TRIBUNE: LETTRE DE FIN D’ANNÉE À MONSIEUR ALASSANE DRAMANE OUATTARA

Le 26 décembre 2012 par Correspondance particulière - Monsieur Alassane Dramane Ouattara,

Par la présente, je viens vous parler comme votre entourage et vos associés ne l’ont jamais fait et ne le feront certainement pas, par manque de patriotisme, voire par manque de nationalisme vrai, par peur et parce qu’ils veulent ‘manger’.

Par le passé, j’avais pensé que vous alliez vous ressaisir dans votre envie féroce d’assassiner tous ceux qui ne pensent pas comme vous. Mais, avec les événements, j’ai compris que vous ne méritez pas de bénéfice du doute.

D’ABORD, L’HONNETETE INTELLECTUELLE M’OBLIGE A RECONNAITRE « VOTRE CONSTANCE DANS LA DESTRUCTION », VOIRE « VOTRE CAPACITE DE NUISANCE ».

Tout de suite, rappelons quelques faits qui exposent votre état psychique d’assoiffé de sang et de pouvoiriste incomparable.
Premier ministre du mouton (du moins du bélier de Yamoussoukro), vous avez mis les Ivoiriens à la rue à travers les P.A.S (Programmes d’Ajustement Structurel que je définis comme suit : Programmes d’Appauvrissement Structuré), reçus depuis les Institutions de Bretton Wood. Vous avez, en ce temps-là, et avec vos amis, « vendu et racheté » plusieurs compagnies qui appartenaient à l’état au « nom » de la privatisation. La célèbre loi « anti-casseur » était aussi l’une de vos potions magiques qui devaient maintenir la Côte d’Ivoire sous votre contrôle. Il y a eu des centaines de prisonniers en 1992. La carte de séjour, encore une de vos trouvailles pour soi-disant « renflouer les caisses de l’état » (votre mot).

A la mort du bélier qui vous a « importé et imposé » aux Ivoiriens, sans aucune cure, vous aviez tenté un coup d’état constitutionnel. Votre échec fut la conséquence de la vigilance de votre allié d’aujourd’hui, Konan Bédié (adepte de « l’éléphant blanc ») qui, à son tour, avait demandé aux Ivoiriens de se mettre à sa « disposition » comme dans un sérail.

Vous avez également crié, sur tous les toits, que vous détruirez la Côte d’Ivoire si… Et, vous y êtes arrivé. Or, sous d’autres cieux, avec ces propos, vous auriez été arrêté et condamné pour une longue période au moins, si ce n’est pas la condamnation capitale.
Depuis votre première venue dans le champ du microcosme politique ivoirien, le « BIEN-ÊTRE » de l’Ivoirien ne vous a jamais préoccupé. A travers la carte de séjour, vous avez lézardé le mur de la cohésion qui existait entre les Ivoiriens et les Africains résidant en Côte d’Ivoire. Avec votre rattrapage ethnique, vous ne trompez qu’une frange de la population pour servir vos maîtres basés à Paris, à New York…

Pensez-vous faire du bien aux ressortissants du nord ivoirien avec votre politique d’exclusion et tous les abus devenus moyens de gouvernance ?

Encore en arrière, vous disiez que l’on refusait votre candidature parce que vous êtes un musulman et les adeptes de la fameuse « charte du nord » ont applaudi, crié à gorge déployée et dansé avec joie, sans comprendre le sort, le mauvais sort que vous leur réserviez. Car, vous ne serez pas là éternellement pour pourvoir à leur sécurité ou à leur protection individuelle et tribalique.

Avez-vous idée de la haine que vous avez inoculée en chaque enfant, en chaque femme, en chaque homme qui a perdu ses parents sous les coups de machette et autres armes de vos assassins importés du Mali, du Burkina Faso, du Niger, du Nigeria et des savanes ivoiriennes ?

Pensez-vous que c’est en se mettant à genoux devant les cameramen que votre majordome, j’allais dire votre bouffon, Konan Banny, va ré-con-ci-lier les Ivoiriens dont vous abusez l’hospitalité? Erreur !

Croyez-vous que c’est la mise en liberté provisoire de quelques prisonniers politiques qui va cicatriser la profonde plaie que vous avez créée ? Erreur !

ENSUITE, JE VOUS DEMANDE DE VOUS REVEILLER DÈS
MAINTENANT.

Sachez qu’il y’a des dires ou des proverbes qu’il ne faut pas négliger. Par exemple : « Qui tue par l’épée, mourra par l’épée ». Les exemples historiques à ce niveau sont légions et je n’ai pas l’intention de les ressasser. Question de temps et d’espace.

Avec vous, la Côte d’Ivoire a connu une rébellion très sanglante. Les enlèvements, les tortures de tous les genres et les exécutions extra-judiciaires continuent malgré votre « victoire » taillée sur mesure par la France, l’Amérique d’Obama et leurs alliés. Vos assassins prennent tout aux autochtones. Les propriétaires terriens deviennent étrangers chez eux. Les Mossi, les Maliens, les Nigériens et les Nigérians deviennent des chefs des villages et des cantons. Malgré tout cela, vous êtes entre deux avions chaque semaine, parce que vous ne pouvez pas et ne pourrez pas gouverner.

Vous n’obtiendrez pas le titre de roi que vous recherchez avec toute votre névrose et votre ego torturé par certains manques que vous n’arrivez pas à satisfaire. La reconnaissance que vous courez après vous échappe chaque jour et votre état de santé se détériore davantage.

Retournez là d’où vous êtes venu pour endeuiller la Côte d’Ivoire, partez et ne revenez plus jamais. Ceci est la seule et dernière issue qui vous reste si vous voulez bien vivre vos derniers jours.
Enfin, pour ne point augmenter vos soucis à travers mes lignes, je serai très court dans mes propositions :

SIMPLEMENT, RENDEZ LE TABLIER DÈS MAINTENANT !

La tyrannie ne taira jamais l’ardeur des Ivoiriens. Vous pensez connaître les Ivoiriens ? Non ! Vous ne connaissez que ceux qui ne vivent que pour manger et donc qui vous vendent leur honneur, leurs êtres, leurs familles et leurs terres pour des promesses que vous ne tenez pas. Car, « les pluies de milliards » promises hier, refusent de tomber. C’est la sécheresse du côté de ceux qui chantaient « ADO solutions ».

LA COTE D’IVOIRE NE VA PAS CONTINUER DE MARCHER AU RYTHME DE VOTRE ETAT MALADIF !

Il est certes vrai que les rêves constituent ce qui transforme le monde, mais vous devez savoir qu’ils ne sont pas tous réalisables et ce n’est pas tout rêveur qui devient un grand bâtisseur.

Une contribution de SYLVAIN DE BOGOU,
(Écrivain, Journaliste & Analyste des R.I). Livre à paraître bientôt : « Afrique et Défis ».