TRIBUNE: Sogona Bamba, voleuse d’images et manipulatrice de médias pour « tuer » Gbagbo

Sogona Bamba : voleuse d’images et manipulatrice.

Sogona Bamba brandissant sa photo volée sur France24 le 01/04/2011.

Voleuse et « détourneuse » d’images, adepte dévergondée de la manipulation médiatique au service d’Alassane Dramane Ouattara et de ses maîtres impérialistes. Sogona Bamba est tout cela à la fois. Elle est même plus, puisque tuer politiquement le président Laurent Gbagbo par les moyens les plus perfides fait partie de ses basses œuvres de prédilection.
Au plus fort de l’épisode post-électoral de la crise qui déchire la Côte d’Ivoire depuis la tentative de coup d’Etat de septembre 2002, Sogona Bamba occupe le poste stratégique de conseillère en Communication de Ouattara. Elle est donc une pièce de la nébuleuse d’officines tissée par Ouattara et ses maîtres pour manipuler l’opinion dans le dessein de renverser Laurent Gbagbo.
L’histoire est connue. C’est le 1er avril 2011 que Sogona Bamba se révèle au monde sur le plateau de la chaîne de télévision France 24, au cours de l’émission Débat dont le thème est, ce jour-là, « Côte d’Ivoire. La guerre civile. » Sous les regards complaisants et approbateurs des journalistes de ce média qui a fait du soutien à Alassane Dramane Ouattara une véritable gageure, Sogona Bamba brandit devant les caméras une photographie montrant un homme en flammes. Les commentaires de la conseillère de Ouattara ne laissent aucun doute sur la cible et l’objectif visés par ses commanditaires. « Oui ils [les FRCI - Foces républicaines de Côte d’Ivoire - pro-Ouattara] descendent vers le sud, et je pense que c’est par légitime défense, parce que vous ne pouvez pas avoir un monsieur qui a gouverné un pays, et qui peut accepter de laisser ses partisans brûler des jeunes comme ça ! Vous ne pouvez pas ! Aujourd’hui, on ne peut pas regarder ça. […] Il faut montrer ce que les hommes de Gbagbo ont fait, c’est donc une légitime défense ! »
Aucune méprise n’est possible sur la cible des officines qui ont mis Sogona Bamba en mission. Il s’agit d’ « un monsieur », Gbagbo, et de ses « hommes ». L’objectif est tout aussi visible. Il est double, au moins. Il s’agit, d’une part, de diaboliser le président Gbagbo en le représentant injustement sous les traits d’un sanguinaire et, d’autre part, de justifier les massacres de masse commis par les forces de Ouattara dans toute la Côte d’Ivoire et particulièrement à l’ouest du pays. En effet, au moment même où Sogona Bamba se livre à son exhibition sur France 24, les sbires de Ouattara - Frci, dozos, milices en tout genre dont celle d’Amadé Ourémi, etc. - se livrent méthodiquement à des massacres de centaines de civils Guérés à Duékoué. La concomitance de l’annonce de Sogona Bamba et des massacres n’est pas fortuite. Elle s’inscrit dans le projet machiavélique d’élimination du président Gbagbo.
Quelques temps après, la grosse arnaque est découverte. La photographie brandie par Sogona Bamba devant les caméras de France 24 n’a pas été prise en Côte d’Ivoire mais dans un autre pays africain. Le Kenya ou l’Afrique du sud, peu importe. Les faussaires ont même pris soin d’effacer un ou deux agents de forces de l’ordre - selon l’angle de la prise de vue - dont les tenues indiquent qu’ils ne sont pas ivoiriens. (Voir photographies ci-jointes). Il y a indéniablement faux et usage de faux.
Le vol d’une photographie dans l’histoire d’un pays étranger et son intégration pernicieuse dans l’iconographie de la guerre post-électorale en Côte d’Ivoire ne peuvent être l’effet du hasard. Ils sont prémédités et participent d’un plan général de manipulation médiatique concocté par les hommes de main d’Alassane Dramane Ouattara. Le détournement et l’utilisation de cette photographie usurpée ou d’une autre venue d’ailleurs, près de deux ans plus tard, pour étayer les accusations de la Cour pénale internationale (Cpi) contre le président Gbagbo montrent bien qu’il y a préméditation. Ces actes ajoutent même aux circonstances aggravantes de la vacuité de ces accusations.
La présence de preuves fabriquées de toutes pièces dans le dossier d’accusation du président Gbagbo jette le discrédit sur la Cpi. Le délit de faux et usage de faux ne lui laisse que le choix de la libération du président Gbagbo. Sauf à vouloir prouver que la Cpi peut s’affranchir des normes élémentaires du droit positif. Sauf à admettre, contraint et forcé par ses géniteurs, que le faux peut prospérer et faire foi devant la Cpi pourtant présentée par ses thuriféraires comme le nec plus ultra de la fameuse « justice internationale. » Les commanditaires de la Cpi finiront par convaincre même les plus sceptiques que leur chose est bien au service de l’impérialisme international et que sa mission consiste à flétrir les faibles, par tous les moyens, et à blanchir les puissants, à tout prix.
L’Histoire a retenu des exemples fameux de manipulations médiatiques. Pour fabriquer les charniers de Timisoara, en Roumanie, en décembre 1989, les manipulateurs ont déterré des morts d’un « cimetière des pauvres » et les ont « offerts complaisamment à la nécrophilie de la télévision. » (Ignacio Ramonet in Le Monde diplomatique, mars 1990). Les images de ces faux charniers ont donné lieu à une virulente campagne qui a couvert les médias de discrédit. Les charniers de Timisoara rappellent celui de Yopougon que beaucoup attribuent aux manipulateurs nécrophiles du Rassemblement des républicains (Rdr) d’Alassane Dramane Ouattara.
Aujourd’hui, il est indéniablement établi que l’affaire des armes de destruction massive de Saddam Hussein n’était qu’une campagne mensongère orchestrée par les Etats-unis d’Amérique de Georges Bush et leurs alliés. Cette manipulation fait penser aux obus que Ouattara et la Cpi accusent, sans la moindre enquête, le président Gbagbo d’avoir lancé sur un marché de la commune d’Abobo en mars 2011. Des obus si intelligents qu’ils ont su faire le tri entre les Ebriés, les Baoulés, les Bétés, les Abeys, les Guérés, etc., qui se côtoient sur ce marché pour ne tuer que des Dioulas partisans de Ouattara.
Sogona Bamba a franchi les limites du mensonge avec sa photo volée et truquée. Elle est même allée au-delà de l’imposture. Le titre de députée béni-oui-oui de Tafiré, Badikaha et Niediekaha qui lui a été gracieusement offert comme salaire de la débauche et de la perversion intellectuelle par son gourou Ouattara lui sied à merveille. Circonstance aggravante, Sogona Bamba s’est installée dans une attitude de défiance face à la stigmatisation de son imposture. Effarouchée par la menace de poursuites judiciaires évoquée par un quotidien ivoirien, Sogona Bamba est montée sur ses grands chevaux pour attaquer les « donneurs d’ordres pro-Gbagbo qui sont sûrement derrière cette fronde dérisoire et ridicule » sur « la base d’une puérile et unique photo (sic) », avant de conclure : « J’attends avec bonheur et impatience leur plainte. » (Le Patriote, samedi 02 juin 2012).
Sogona Bamba n’a rien inventé. La défiance arrogante et naïve est l’une des caractéristiques des marionnettes de l’impérialisme, lorsqu’elles fantasment sur une protection supposée indéfiniment acquise de leurs maîtres. Commères et mégères peuvent nourrir l’illusion d’être des lumières.
Sogona Bamba ne perd rien pour attendre les poursuites judiciaires qu’elle appelle de tous ses vœux. Le jugement de l’Histoire la jettera dans les poubelles puantes des temps sales. Elle y retrouvera sa photo volée et truquée.
Par Deuxer Céi Angela. L’œil du juste