URGENT/Gagnoa (Canton Kpakolo): Des Frci égorgent un instituteur et tranchent les oreilles d’un autre, Patrice Djegnan

Le 05 septembre 2012 par LG Infos - Le village de Donyio, à la lisière des Cantons Guébié et Kpakolo, a vécu l’enfer le vendredi 31 août 2012. Ce jour-là, les Frci ont tué un instituteur et tailladé les deux oreilles

Soldats FRCI au cours d'une descente dans un village. Image d'archives.

Le 05 septembre 2012 par LG Infos - Le village de Donyio, à la lisière des Cantons Guébié et Kpakolo, a vécu l’enfer le vendredi 31 août 2012. Ce jour-là, les Frci ont tué un instituteur et tailladé les deux oreilles

d’un autre. Selon les informations en notre possession, Patrice Djegnan, instituteur à Donyio, de retour d’une promenade, a eu envie de se soulager d’un besoin naturel, non loin du barrage des éléments Frci. Ceux-ci l’ont interpellé et lui ont demandé pourquoi ne les a-t-il pas salués avant de traverser le barrage. Il répond qu’il l’a fait, mais peut-être que les Frci n’y ont certainement pas prêté attention. Pendant ces échanges, un élément des Frci très en colère a demandé à l’instituteur les raisons pour lesquelles il a uriné à quelques mètres de leur barrage. Sans commentaires, Patrice Djegnan s’est excusé, précisant qu’il a été certes pris d’un besoin pressant, mais qu’il s’est toutefois éloigné considérablement de leur camp avant de se soulager. Mais l’élément Frci, qui a pris cela pour une offense, administre une paire de gifle à l’instituteur. La réplique de l’instituteur est à la hauteur de l’acte. Indignées, les Frci le maîtrisent et lui tranchent les deux oreilles. C’est en sang qu’il rentre informer les villageois, qui s’en prennent verbalement aux allochtones du village qu’ils prennent pour complices des actes barbares des Frci. Il n’en fallait pas plus pour que dans les minutes qui suivent le village soit pris d’assaut par les Frci. Ils tabassent les populations et égorgent un autre instituteur. La tension est toujours vive et les villageois sont sous le choc, selon notre informateur.

Fatime Soua mée
NB: Le titre est de la rédaction

SAN PÉDRO: UN POLICIER MEURT APRÈS AVOIR ÉTÉ TORTURÉ ET ÉLECTROCUTÉ À UN POTEAU ÉLECTRIQUE PAR LES FRCI

Le sergent chef Serge Hervé Kribié de la police anti-drogue est mort récemment au poste de contrôle des FRCI à San-Pedro des suites de tortures selon des témoins oculaires. Ceux-ci accusent le capitaine Fofana de la BSP (Brigade de la Sécurité Particulière), le capitaine Béma, commandant des FR
CI à San-Pedro, le préfet de police, Ouattara Seydou et le maître principal Koffi Augustin de la base navale des sapeurs pompiers (BNSP). La direction de la police des stupéfiants et de la drogue (DPSD) est actuellement sans nouvelle du sergent Serge Hervé Kribié, en service à San-Pedro. Arrêté par des éléments des Forces Républicaines de Côte d’Ivoire au début de la semaine du 27 août au 1er septembre 2012 dans cette ville portuaire, il a été torturé par ces soldats d’Alassane Dramane Ouattara. Selon des sources concordantes, il a été électrocuté. Comment cette torture s’est-elle effectuée ? Selon nos informations, il a été menotté à un poteau électrique. Ses bourreaux ont versé deux sceaux d’eau sur lui et ont sectionné un fil électrique du poteau en question. L’électrocution n’a pas tardé et ce policier qui ne l’a pas supporté, est mort. Toujours selon nos sources, les auteurs de ce meurtre se font beaucoup de soucis. Ils chercheraient des moyens pour dissimuler le corps de leur victime.
Le défunt Serge Hervé Kribié n’est pas le seul à subir cette forme de torture. En effet, le maître Nioulé de la marine nationale, le sergent chef Tié de la police nationale, Yobo Hervé, sapeur pompier au port de San-Pedro, Goh Bi, agent des eaux et forêts, Tchétché Martial en service à la préfecture de police et des jeunes du COJEP auraient, eux aussi, subi la torture par électrocution. Heureusement pour eux, ils ont survécu à cette forme de violation des droits humains. Mais un militant du COJEP qui se prénomme Olivier avait perdu connaissance au cours de sa torture. L’un de ses camarades du nom de Sékou a été sauvé in extrémis grâce à l’intervention de Yobo Hervé, le sapeur pompier. «Je suis un militaire des FRCI et j’ai suivi tout ce qui s’est passé. Cela me révolte car on parle de réconciliation. Raison pour laquelle, je donne cette information. Le capitaine Fofana de la BSP (Brigade de la Sécurité Particulière), le capitaine Béma, commandant des FRCI à San-Pedro, le préfet de police, Ouattara Seydou, le maître principal Koffi Augustin de la base navale des sapeurs pompiers (BNSP) sont tous coupables de cet assassinat et de ces tortures. Il faut retenir que tous les autres détenus ont été transférés à Abidjan vers une destination inconnue. Je suis inquiet pour eux. Nous sommes des frères d’armes et nous sommes appelés à vivre ensemble. Il n’y a jamais eu d’attaque à San-Pedro ni de découverte d’armes. On ne peut pas tuer sur la base des rumeurs», a déclaré notre informateur sous le couvert de l’anonymat. Il est surtout révolté et accuse ses frères d’arme parce qu’il sait que ce sont eux qui ont initié l’opération qui a conduit à l’arrestation des pro-Gbagbo et de leur torture.
Hier, sous le coup de 18h, nous avons pu joindre le capitaine Béma, commandant des FRCI de San-Pedro avec qui nous n’avons pu échanger jusqu’au bout. Il était au volant de sa voiture et avait des difficultés pour comprendre ce que nous lui disions. Nous espérons que la communication sera plus aisée aujourd’hui.

Une correspondance d’Emile Kian

OURAGAHIO: UN MEMBRE DU COJEP ENLEVÉ

Gnazalé Donald, secrétaire à l’organisation du Cojep de la localité d’Ouragahio, a été enlevé, le lundi 20 Août dernier, aux environs de 19h, pour une destination inconnue, par des hommes armés qui se sont présentés comme des éléments des Frci. Au nombre de six dont trois en tenue militaire, ces individus ont interpellé Gnazalé Donald à Zibizékou, un village de la sous-préfecture de Ouragahio.

Selon des témoignages recueillis, le membre du bureau du Cojep de Ouragahio a été d’abord interpellé par ces individus qui l’ont accusé de cacher des armes pour déstabiliser le régime du Rdr. Ensuite, ils l’ont mis publiquement nu sous la menace de leurs armes avant de le rouer de coups puis le conduire vers un lieu tenu secret. Jusqu’à ce que nous mettions sous presse, Gnazalé Donald était encore introuvable. Ses parents et ses connaissances craignent pour sa vie. Des langues se délient et un doigt accusateur est pointé vers un certain Sakimo qui serait à la base des exactions des Frci à Ouragahio.

Herman Bléoué

YAMOUSSOUKRO: DES FRCI OBLIGENT UN COUPLE A FAIRE L'AMOUR EN PLEIN AIR

Assurés de ne jamais être inquiétés, les Frci poursuivent les violations des droits humains et les exactions sur les populations. Le samedi 1er septembre dernier, trois éléments des Frci en poste au palais présidentiel de Yamoussoukro ont obligé le jeune K.A. et sa copine à faire l’amour sous leurs yeux. Cette abomination s’est déroulée aux environs de 18h. Précisément sur la rive du lac aux caïmans n°3 baptisée « Au caillou ». Un lieu qui très fréquenté par les férus de l’exotisme. Selon les témoins, K.A et sa compagne étaient assis à même le sol.

Observant les mouvements de l’eau et des poissons. Avec un tel cadre, ils ne pouvaient s’empêcher de se faire des baisers tendres et langoureux. Malheureusement, la partie devient amère lorsqu’apparaissent brusquement 3 éléments des FRCI. Qui leur font passer un sale temps. A l’aide de leurs armes, suivi de coups de ceinturons et de rangers, ils les contraignent à faire l’amour. Pendant que les éléments des Frci filment leurs ébats avec leurs téléphones portables. Une libido qui doit se poursuivre, sans arrêt et dans la durée. Car chaque fois que les deux amoureux marquent une pause liée à la fatigue, ils reçoivent des coups de pieds et ceinturons. C’est aux environs de 20 h que des visiteurs passant par là ont volé au secours des infortunés. Qui ont eu leurs vêtements transformés en guenilles. Des âmes sensibles, résidant non loin de là, leur ont prêté des habits de rechange.

Ouattara Abdul-Mohamed

GUIBEROUA: LES FRCI AGRESSENT, VIOLENT ET VOLENT

Les nuits ne sont plus paisibles dans la ville de Guibéroua et les villages environnants. Les Frci qui sont censés assurer la sécurité des populations sont leurs véritables bourreaux.

Dans la nuit du 29 août dernier, les Frci ont visité le domicile du pasteur de l’église Le Réveil. «Durant des heures, ils traumatisé toute la famille et emporté des biens du pasteur. Les Frci ont volé 40.000f du pasteur. La même nuit, ces militaires bandits sont allés au domicile du maire intérimaire de Guibéroua pour commettre de nombreux vols. Ici à Guibéroua, on ne peut plus parler de sécurité. Il n’y a pas longtemps, les Frci sont allés violer des filles dans une cour. Chaque nuit, en ville et dans les villages, on enregistre des agressions et vols des Frci», soutient un habitant de Guibéroua sous le sceau de l’anonymat.
Face à la persistance de l’insécurité, le sous-préfet a été obligé de convoquer une réunion pour échanger avec les populations hier, lundi 3 septembre 2012.

Benjamin Koré

YOPOUGON: UN ÉLÉMENT FRCI TIRE SUR DEUX JEUNES GENS

Un élément des Frci a ouvert le feu sur des jeunes gens qui jouaient à Yopougon-Niangon dans le périmètre de l’église Saint Pierre. L’une des victimes nommée Sassi a été atteint au ventre et se trouve au Chu de Yopougon, selon nos informateurs. Le deuxième blessé a vu la balle frôler légèrement sa tête.
B.K

YOPOUGON: GODE BORIS LIBÉRÉ APRÈS AVOIR PAYE 150.000 FCFA AUX FRCI

Militant du Fpi et responsable de base de la JFpi à Yopougon-Base Cie, Godé Boris a été enlevé, le 6 août dernier, par les Frci au carrefour Niangon Lokoua après l’attaque du commissariat du 17ème arrondissement. Longtemps gardé par les militaires du pouvoir, il a été libéré avec son frère. Mais, leur père, Godé Guillaume a dû payer plus de 150.000fcfa pour obtenir leur libération. Et pourtant on les soupçonnait d’être de mèche avec ceux qui ont attaqué le commissariat. Comment pour ces faits si graves, les Frci ont pu libérer les deux frères en échange d’une forte rançon.
Une telle pratique des Frci signifie simplement que ceux qui sont arrêtés constituent des innocents. Comment une armée qui se dit nationale peut-elle vivre de rançon?
B.K.

GOUDOUKOU: LE SOUS-PRÉFET ET LES FRCI, BOURREAUX DES POPULATIONS

Actuellement 4 jeunes du village de Niazaroko, dans la sous-préfecture de Goudoukou, département de Lakota, sont détenus. Il s’agit de Gboglé René, Yéyé Joachim, Gbazalé Martin et Damé Fidèle. Ils sont en détention par la seule volonté du sous-préfet de Goudoukou, Coulibaly Yaya qui les accuse sans raison de détenir des armes. Rappelons que ce sous-préfet de Goudoukou et l’ancien préfet de Lakota Kpan Dro ont énormément joui des bienfaits de l’ancien Dg de la Lonaci, Ernest Dally Zabo, fils de Lakota.

Mais comme on est dans un monde d’ingrats et de méchants, ce sous-préfet a tout oublié. Il se comporte plus en un vrai militant du Rdr qu’en administrateur fait des misères aux populations. Qu’il livre aux Frci pour rien. Les Frci terrorisent les populations dans toute la sous-préfecture de Goudoukou. A Dougboulilié et Niazaroko, les populations sont traquées en permanence par ces bandes armées du pouvoir. Du fait de leur brutalité, les Frci ont rendu invalide le patriarche Amias Jonas de Niazaroko. Sauvagement bastonné, il est aujourd’hui paralysé suite à une fracture à la hanche.

B. K.