Visite d’Hilary Clinton à Abidjan : C’est décidé, Soro et les Com’Zones en route pour la CPI

Le 19 janvier 2012 par IvoireBusiness – La prison de Scheveningen à La Haye aura dans les mois qui suivent, de nouveaux locataires au

côté du Président Laurent Gbagbo. L’arroseur est en passe d’être arrosé.
En effet de sources diplomatiques américaines, Hillary Clinton a fortement recommandé à Alassane Ouattara de se débarrasser de Guillaume Soro, son actuel Premier ministre.
La secrétaire d’Etat américaine a fait du cas SORO, un casus belli, c'est à dire une question non négociable. Elle a exigé à Alassane Ouattara, ni plus ni moins, que Guillaume Soro soit mis à la disposition de la CPI pour répondre de ses actes criminels commis dix ans durant, à la tête de la rébellion des Forces nouvelles. Les 1000 massacrés de Duekoué pourront bientôt outre tombe se dire que justice aura été rendue.
Les Com’zones, abondamment épinglés par Human rights watch, Amnesty international, la Croix rouge, sont également appelés par Hillary Clinton, à suivre Guillaume Soro à la CPI.

Selon la source diplomatique américaine, reprise par l’hebdomadaire Jeune Afrique pourtant proche de Soro et Ouattara, « Les États-Unis souhaitent que Guillaume Soro et tous les proches du pouvoir qui auraient pu commettre des crimes et exactions comparaissent devant la Cour pénale internationale (CPI), même en qualité de simples témoins. Ce message très clair a été passé au président ivoirien ».
On ne peut pas être plus clair et plus exigeant.

C’est la raison pour laquelle Guillaume Soro s’est fait tout petit lors de l’arrivée de Mme Clinton à Abidjan.
Il n’a même pas été convié à l’aéroport d’Abidjan pour accueillir la secrétaire d’Etat américaine. Cette tâche a été dévolue à Daniel Kablan Duncan, ministre d’Etat chargé des affaires étrangères.
Quelle sera la réaction de Guillaume Soro devant ce qui s’apparente à une déclaration de guerre d’Hillary Clinton ? Va-t-il couler sans broncher ?
Les Com’zones Cherif Ousmane, Wattao, Koné Zaccharia, Ousmane Coulibaly, Vetcho, cités dans les rapports des ONG, pour crimes de guerre et crimes contre l’humanité, vont-ils obtempérer sans sourciller ?
Une grande déflagration au sein des FRCI n’est désormais plus à exclure, de même qu’une guerre au sommet de l’Etat, avec à la clé des déballages en cascades.
Car Soro a un alibi en béton : Il pourra toujours dire qu’il a agi sur les ordres d’Alassane Ouattara, véritable patron des Forces nouvelles.
C’est sûr et certain, l’actuel Premier ministre ne voudra pas payer seul pour tous les crimes commis par « ses Forces nouvelles ».

Nous y reviendrons

Eric Lassale