Tribune: Lettre à un traitre. Basile Boli, ex-international français
Le 23 juin 2011 par Correspondance particulière - Je serai très court et très direct à la fois. L’histoire de notre pays, la Côte d’Ivoire, âgé de cinquante ans officiellement, est en
Le 23 juin 2011 par Correspondance particulière - Je serai très court et très direct à la fois. L’histoire de notre pays, la Côte d’Ivoire, âgé de cinquante ans officiellement, est en
train de se mettre en place. C’est pour cela que je refuse de me taire lorsque vous, monsieur Basile Boli qui clamez partout votre amitié avec Mr Nicolas Sarkozy, le nazi de l’Elysée, prétendez venir sauver le football ivoirien.
Monsieur Basile Boli, sous le pouvoir du président Gbagbo, vous avez effectué un tour au palais présidentiel (maintenant détruit par les avions de chasse de votre ami Sarkozy) où le président kidnappé vous a accueilli. Etiez-vous là pour dire au président Gbagbo de quitter le pouvoir de la part de votre ami Sarkozy ? Ou bien, Etiez-vous venu avertir le président Gbagbo de l’intention de votre ami Sarkozy des innombrables assassinats qu’il préparait contre les Ivoiriens et des Ivoiriennes qui, même si vous êtes un citoyen de la France (‘grande nation de la défense des droits de l’homme’), restent après tout, vos frères et vos sœurs. Qu’avez-vous fait, en tant qu’ami de l’assassin des enfants de la Côte d’Ivoire, pour dissuader ce colon de notre siècle dans sa mission sadique et sanguinaire? La réponse est la suivante : Rien.
Au moment où le sang des Ivoiriens et Ivoiriennes assassinés crapuleusement par les chars et les avions de guerre de votre ami Sarkozy continue de couler comme sacrifice de la venue au pouvoir du tyran Dramane, vous venez célébrer votre amitié au grand dam des victimes et de leurs parents. Qu’est-ce qui vous anime? Est-ce la vie de célébrité qui vous manque tellement que vous avez perdu le sens de l’honneur et l’humanisme? Votre ‘engagement’ aux côtés des patriotes au temps du président Gbagbo, était-il un simple amusement? Vous êtes venu à Yamoussoukro pour ‘l’intronisation’ pompeuse du tyran-génocidaire Dramane avec votre ami Sarkozy, bien sûr. Maintenant, suite à votre rencontre avec l’un des chefs rebelles (juin 2011), Soro Guillaume, vous dites ‘avoir un rôle à jouer dans le football ivoirien’. Bravo! Est-ce tout ce que vous allez obtenir après avoir côtoyé votre ami, le grand meurtrier Sarkozy? Ou encore, est-ce parce que ce rôle qui vous est si cher vous a été refusé sous l’ère Gbagbo que vous êtes allé du côté des assassins des nombreux Ivoiriens et Ivoiriennes?
En fait, pourquoi votre ami Sarkozy ne vous donne pas de rôle à jouer dans le football de votre pays, la France? Vous avez tout donné à la France. Une coupe des clubs champions à Marseille. Vous avez même marqué l’unique but de la rencontre. Vous avez joué plusieurs fois pour les ‘bleus’. A la Côte d’Ivoire, rien. Vous avez été simplement renvoyé par le Stella Club qui vous trouvait médiocre. Ce licenciement vous a tellement marqué que vous avez refusé de porter le maillot ivoirien une fois devenu célèbre en France. Une vengeance contre le pays qui vous a mis au monde. Alors, monsieur Boli, qu’allez-vous donner au football d’une nation que vous haïssez à tel point que vous avez lié amitié avec le diable? Est-ce une autre manière pour vous de vous venger davantage? Voulez-vous venir enfoncer le football ivoirien comme l’ont toujours fait les nombreux ‘spécialistes’ français qui viennent préparer leur retraite en Afrique et surtout en Côte d’Ivoire? Sans doute votre autre ami, Soro Guillaume, le chef rebelle, vous a promis un ‘gros’ rôle dans le football du pays que vous avez renié. Que cela soit. Car, il a les armes. Mais, n’oubliez point que les Ivoiriens et Ivoiriennes vous regardent.
Enfin, ne jamais oublier que votre amitié avec l’assassin venu de l’Elysée pour tuer, sans sourcier, des Ivoiriennes et Ivoiriens dans leur sommeil, dans leur croyance en la raison et dans leur humanisme sans limites, fait désormais de vous un coupable au même rang que votre cher ami Sarkozy, le bourreau des innocents Ivoiriens et Ivoiriennes.
Sylvain de Bogou