TRIBUNE: LE MAL QUI CORROMPT LES IVOIRIENS
Le 27 décembre 2012 par Correspondance particulière - Les raisons de la profonde crise spirituelle à l'origine de toutes les épreuves
qu'endurent les Ivoiriens ne peuvent être appréhendées qu'à partir d'une lecture
spirituelle objective des faits politiques, économiques, culturels, sociaux, puisque
chaque peuple, chaque église est en fait confrontée à une épreuve particulière
(Apocalypse chap 2 et 3). Celle des Ivoiriens a trait à l'enseignement du Christ Jésus
relatif à la gestion des biens matériels car ce pays est affligé à cause de ses richesses
naturelles : "Nul" dit le Christ, "ne peut servir deux maîtres, il haïra l'un et aimera
l'autre, vous ne pouvez servir Dieu et l'Argent" (Lc 16, 13). A une époque précise de
notre histoire est arrivé en Côte d'Ivoire un leader politique qui s'est fait appeler:
"Warifatchê - le père de l'argent". Les Ivoiriens ont été dès lors confrontés à l'épreuve
des Juifs au désert dans l'attente de Moïse: le libérateur. Sous Houphouët, Bédié,
Gbagbo, les Ivoiriens, au-delà des faiblesses propres à tout régime, nourrissaient, en
fait, le désir de prendre en main leur propre destinée, d'être libres, autonomes, d'où
ces slogans qui incitaient les éléphanteaux ivoiriens à devenir les éléphants d'Afrique.
La présence d'Alassane Ouattara dans l'arène politique ivoirien a accentué une crise
liée à la spéculation des matières premières. La dévaluation du franc cfa, la
privatisation des sociétés d'État qui s'ensuivront briseront le rêve des éléphanteaux
d'Afrique réduits à une certaine dépendance vis-à-vis des étrangers qui auront une
mainmise sur notre économie. Nombreux seront alors les Ivoiriens qui choisiront de
suivre « le veau d'or », le « père de l'argent » las de nourrir le rêve de bâtir une nation
africaine fière de sa culture, de son potentiel humain, capable de négocier d'égal à
égal avec la métropole, puisqu'Alassane Ouattara, à travers une politique fondée sur
l'endettement de notre nation contribuera à forger cette figure de l'Africain qui tend la
main aux occidentaux, sans lesquels nous, africains, ne pouvons rien entreprendre.
Les principes qui régissent la vie des Ivoiriens étant désormais inspirés par le gain
facile (l'argent), par la conquête du pouvoir au moyen des armes, nous sommes
incapables de poser des actes inspirés par des valeurs, par la justice, le bien (Dieu).
Des étrangers égorgent pour de l'argent leurs hôtes ivoiriens ; le frère trahit, livre son
frère à la mort ; nos anges gardiens : certains soldats ivoiriens livrent leur peuple à
des badauds affamés, armés ; des guides spirituels, des élus détournent de leur sens
les enseignements divins. Inviter les Ivoiriens à honorer, par exemple, Alassane
Ouattara parce que ce leader politique musulman installé à la tête de la Côte d'Ivoire
par l'Armée française et Sarkosy s'est rendu au Vatican, c'est contredire les
révélations du Christ Jésus qui nous annonce que des jours viendront où l'Odieux
dévastateur, l'Antichrist entrera dans le lieu saint. Un bon croyant ne se juge pas sur
l'apparence mais sur ses actes qui glorifient Dieu car on ne reconnaît un bon arbre
qu'à ses fruits. Si le Vatican, où les temples de pierre suffisaient à faire de nous des
saints, le Christ Jésus ne nous aurait pas dit que les vrais adorateurs sont ceux qui
adorent Dieu en esprit et en vérité. Avec Alassane les Ivoiriens ont fait l'expérience
des affres de la guerre, des crimes contre l'humanité, de l'impunité, de l'injustice, du
chaos. Des députés musulmans qui ont la majorité parlementaire clament tout haut
leur foi en Allah dans les mosquées, mais adoptent, pour de l'argent, pour le pouvoir,
une loi sur la famille qui sape les fondements de toutes les religions révélées, et jette
un discrédit sur le message divin de Mahomet (béni soit son nom) concernant l'Islam:
la religion qui enseigne la soumission à l'Autorité divine incarnée par l'époux au sein
de la famille. Le croissant de lune au-dessus des mosquées en est le symbole. La
Vierge Marie, femme vêtue de l'éclat du soleil, vénérée surtout par les chrétiens
catholiques, a sous ses pieds le même symbole de soumission, la lune. La loi
d'Alassane Ouattara sur la famille n'est que le reflet d'une lutte invisible entre le bien
et le mal que nous pouvons aussi constater à travers les miracles opérés par la Vierge
Marie au plus fort de la crise ivoirienne. Cet Ange de lumière, cette Dame céleste
n'est en réalité que la manifestation de l'Esprit maternel de Dieu dont le rôle est de
faire de tous ceux qui adorent Dieu en esprit et en vérité des soumis. Son Esprit fait
pleurer, gémir les images parce qu'Il erre, à la recherche de personnes soumises
capables de rendre témoignage à la Vérité, à la Justice, au prix de leur vie. Face à la
présence de cet Esprit maternel de Dieu soucieux de faire de nous des soumis, une loi
adoptée au Parlement ivoirien vient, indirectement, susciter en toute femme
ivoirienne un esprit rebelle à l'ordre originel établi par Dieu. Certains de nos guides
politiques et spirituels ont préféré choisir comme maître l'Argent ; le mal qui
corrompt les Ivoiriens, et non Dieu (Allah). Le Ciel nous laisse pourtant des signes
visibles afin de nous inviter à la méditation: pendant que des pécheurs bombardés
par l'Armée française sont extraits des décombres sains et saufs, après avoir crié vers
Dieu leur détresse, un guide spirituel, un docteur de la Loi est arraché violemment de
l'affection des siens étrangement à Man, une ville qui rappelle le martyre des
populations de l'Ouest de la Côte d'Ivoire ignoré, de manière délibérée, par les
autorités, pour de l'argent. Si ces pécheurs nous font penser à Jonas sauvé des eaux
pour servir Dieu, la mort violente du grand prêtre nous remplit de cet effroi éprouvé
face à la mort de tout jeune homme arraché des siens de peur que son âme, selon les
saintes Écritures, ne se corrompt sur terre. Les croyants sont le sel de la terre, la
lumière du monde, si le sel perd sa saveur, il est foulé aux pieds, si la lampe est mise
sous le boisseau elle ne peut éclairer. Dieu peut alors retirer cette lampe de peur que
sa flamme qui s'étiole ne s'éteigne définitivement. Man, la ville où ce guide spirituel a
été rappelé à Dieu symbolise aussi, sur le plan spirituel, le lieu où de nombreuses
âmes innocentes égorgées, tuées injustement, crient vers Dieu vengeance, justice (cf.
Ap 6, 10). Au-delà des luttes politiques, nous sommes en Côte d'Ivoire sur un champ
de bataille entre le bien et le mal, entre le mensonge et la Vérité, entre Dieu et
l'Argent (le pouvoir), où nous sommes invités à opérer des choix objectifs qui ont un
impact certain sur notre propre salut. Cessons de courir après le vent afin que nos
choix politiques soient en conformité avec notre désir de justice, de paix, notre soif
de Vérité, car seule la Vérité nous rendra libres et non le pouvoir de l'Argent puisque
tout est vanité. Dieu le Maître du Temps, de notre vie nous attend pour nous
demander des comptes sur les dons que nous avons reçus afin de rendre témoignage à
la vérité. Nus, nous sommes sortis du sein maternel, nus, nous retournerons à Dieu
sans tous ces trésors amassés au prix de la vie des innocents.
Une contribution par Isaac Pierre BANGORET
(Écrivain)