Tribune: NON, DIEU N’HABITE PLUS ICI
Le 06 octobre 2012 par IVOIREBUSINESS - L’enfant se meurt la tête écrasée
La femme agonise et meurt du cancer
L’homme se nourrit de perversités
Dieu l’aurait-il permis? Habiterait-il toujours ici ?
Regarderait-il simplement sans rien dire s’il était là ?
Serait-il insensible aux pleurs du bébé ?
Regarderait-il l’orphelin souffrir dès la naissance?
Le verrait-il chercher en vain le sein maternel?
Le 06 octobre 2012 par IVOIREBUSINESS - L’enfant se meurt la tête écrasée
La femme agonise et meurt du cancer
L’homme se nourrit de perversités
Dieu l’aurait-il permis? Habiterait-il toujours ici ?
Regarderait-il simplement sans rien dire s’il était là ?
Serait-il insensible aux pleurs du bébé ?
Regarderait-il l’orphelin souffrir dès la naissance?
Le verrait-il chercher en vain le sein maternel?
Non, Dieu n’habite plus ici
Vois-tu, cette femme n’a pas survécu à l’accouchement
Celle-là est battue par son homme tous les jours
L’autre est quand même morte après l’ablation des deux seins
Cet homme se fait tuer en organisant les funérailles de sa mère
Non, Dieu, n’entend plus nos supplications
Laisserait-il la guerre nous diviser et nous détruire ?
Le mal gagnerait-il nos cœurs sans raison à ce point ?
Le pauvre deviendrait-il aveugle et mourrait-il dans un fossé ?
La mère tâtonnerait-elle sans voir pour allaiter son bébé ?
Le handicapé trébucherait-il et se ferait-il renverser?
Cet innocent se ferait-il condamner à mort par l’injustice ?
Les larmes de la mère tomberaient-ils dans les yeux de l’enfant?
Non, Dieu n’est plus ici, et vous, taisez-vous. Taisez-vous donc
Je veux voir ces combats vains des hommes. Je peux
Je peux entendre les rires des maux. Je peux supporter
Je supporterai les outrages laissés par les guerres des pouvoirs
Je vais regarder avec mes yeux et rire comme eux car Dieu nous a oubliées
Je ne baisserai pas les bras. Jamais je n’abandonnerai mes enfants dans la faim
Non, ma sœur essuie tes larmes
Tiens, prends cet enfant dans les bras que tu n’as plus
Et toi celle qui n’enfante pas mais qui nourrit les orphelins
Ne pleure pas, oh, sœur bienaimée, la rejetée, la femme sans mari
Comme un homme bats-toi à la recherche de ton foin, tes enfants attendent
Va femme. Dis aux hommes d’arrêter les guerres. Dis-leur que ce n’est pas fini
Ecoutez pour mieux entendre. Ils arrivent. Ils sont de retour…
Taisez-vous! Taisez-vous donc! Tous, écoutez!
Je les entends qui dansent de l’autre côté
J’entends les cris de joie des enfants comme à Noël
J’entends les gémissements de bonheur de la femme jouissante
J’entends les pleurs heureux de la naissance d’un autre enfant
J’entends les pas de l’homme qui avance vers moi…Eh Dieu!
Une contribution de Brigitte-Sands (La Fabuleuse)
Femme/Poète/Ecrivain/Libre et Indépendante