Williamsville : Fusillade dans une station-service - Un pompiste et des clients abattus
Publié le samedi 26 mars 2011 | Soir Info - Williamsville. Fusillade dans une station-service - Un pompiste et des clients abattus.
Une inexplicable folie meurtrière a été donnée de vivre le mercredi 23 mars 2011, à Williamsville. Précisément, au sein de l’ex station-service « Texaco » rebaptisée « Corlay ». Station-service située sous
le pont piéton reliant Williamsville et le quartier « Bracodi » à Adjamé. Ce, à quelques encablures de l’ex-marché au mouton, déguerpi depuis le déclenchement de la crise en 2002. Dans cette station d’essence, trois personnes ont été froidement abattues à la kalachnikov. Retour sur des minutes sanglantes que n’oublieront certainement pas les témoins de la terrible scène. Selon les renseignements fournis par nos sources, ce jour-là, l’ambiance est à l’ordinaire dans la station. Des véhicules qui garent sur des pistes et des pompistes qui s’emploient à les servir en carburant. Arrivent alors à pied, deux individus qui accèdent à la station-service. Ces quidams, sortis de nulle part, ne donnent même pas le temps à personne de comprendre les raisons de leur présence, qu’ils brandissent des kalachnikovs. Kalachnikovs qu’ils pointent à l’intérieur du véhicule particulier de marque Toyota et immatriculé 3861 ES 01. Véhicule en train d’être servi en carburant. Et sans autre forme de procès, l’un des hommes armés ouvre le feu. Abattant le co-pilote répondant au nom de Gbongué Bamba, électricien-auto. Le chauffeur, lui, réussit à s’éjecter de la voiture, pour prendre la fuite. Dans sa course, il échappe même à des balles. Débandade totale dans la station-service et ses environs. Les mêmes hommes armés, au même moment, pointent leurs kalachnikovs sur un autre client. L’infortuné Traoré Adam Kader Nanoué, qui est abattu. Le pompiste Sanogo Yaya qui le servait est également mortellement criblé de balles. La besogne meurtrière accomplie, les deux tueurs se retirent des lieux et prennent la clé des champs.
Les informations en notre possession n’indiquent pas s’ils ont oui ou non, volé des biens avant de décamper. La police informée débarque sur les lieux de la fusillade et procède au constat d’usage. Cela, en présence d’autres employés de la station, complètement morts de peur. Le constat terminé, les corps sont transférés dans une morgue. Une enquête est immédiatement ouverte pour cerner les contours de cette folie meurtrière, dont les fondements échappent, pour l’heure, à tout entendement. La police, dit-on, est aux trousses des meurtriers venus de nulle part.
KIKIE Ahou Nazaire