Tshala Mwana et Barbara Kanam reconnaissantes aux Ivoiriens : « La Côte d’Ivoire est notre seconde patrie »
Publié le jeudi 11 octobre 2012 | Le Nouveau Réveil - L’agréable avant l’utile. L’hôtel Le venus, dans la commune huppée du Gombé, à Kinshasa, a abrité une soirée culturelle ivoirienne, le 9 octobre
Publié le jeudi 11 octobre 2012 | Le Nouveau Réveil - L’agréable avant l’utile. L’hôtel Le venus, dans la commune huppée du Gombé, à Kinshasa, a abrité une soirée culturelle ivoirienne, le 9 octobre
dernier, en prélude à la tenue du 14e sommet de la Francophonie qui a lieu cette année en République démocratique du Congo (Rdc). Des stars de la musique congolaise, dont Tshala Mwana et Barbara Kanam, bien connues des Ivoiriens, ont égayé de leur présence la soirée, aux côtés de leurs collègues ivoiriens : Béti Ka, Onel Mala, les groupes balafonistes Ba Banga et Djaramican et l’humoriste Le Magnific. «J’ai toujours dit que la Côte d’Ivoire, c’est mon deuxième pays. Chez moi, je suis partie de rien. J’arrive en Côte d’Ivoire, je suis applaudie, encouragée, soutenue. C’est grâce aux Ivoiriens que je suis devenue internationale», a dit Tshala Mwana. «Chaque fois ici, je dis : quand j’étais dans mon pays, la Côte d’Ivoire. Je suis ce que je suis grâce à la Côte d’Ivoire», a également déclaré Barbara Kanam. Les deux stars ont reçu des tableaux d’honneur des mains du ministre de la Culture et de la francophonie, Maurice Bandaman, initiateur des retrouvailles. Des tableaux d’honneur ont été décernés également à Fally Ipupa, Tabu Ley et Mbilia Bel pour ce qu’ils ont souvent «fait frémir de bonheur» une génération entière d’Ivoiriens. Pour le ministre ivoirien, il s’agissait aussi, de célébrer «la grande influence culturelle et musicale de l’ancien Zaïre, en Afrique et dans le monde». En répondant à ce rendez-vous de la Francophonie en Rdc, il s’agit surtout, pour Maurice Bandaman, «de signaler urbi et orbi, le retour de la Côte d’Ivoire au sein de la grande famille et dire qu’elle est venue prendre sa place, toute sa place, comme le veut le président de la République, Alassane Ouattara». «Pour nous, pays sorti de crise, l’art et la culture nous permettent de ne pas regarder les autres en ennemis, mais en frères», a-t-il dit, annonçant «une caravane culturelle» qui sillonnera bientôt la Côte d’Ivoire et qui sera constellée de stars de la musique ivoirienne, dont Tiken Jah et Alpha Blondy. De la voix de son commissaire chargé de la Francophonie, le Pr Isidore Ndaywel, la Rdc a tenu, en retour, à dire sa reconnaissance à la Côte d’Ivoire, sans le soutien de qui, Kinshasa n’aurait pas pu maintenir l’organisation du 14e sommet de la Francophonie. «Au moment où les bien-pensants disaient qu’ils ne voyaient aucune raison d’aller à Kinshasa, au moment où les bien-pensants disaient que le sommet se tienne ailleurs et employaient le mot affreux de « délocalisation », c’est Alassane Ouattara qui, poussé par une inspiration pragmatique et une fraternité qui fait chaud au cœur, va lancer : « Moi, j’irai à Kinshassa » », a rappelé, le Pr Isidore Ndaywel. Le temps d’une soirée de quelques heures, la diaspora ivoirienne, ses hôtes congolais et les représentants de pays membres de la Francophonie, ont été transportés en Côte d’Ivoire par les sonorités du balafon sénoufo, par les voix envoutantes de Betika et de Onel Mala, et par un défilé de mode portant la griffe de la styliste ivoirienne, Michelle Yakiss. Un décor tout ivoirien qui a fait dire à l’ambassadeur ivoirien en Rdc, Joachim Amviré : «Croyez-moi, dans quelques petites années, l’on pourra dire : voir la Côte d’Ivoire et mourir» !
Benoit HILI
Envoyé spécial en Rdc