Tribune: Le véritable visage de l'islam pour la paix en Côte d'Ivoire

Par Correspondance particulière - LE VÉRITABLE VISAGE DE L'ISLAM POUR LA PAIX EN CÔTE D'IVOIRE.

Les musulmans partisans d'Alassane Ouattara, alliés de la confrérie des dozos, dans la
conquête du pouvoir politique, est une alliance contre-nature défavorable au dialogue politique et à
la paix en Côte d'Ivoire. Une telle affirmation provoque automatiquement une levée de boucliers
d'hommes politiques ivoiriens, qui trouvent que de tels propos tendent à faire une confusion
monstrueuse entre les débats politiques et les débats religieux dans un État laïc, où les musulmans,
partisans d'Alassane Ouattara, rassemblés au sein d'un parti politique; le RDR, peuvent s'accorder le
droit de s'allier avec des associations qui ne confessent pas leur foi religieuse. Qu'entendons-nous
exactement par laïcité de l'État? Un État est laïc pour Olivier Maingain (député Bourgmestre),
quand la force de la loi est placée au-dessus de toute autre règle. L'idée fondamentale de la laïcité
d'un État est d'assurer son autorité sur toute autre norme religieuse ou morale. Peut-on affirmer, du
point de vue de ces différentes définitions, que la Côte d'Ivoire, sous Alassane Ouattara, est un État
laïc? Non! La laïcité de l'État ivoirien est à présent un argument politique, un bouclier derrière
lequel se cache une communauté religieuse musulmane alliée à des sociétés secrètes, à des groupes
ésotériques traditionnels, en vue de la conquête du pouvoir politique. C'est une réalité confirmée par
ces deux faits: il est pratiquement impossible de distinguer dans cet État dit laïc, les chasseurs de la
confrérie des dozos des soldats de l'armée ivoirienne. Le principe de la force de la Loi placé, dans
un État laïc, au-dessus de tout autre règle n'est pas observé, par exemple, dans l'adoption de la loi
sur l'apatridie, sur le foncier, sur la nationalité, qui est le fruit de préjugés, d'un sentiment de haine et
de vengeance à l'encontre des Ivoiriens des zones riches. L'interprétation de cette loi est plutôt
favorable à un groupe ethnique qui, après avoir conquis le pouvoir politique, au moyen des armes,
s'accorde le droit de s'approprier légalement les richesses des peuples conquis, qui sont, soit en exil,
soit en prison, soit condamnés à observer le silence parce qu'en liberté provisoire. Nous avons au
sommet de «l'État laïc» de Côte d'Ivoire des autorités issues de la confrérie des dozos, originaires
des peuples, des pays voisins du Nord de la Côte d'Ivoire, qui ont oeuvré à l'adoption des lois sur
l'apatridie, sur la nationalité ivoirienne, sur le foncier, dans le but d'exproprier, sous le couvert de la
loi, les Ivoiriens, de faire main basse sur les principales richesses de notre pays: la Côte d'Ivoire. Le
caractère laïc ou neutre d'un État est un débat politique, en réalité, assez complexe, parce que toute
approche de questions politiques de la part d'une autorité compétente ne peut faire fi de la formation
politique, culturelle, religieuse et des origines de ce dernier. Un président socialiste ou capitaliste
appréhende, en général, les questions politiques de son pays, du point de vue de sa formation, de
son idéologie politique. Que dire d'Alassane Ouattara un Chef d'État musulman, partisan du
rattrapage ethnique, allié de la confrérie des dozos qui ne peut échapper à leur code ésotérique?
Avec un tel parcours culturel, spirituel, politique, le discours et les actes du leader du RDR relatifs à
la laïcité de l'État, dans la gestion des affaires publiques ivoiriennes sont vains, obsolètes, à tel point
qu'il est nécessaire voire vital d'affronter le thème de la paix en Côte d'Ivoire, d'un point de vue
culturel et religieux, car tout propos politique est mensonger, hypocrite. Notre pays est désormais
identique à une société féodale: le Parlement est semblable à l'arbre à palabre où les notables
décident, sans l'aval des sujets, de leur futur. Tous ceux qui osent s'opposer au dictat du Seigneur
sont soit réduits au silence, soit bannis de leur clan (parce qu'il n'existe plus de partis politiques). Il
nous faut donc nous adresser directement aux partisans musulmans d'Alassane Ouattara, afin qu'ils
assument leurs responsabilités devant Allah (Dieu), devant les anges, devant les hommes et devant
les Ivoiriens (devant tous les habitants de la Côte d'Ivoire), parce qu'ils sont comptables de tous les
actes posés par leur leader politique qu'ils se doivent d'éclairer, de conseiller. L'Afrique est à la
croisée des chemins: les Africains sont invités à opérer des choix capitaux, qui détermineront le
futur de notre continent. Voilà pourquoi il est bon de saluer la décision du Kenya de sortir de la CPI,
dans le but de lutter en vue du respect d'un principe de réciprocité entre Africains et Occidentaux,
dans l'application du Droit international. La civilisation occidentale est le fruit des antagonismes
entre la sagesse religieuse des religions monothéistes et celles ancestrales. La Côte d'Ivoire ne peut
échapper aux défis culturels, spirituels des grandes nations démocratiques. Son caractère laïc l'invite
à consolider surtout ses acquis démocratiques hérités des gouvernements précédents, en insistant sur
le principe de la séparation de la société civile et de la société religieuse (religions monothéistes et
ancestrales). Cette séparation n'est possible que si les gouvernants, les responsables politiques
ivoiriens ont pour boussole la Constitution ivoirienne, et ne gèrent pas les affaires de l'État avec les
réflexes propres à leur religion ancestrale, aux principes qui régissent leur tribu, à leur croyance
religieuse, à leurs émotions. C'est à ce niveau que nous rencontrons un hic; un point délicat, difficile
sous le gouvernement d'Alassane Ouattara. De 2002 jusqu'à ce jour nous assistons progressivement
à «un retour aux sources»: à des pratiques ancestrales, qui minent notre jeune démocratie parce
qu'elles n'accordent aucun crédit au respect de la vie humaine. Nous avons vu des membres d'une
confrérie, alliés politiques des musulmans, partisans d'Alassane Ouattara, égorger un gendarme et
s'abreuver du sang de leur victime. Les traces laissées, en général, sur les victimes des rebelles à
Abobo (un quartier d'Abidjan) ou à l'ouest de notre pays, avant et après la prise d'Abidjan, nous font
penser à des rites sataniques, qui frisent le cannibalisme des chefs de guerre du Libéria. Le simple
fait de penser que les membres d'une telle confrérie ont été admis au sein de l'armée ivoirienne nous
fait craindre le pire: quel sort ces sanguinaires pourraient-ils réserver aux prisonniers anonymes,
moins célèbres? La conversion des Africains aux religions monothéistes (Judaïsme, christianisme,
Islam) ne doit pas nous amener, certes, à ignorer notre héritage culturel, qui remonte à un passé
lointain, car la culture fonde l'identité de chaque peuple et constitue une richesse non quantifiable. Il
est cependant utile de souligner que la culture qui est l'ensemble des aspects intellectuels,
artistiques, mystiques, spirituels d'une civilisation propose, à l'instar de tout savoir acquis, aux
membres d'une tribu, d'un clan, d'une société, deux voies; une voie large, qui conduit au mal, et une
voie étroite, qui impose des interdits, en vue du bien. Nous ne pouvons, par exemple, ignorer le
savoir, et le savoir-être des personnes initiées au Poro; cette religion traditionnelle des Sénoufos de
notre pays dont la théologie enseigne la foi en un dieu puissant appelé Koulotiolo, et en Katielo, une
déesse-mère. Les rites initiatiques du Poro introduisent les fidèles dans le mystère de l'existence
d'un autre monde, où le calao transporte les âmes des morts. L'on ne peut accéder au séjour des
morts que si les règles de vie incarnées par le calao sont observées. Le dos large du calao, selon les
initiés, lui permet d'endurer beaucoup pour protéger sa postérité. Son gros ventre indique qu'il sait
beaucoup mais ne dit mot. Son bec long et pointu invite l'initié à parler peu. Tout ce savoir
démontre qu'avant l'arrivée des religions monothéistes en Afrique, les Africains avaient un savoir,
un savoir-faire, un savoir être. Les Sénoufos ont toujours cru en un dieu puissant, en une déessemère,
et étaient donc loin d'être des misogynes. Un tel bagage culturel leur a permis d'être plus
réceptifs au Message de l'Islam ou du christianisme, puisqu'ils véhiculaient déjà des valeurs que
nous rencontrons aussi bien dans les religions monothéistes que dans les écoles ésotériques ou les
grandes civilisations. Ces valeurs permettent à tout homme d'emprunter la voie étroite, celle du
bien. Il existe cependant dans le savoir acquis au sein des religions traditionnelles comme le Poro,
ou dans les écoles ésotériques: la Franc-Maçonnerie, la Rose-Croix, une voie large qui conduit au
mal, aux ténèbres rigoureusement interdite aux initiés. Les musulmans, partisans d'Alassane
Ouattara, se doivent de condamner publiquement les actes odieux de leurs alliés politiques issus
des écoles ésotériques traditionnelles, qui minent la paix en Côte d'Ivoire, en empruntant cette voie
large qui conduit au chaos. Leur alliance contre-nature avec des membres de la confrérie des dozos
assoiffés de sang humain jette un discrédit sur le Message du prophète Mahomet (béni soit son
nom), et a poussé certains chrétiens à se former une image erronée de l'Islam, à fustiger cette
religion voulue par le Dieu unique. A quoi sert-il en effet de gagner le monde, de conquérir le
pouvoir politique au bénéfice d'Alassane Ouattara, en s'alliant avec des forces du mal, et perdre
ainsi son âme? Dans la première sourate intitulée «El Fatiha» (L'Ouverture du Livre), il est en effet
écrit: «Au nom de Dieu le Clément, le Miséricordieux. Louange à Dieu, Seigneur de l'Univers; le
Clément, le Miséricordieux; Souverain au Jour du Jugement. C'est Toi que nous adorons; c'est Toi
dont nous implorons le secours. Dirige-nous dans le droit chemin; le chemin de ceux que Tu as
comblés de bienfaits, non pas celui de ceux qui ont encouru Ta colère, ni celui des égarés» (Sourate
1 versets 1 à 7). A ceux qui se demandent quelles sont les personnes qui ne subiront pas la Colère
divine, qui sont les justes aux yeux d'Allah? Dieu (Allah) répond dans la sourate 2 intitulée: «El
Baqara» (la Vache): «ceux qui croient au Mystère accomplissent la prière et donnent en aumône
légale une partie des biens que Nous leur avons accordés; ceux qui croient à ce qui t'a révélé et à
ce qui a été avant toi (avant Mahomet -béni soit son nom), ceux qui croient fermement à la vie
future. Voilà ceux qui suivent la voie indiquée par leur Seigneur, voilà ceux qui seront les
bienheureux» (Sourate versets 1 à 5). L'Islam véritable n'appelle pas les croyants «Brousmani
(personnes qui ne respectent pas les usages de la bonne société)» ou «Cafris (athées)» parce que le
saint Coran invite tout musulman à croire aux religions monothéistes révélées avant l'Islam.
Lorsque le musulman est combattu par les démons, par les sorciers ou par les djinns, il ne doit pas
avoir recours à d'autres djinns, à d'autres démons dans son combat contre le mal, mais se doit de
réciter ces prières du saint Coran inscrites dans la sourate 113 intitulée El Falaq (L'Aube naissante)
et la sourate 114 Ennass (Les hommes). «Dis: "Je cherche la protection auprès du Seigneur de
l'aube naissante contre le mal émanant de ce qu'Il a créé: contre le mal des ténèbres de la nuit
lorsqu'elle s'étend; contre le mal de celles qui soufflent sur les noeuds; et contre le mal de l'envieux
lorsqu'il porte envie!» «Dis: Je cherche la protection auprès du Seigneur des hommes, Roi des
hommes, Dieu des hommes, contre le mal de celui qui suggère les mauvaises pensées et se
dérobent; qui souffle le mal dans les coeurs des hommes; qu'il soit des djinns ou des hommes». Il n'y
a qu'un Dieu unique Protecteur des hommes. C'est ce Message pur du saint Coran que les
Musulmans ivoiriens se doivent de porter aussi bien à leurs alliés de la confrérie des dozos (pour
qu'ils deviennent des êtres civils et non des assassins protégés par la Haye au service d'Alassane
Ouattara), qu'aux sages du Poro afin que la dynastie des Soro ne vénère plus le dieu qui a pour
symbole la panthère, la dynastie des Tuo ne vénère plus le dieu dont le symbole est le phacochère,
la dynastie des Silué cesse de vénérer le singe noir, la dynastie des Sekongo n'ait plus pour interdit
l'écureuil de terre, et la dynastie des Yéo, l'antilope rouge à raies et tâches blanches, car au-dessus
de tous ces dieux siège Allah, l'Unique vrai Dieu. C'est à ce prix que nous irons véritablement à une
Paix durable, en partageant des valeurs communes à tous les Ivoiriens, en respectant toute vie
humaine, en vénérant l'homme, le prochain, créé à la ressemblance du Dieu unique que nous
adorons tous. Fais aux autres ce que tu voudrais que les autres fassent pour toi, c'est la Règle d'or à
l'origine de toutes les lois, de la laïcité de l'État, de la loi sur l'apatridie, sur le foncier, sur la
nationalité ivoirienne!

Une contribution par Isaac Pierre BANGORET (Écrivain)