TRIBUNE- PROCÈS DE GBAGBO A LA CPI: Dr Cheick DIABATE " La Françafrique signe son acte de décès"
Le 25 février 2013 par Correspondance particulière - L'ACTE DE DÉCÈS DE LA FRANCAFRIQUE SIGNÉ.
Entre faussaires pro-OUATTARA rendant GBAGBO responsable des crimes commis au Kenya, trafiquants d’armes français au profit des rebelles dans un pays sous embargo et les procureurs devenus subitement « réalisateurs émérites » de cinéma présentant une tragi-comédie à la CPI, la Françafrique est en train de fournir au monde, les armes de sa propre destruction massive et la fin de son odyssée africaine.
Pour FATOU BENSOUDA, « procureur-réalisateur émérite », il ne s’agirait pas, dit-elle « de savoir qui a gagné et qui a perdu les élections » ? Mais pourtant cette dernière conclut que « GBAGBO est responsable des crimes commis pour son refus de reconnaître sa défaite ».
Il faudrait savoir Madame le Procureur?
D’ailleurs, si la juge en charge du dossier ne veut pas se rendre co-auteur de ce film à mauvais scénario, elle posera indubitablement à Mme BENSOUDA avant la fin des audiences, la question de savoir :
• « Mais comment savez-vous que GBAGBO a refusé de reconnaître sa défaite si pour vous peu importe celui qui a gagné ou perdu les élections en Côte d’Ivoire? ».
BENSOUDA répondra évidemment : - « la communauté internationale ».
Et la juge continuera certainement en rétorquant :
• « La communauté internationale malgré tout le respect qu’on lui doit ne peut se substituer à la volonté du peuple ivoirien ni aux institutions de la Côte d’Ivoire, où est la décision faisant de OUATTARA le Président de la République de Côte d’Ivoire ? ».
BENSOUDA sortira certainement la vidéo annonçant le résultat par un otage de l’ambassadeur de France et celui des USA en la personne de Youssouf Bakayoko suivi de la déclaration d’un autre « zozo » du nom de Choi certifiant les résultats au nom de la communauté internationale.
Maître ALTIT, l’avocat de GBAGBO s’indignera en disant :
• « Votre honneur, M. Youssouf BAKAYOKO, malgré tout le respect qu’on lui doit ne peut se substituer aux 31 membres de la Commission Electorale Indépendante chargée d’annoncer uniquement que des résultats provisoires. Si le procureur avait fait une véritable enquête au lieu de se contenter de la version des soi-disant vainqueurs, elle se serait rendu compte que :
• 1/ aucun document signé par les 31 membres de la commission n’existe et
2/ que les seuls documents officiels qui existent sont les résultats du Conseil Constitutionnel donnant GBAGBO vainqueur, les résultats des 31 membres de la Commission donnant le résultats consensuels des 14 régions sur les 19 et qui montre l’avance de GBAGBO sur OUATTARA et le rapport provisoire de la société ivoirienne SILS Technologie chargée officiellement d’annoncer les résultats électroniques provisoires donnant GBAGBO vainqueur.
C’est donc M. OUATTARA qui a refusé de reconnaître le résultat des élections, c’est lui qui a refusé le recomptage des voix et c’est donc la France qui a armé OUATTARA, son vassal, pour conserver son pré-carré ivoirien socle de la Françafrique et pour mettre hors d’état de nuire le choix des Ivoiriens pour défendre leur souveraineté.» .
Le monde entier connaîtra ainsi, enfin, le vrai bourreau de la Côte d’Ivoire depuis le coup d’Etat de 1999 : l’Empire Françafricain avec la dynastie de ses « Empereurs » qui se suivent et se ressemblent, avec son réseau de vassaux, de trafiquants d’armes et de matières premières.
La condamnation de GBAGBO ne fera donc que mettre à nu le complot international contre l’Afrique et le renforcement de la détermination de toute l’Afrique digne qui sait que ça n’arrive pas qu’aux autres !
Les dernières élections législatives partielles en Côte d’Ivoire ont prouvé le rejet de ces criminels qui ont fait de l’épuration ethnique le programme de gouvernement et que protège en silence le réseau Françafricain et ses medias.
Le jour de l’audience, au lieu de présenter les arguments de la défense contre les mensonges qu’ils ont contribué à diffuser au monde entier, ce réseau et sa presse organisent sur France 24 un plateau avec un lugubre « expert » Françafricain qui demande de tourner la page GBAGBO, c’est-à-dire d’écarter le gardien de la souveraineté de la Côte d’Ivoire !
CELUI qui non seulement est plus jeune que OUATTARA et BEDIE, mais surtout CELUI qui a le plus contribué au processus démocratique en Côte d’Ivoire par son long combat pacifique !
Tourner la page du jeune au profit des fossiles du parti unique et de la dictature, tel semble être le remède miracle à la descente aux enfers de la Françafrique.
De même que le transfèrement de GBAGBO à la Haye a décuplé la force de l’Afrique digne dans son combat contre la Françafrique, sa condamnation ne fera qu’exhiber au monde entier le complot et la mobilisation du monde digne contre la Françafrique.
La colonisation a fini par s’effondrer malgré la déportation des résistants à cette opération de conquête de l’Afrique à l’époque coloniale.
La Françafrique signe à coup sûr son acte de décès malgré la déportation du président GBAGBO car on peut enfermer un combattant mais on ne peut pas enfermer le combat de tout un peuple engagé derrière ce dernier.
Dr Cheick DIABATE,
Enseignant -Chercheur/Université de Colorado, USA