Inter - Des barricades posées un peu partout dans la commune.
Après le mot d’ordre lancé par le leader des jeunes patriotes,
Publié le lundi 28 fevrier 2011 | L'Inter - Des barricades posées un peu partout dans la commune.
Après le mot d’ordre lancé par le leader des jeunes patriotes,
Charles Blé Goudé, de s’organiser en comités d’autodéfense dans les quartiers, Yopougon est devenu un gigantesque tamis. Des barricades, des corrdors sont dressés partout dans la commune et tous les véhicules sans exception sont fouillés. Les jeunes patriotes ont décidé de mettre de l’ordre eux-mêmes dans leurs quartiers, pour éviter que Yopougon devienne comme Abobo, où des affrontements font rage entre les forces de défense et de sécurité et des insurgés hébergés par des populations. A Yopougon, tout a commencé le vendredi 25 février dernier en début de matinée où des individus non-identifiés ont ouvert le feu sur un bus de la SOTRA avant de l’incendier. Cet acte a provoqué le courroux des jeunes patriotes de Yopougon qui ont brûlé plusieurs véhicules de transport supposés appartenir à des militants du RHDP. Cela a coîncidé avec la tenue d’une assemblée générale extraordinaire de la galaxie patriotique au Baron bar de Yopougon, présidé par Charles Blé Goudé. Après avoir lancé le mot d’ordre et surtout après son départ, des échauffourées ont éclaté dans le quartier précaire de Doukouré. Cela a commencé par l’attaque du commissariat du 16 arrondissement par des individus non identifiés qui voulaient certainement prendre possession dudit commissariat. Mais une intervention prompte de la Garde républicaine, de la gendarmerie nationale et de la police nationale a permis de mettre fin aux aspirations de ces quidams. Bien sûr après de longues minutes d’affrontement à l’arme de guerre. En effet, refugiés dans ce quartier situé au bord de la voie principale, « ces rebelles » ont ouvert le feu depuis les environs d'un édifice religieux. La risposte a été fatale. Quatre rebelles ont été abattus, selon des témoins. Mais le pire, c’est que les jeunes patriotes qui revenaient du meeting auraient fait, après les affrontements, une descente punitive dans le quartier Doukouré. Ils ont saccagé et pillé des maisons, emportant tout ce qu’ils trouvaient important. Le lendemain samedi, des échauffourées ont encore éclaté dans le même quartier, cette fois-ci entre les habitants de Doukouré et ceux du quartier en face ; Yaoséi. L’on a pu constater des courses-poursuites à la machette et des bagarres. Mais tout a semblé se calmer quand les FDS ont effectué une descente pour séparer les deux parties. Les habitants de Doukouré accusaient leurs voisins de Yaoséi de les avoir attaqués la veille. Dans l’après-midi du samedi dernier, au carrefour du terminus du bus 47, toujours dans la commune, a une quinzaine de personnes suspectes ont été appréhendées par des policiers en civil à bord de deux pick-up, dans trois taxis compteurs. Hier dimanche, l’on a appris que plusieurs personnes auraient été tuées dans des quartiers réputés pro-Alassane Ouattara. Au parlement de Wacouboué, des miliciens au cours d’une brève réunion, ont annoncé avoir fait le nettoyage dans certains quartiers où « des poches de résistance » ont été observées ». Des personnes sont brûlées vives dans les quartiers, d’autres sont remises aux FDS. La tension reste ainsi vive à Yopougon, où les habitants indiquent à qui veut l’entendre que la commune ne saurait ressembler à Abobo où les FDS sont tués à longueur de journée. Par ailleurs, notons que des agressions se multiplient dans la commune, créant la psychose.
Hervé KPODION