TRIBUNE : Génération pour la 3ème République et les défis de la vision politique du Président Laurent Gbagbo
Le 02 avril 2013 par Correspondance particulière - Génération pour la 3ème République.
« Madame, en Afrique nos états sont faibles ». Laurent Gbagbo lors de son allocution le 28 février 2013 à la CPI. Cette très courte phrase résume ingénieusement la tragédie du continent Africain pour démontrer avec élégance le besoin crucial de démocratie dans nos pays. Il va plus loin pour apporter quelques éléments qui rendent la pratique de la démocratie dans nos pays impératif : « Nous avons besoin de la démocratie non parce que vous les occidentaux vous le nous demandez mais parce que nous en ressentons un réel besoin pour consolider nos institutions ». Dans un pays comme la Côte d´Ivoire où plusieurs pratiques coutumières se rencontrent, il est évident de mettre toute cette diversité sous la coupole d´un seul cadre unificateur pour arriver à un consensus dans le fonctionnement de l´état central Ivoirien.
Depuis que notre pays existe sous son appellation actuelle, tous les systèmes politiques de société qui y ont été jusque-là pratiqués ont démontré leur limite dans la mise en commun de nos efforts dans la satisfaction des aspirations populaires. Il s´impose de ce constat l´urgente nécessité de rupture pour s´inventer un nouveau mode de vie à la dimension de nos aspirations contemporaines. Il s´impose à nous le besoin d´un nouveau système politique de société pour contenir toutes ces velléités en vue de les canaliser et les contrôler. Maintenir ces velléités dans un registre consensuel fait de compromis inter-entités pour échapper à la dégénérescence et à l´effritement de notre volonté de vivre ensemble dans un environnement débarrassé de toutes formes d´imposture, de toutes formes d´usurpation et de toutes craintes, sera le ciment des bases de la troisième république en côte d´ivoire.
Le besoin d´une troisième république en Côte d´Ivoire
En 2013, la Côte d´Ivoire dans son fonctionnement administratif officiel a 53 ans. 53 longues années de pratique de modèles de société importés pour donner une forme organisationnelle et structurelle à notre état. Malheureusement, ces modèles inappropriés à l´organigramme politique, démographique et culturel de notre pays ont très négativement influencé le dénouement de notre besoin de nous affirmer et de nous assumer. Cet échec est irréversiblement le résultat d´une volonté politique extravertie qui entrave gravement la connaissance de la vraie histoire de notre pays. « Un peuple qui ne connait pas son passé (son histoire) est comme un arbre sans racines » Marcus Garvey. Parce que qui connait son histoire prend absolument les précautions utiles pour contenir les démarches de dérapage et prévenir toute autre velléité qui rame à contre-courant. Nous voulons vivre dans la stabilité, la sécurité et la paix mais nos pratiques ne sont pas conformes à ce désir pour exiger de nous une réflexion profonde liée à la réorganisation de l´environnement républicain mais étatique de la Côte d´Ivoire.
Dans la troisième république de Côte d´Ivoire, il importe de constituer une génération consciente des enjeux du développement économique et structurel de proximité. Cette génération se fera l´échos de la diversification du mode d´échange interculturel pour poser les principes fondateurs du nouveau concept de société ivoirienne. Les raccourcis empruntés par les rebelles dans notre pays pour parvenir à la gestion quotidienne de la chose publique doivent être proscrits systématiquement de la vie des Ivoiriens. Ces velléités comme nous l´avons tous constaté, ont brutalement mais brusquement mis fin au fonctionnement constitutionnel de notre pays pour l´engager sur la voie d´un fonctionnement anticonstitutionnel par arrangement. Dans la vie d´un pays, le fonctionnement par arrangement n´a pas longue vie du fait de la perpétuelle angoisse de revivre les mêmes évènements.
La déstabilisation d´un état est le fruit d´un manque de l´attachement de tous à la chose commune capable de nous conditionner individuellement tout en définissant notre mobile de vivre, tout en nous conférant la justification de notre mouvement d´aller et de venir. En tout, la déstabilisation d´un pays est le fruit du manque d´un attachement de tous à la chose commune capable de nous conférer notre mobile d’exister en toute fierté et en toute dignité. « Madame regardez la Côte d´Ivoire, si nous n´employons pas la démocratie comment nous allons choisir le Chef de l´état ? Il y a l´Est, les Akan adossés à la frontière Ghanéenne, qui ont un mode à eux pour choisir leur chef, de village, de canton ou leur roi. Nous avons à l´Ouest un pouvoir éparpillé. Nous avons au Nord les malinkés islamisés, qui se regroupent autour des mosquées et à côté d´eux les Senoufos qui se retrouvent dans les bois sacrés. Quel mode électoral allons-nous prendre ? Donc la démocratie nous aide, parce qu´elle fait taboula rasa de tout cela et elle donne à chaque individu considéré comme citoyen une voix. C´est pourquoi je me suis engagé dans la lutte pour l´avènement de la démocratie dans mon pays ».
Voilà ainsi planté le décor de l´émergence de la troisième république Ivoirienne. Nous devons consacrer à cette troisième république la recherche d´un mode opératoire mais consensuel dans une convergence communautaire de notre besoin d´aller vers le progrès social et le bien-être. La crise militaro-politique que notre pays vit depuis septembre 2002, nous a révélés un anticonformisme dans le mode opérationnel des occidentaux. Habituellement, ces occidentaux ont toujours justifié la misère rampante dans nos pays et l´instabilité chronique qu´ils connaissent par le manque du respect des normes juridiques que nous nous donnons pour consacrer le caractère légal et légitime de nos institutions. Pour la première fois dans l´histoire du continent Africain, un Président en exercice organise des élections dans des conditions que nous connaissons tous et demande en plus du recomptage des voix, le strict respect de la constitution et des procédures subséquentes qui en découlent. Plutôt que de renforcer cette nouvelle mentalité dans le partage du litige électoral qui oppose Laurent Gbagbo à son adversaire politique, ces occidentaux ont préféré se cacher derrière l´injustifiable et l´inacceptable en demandent à Laurent Gbagbo de rendre le tablier pour aller vaquer à autre chose parce que le souhait de l´ancienne puissance colonisatrice est contraire à cette volonté sur fond de protéger ses intérêts idéologico économiques. Voilà tout le drame qui ne doit plus avoir droit de cité dans la troisième république de Côte d´Ivoire.
Désormais en Côte d´Ivoire, tous ceux qui aspirent à la gestion de la chose publique doivent en avoir une conscience hautement élevée pour conduire à bon port la destinée de la nation. « Madame, toute ma vie j´ai lutté pour la démocratie. Et ça se sait non seulement en Côte d´Ivoire et en Afrique mais aussi en France ». Dans la France politique, tout le monde connait l´attachement de Laurent Gbagbo aux vertus de la démocratie. Ces valeurs qui engagent définitivement notre pays sur la voie de son émergence sociale et économique. C´est justement ce qui lui vaut le courroux des hommes politiques français, parce que si la Côte d´Ivoire s´engage sur la voie du respect des lois et autres règles de droit qu´elle se donne dans la construction d´une nation, c´est sûr que la France aura bien des difficultés non seulement à joindre économiquement les deux bouts pour faire face à ses engagements nationaux comme internationaux mais surtout elle perd de facto sa principale source de revenus pour renflouer les caisses de son trésor public et continuer à alimenter son industrie et sa technologie qui lui valent le caractère de puissance mondiale. Il faut donc empêcher par tous les moyens une telle donne en Afrique pour maintenir ses pays et dans le délabrement social et dans la dépendance perpétuelle synonyme du rabaissement et de la déshumanisation de l´homme africain.
C´est Jaques Chirac qui l´a dit dans l´une de ses nombreuses déclarations méprisantes et je cite : « La démocratie est un luxe pour les pays africains ». Tout simplement une telle vision d´un concept de société est une arnaque à la volonté des peuples africains à dessiner eux-mêmes les perspectives de leur avenir. Mais nous lui rétorquons que plutôt que d´être un luxe, la démocratie nous semble un concept de société dans la recherche de possibilités adéquates qui renforcent la volonté des hommes à vivre dans un climat de paix et de cohésion. Pis, Nicolas Sarkozy va plus loin et je cite : « L´homme africain n´est pas suffisamment rentré dans l´histoire ». Pour insulter la mémoire de nos aïeuls qui ont consacré toute leur existence dans la lutte pour l´affirmation de la culture Africaine. Ce mépris qui nous rappelle étrangement la continuité de la colonisation et l´esclavage est source des malheurs qui gangrènent nos états dans leur fonctionnement en Afrique. C´est ici tout l´intérêt de rappeler aux africains que notre salut se trouve dans l´éclosion d´une nouvelle mentalité bien émancipée de toutes ces contradictions légendaires du passé pour revendiquer la reconnaissance de notre mode de vie et de nos coutumes dans la préservation des richesses de l´humanité en vue de prévenir tout raccourci à caractère rabaissant et méprisant. Si notre comportement et nos pratiques dans la gestion du pouvoir d´état étaient conformes à notre désir de nous affranchir du carcan de la subordination, personne ne nous traiterait ainsi. C´est parce que les occidentaux trouvent partout en Afrique encore des gens prêts à les écouter et à les suivre dans leurs subtilités de déstabilisation de nos pays qu´ils peuvent se permettre de nous traiter de travers et sans ménagement. Il faut y mettre fin définitivement.
Le besoin de la démocratie en Côte d´Ivoire
« La démocratie, ce n´est pas seulement le vote mais c´est aussi qui dit le résultat du vote. La démocratie, c´est le respect des lois à commencer par la plus grande des normes en droit c´est-à-dire la constitution. Qui ne respecte pas la constitution n´est pas démocrate » Ayant subi pendant plus de 44 années de gestion du pouvoir autocratique, réfractaire et sans partage, la Côte d´Ivoire doit irrévocablement abandonner toute voie de fait qui rime avec la pensée unique et la dictature. Parce que nous avons suffisamment souffert de la déprime des méthodes d´un despote que nous n´avons plus le droit de nous aventurier sur le chemin du sectarisme politique. Mais pour que cela soit, il importe de donner un contenu solide aux entités locales individuelles qui composent la nation ivoirienne. Comme décrit plus haut par la pensée du Président Gbagbo, la côte d´Ivoire avec ses différents peuples qui cohabitent les uns aux côtés des autres, a besoin de faire la synthèse de toutes ses dispositions locales dans la formation d´un état fédéral. Comment parvenir à la création d´un cadre de convergence nationale sans créer des frustrations isolées ? C´est tout le défi de la génération de la troisième république en Côte d´Ivoire.
La gestion de la chose publique
Pour certainement rendre accessible la gestion du pouvoir à tous, il faut éviter la clanisation. Dans la côte d´ivoire de la troisième république, la clarté des choses doit commander à toute velléité. Chacun doit pouvoir assumer les responsabilités qui lui sont conférées sans interférences quelconques. Il faut dissocier les choses tout en gardant à l´esprit que notre mandat est lié à l´expression d´un consensus. Le rattrapage ethnique ou la confrérie familiale dans la gestion du pouvoir sont des dispositions qui peuvent mettre à mal la matérialisation de tout projet de société quel qu’en soit la qualité et l´ampleur. C´est pourquoi nous devons définir des clauses, une sorte de garde-fous, pour éviter l´enlisement de la Nation que nous sommes appelés à conduire. Nous devons toujours rechercher dans toutes démarches un consensus. C´est au sortir d´un dialogue républicain que nous parviendrons à consolider notre volonté de vivre ensemble. Ca nous évitera les compromissions dommageables à cette conviction. Nous engager en politique de façons désintéressées. Ne jamais conditionner l´aboutissement de la lutte politique à l´éclosion sociale et au positionnement de sa personne au détriment de ce qui nous engage et nous détermine. Saisir les contextes pour expérimenter des initiatives communautaires. Ne jamais croire non plus dans la gestion de la chose à l´usage de la force pour s´imposer à une volonté exprimée contre un quelconque projet que nous voudrions bien voir influencer la vie de nos concitoyens. Eviter d´utiliser abusivement les clauses de nos constitutions qui confèrent au Chef de l´état des pouvoirs élargis dans la gestion de la chose publique. Ceci a le bénéfice de rapprocher le pouvoir de la population tout en le démythifiant. Ainsi, le caractère sacré du pouvoir sera plus renforcé dans le peuple pour ne pas nourrir des desseins incompatibles à la nouvelle donne qui se met en marche sous des auspices d´une nouvelle mentalité.
Le respect des lois
« Madame, c´est parce que j’ai respecté la constitution de mon pays qu´on veut me mener ici. Pour moi, c´est celui qui n´a pas gagné les élections qui sème les troubles, là réside tout le sens de la logique. Je souhaite que tous les africains, qui me soutiennent et qui sont tout le temps ici devant la cour et devant la prison, qui sont dans leurs pays en train de manifester et en train de marcher, tous ces africains là qu´ils comprennent que le salut pour les états africains c´est le respect des constitutions que nous nous donnons et des lois et autres procédures qui en découlent ». La seule chose qui puisse nous garder de mésaventures et des hors-la-loi c´est le scrupuleux respect de nos propres lois et des procédures subséquentes qui en découlent. Respecter nos lois c´est agir pour les libertés tout en conférant à chaque citoyen la confiance de croire en ses chances. C´est aussi lui donner l´espoir dans la conduite des responsabilités qui sont inhérentes à toute fonction.
Le respect des lois et la constitution c´est aussi une grande volonté politique de tout mettre en œuvre pour ne pas se pérenniser au pouvoir par tous les moyens. Entre démocratie et respect des lois, la tendance légitime de les prendre simultanées et concomitantes relève d´une prédisposition naturelle chez l´être humain. Parce que dès que nous respectons nos lois, nos constitutions et les procédures subséquentes qui en découlent, automatiquement nous œuvrons à émanciper notre société pour donner des possibilités et de marges de manœuvres à nos concitoyens dans l´expression de leur choix. En ce moment, les défis de la vision politique du Laurent Gbagbo deviennent pour nous, à première vue et ce compte tenu de ce que l´habitude est une seconde nature, une nécessité prématurée et en avance sur son époque. Pour que les africains comprennent la possibilité pour eux d´aller vers le développement économique, il leur faut avoir fait la somme de leurs expériences tout en axant les perspectives du future sur la notion de l´intérêt national commun. Pourtant les occidentaux sont à l´affut pour détruire toute velléité d´autonomie. Ainsi donc il s´impose aux africains avant tout la vulgarisation mais aussi l´acceptation de ce qu´ils sont. Accepter sur la base du simple constat que jamais une expérience importée ou imposée par la force des canons de guerre ne saurait avoir longue vie dans l´accomplissement d´une collectivité agissante. L’Afrique, de par la faute et le comportement de ceux qui ont en charge la gestion de son quotidien, traine et peine à trouver les remèdes des nombreuses souffrances auxquelles ses populations sont confrontées.
Les défis de la vision politique du Président Laurent Gbagbo
« La politique est un métier » nous a-t-il dit un jour. Partant, il est inadmissible que chacun pense avoir les capacités requises pour mener une vie politique paisible sans jamais recourir à la violence pour atteindre ses objectifs. Pour avoir compris l´importance de faire la politique en se focalisant sur les méthodes conventionnelles dans le dénouement de tout contentieux politique, Laurent Gbagbo, avec plus de 33 ans de vie d´opposant, n´a jamais songé à recourir à la violence et au coup d´état dans sa démarche politique. Foncièrement démocrate, il a toujours œuvré pour que sa devise de « Asseyons-nous et discutons » devienne le leitmotiv dans la vie politique en Côte d´Ivoire. Quand il réclame aux africains le respect de leurs constitutions et de leurs lois, c´est justement pour permettre au continent de se prendre en charge tout en s´ouvrant sur le monde. « Ce que nous voulons c´est de donner à l’Afrique le respect et la dignité qu´elle mérite dans les discussions. Quiconque ne peut donner à l’Afrique le respect et sa dignité n´est pas notre ami dans notre quête de positionner notre continent ». Combien sont-ils en Afrique, ces Africains qui ont compris la quintessence de ce discours et combien sont-ils qui sont prêts à s´engager sur cette voie que trace Laurent Gbagbo après bien d´autres africains pour donner au continent africain la possibilité de voir un jour le bout du tunnel ? Servir de rallonge à la domination impérialiste de l’Afrique n´est pas non plus la solution. Car, il faudra bien qu´un jour notre continent se décide à tourner définitivement la page des pratiques qui le rabaissent et le déshumanisent éternellement.
Alors que Laurent Gbagbo subit la méchanceté de la France colonialiste et impérialiste pour sauvegarder sa mainmise sur la Côte d´Ivoire en bombardant les structures que notre pays a mis un demi-siècle à construire et à entretenir avec des moyens suffisamment rares, d´autres africains chantent, dansent et applaudissent. Comment pourrons-nous faire comprendre à ces africains que ce qui se joue en Côte d´Ivoire va bien au-delà des limites physiques de son territoire pour engager toute la question de la dignité et de l´autonomie de tout le continent. Alors qu´ils ont eu eux tous la preuve de son engagement pour la défense des intérêts du continent, comment pourrions-nous efficacement détourner ces africains de la mauvaise foi et de l´endoctrinement dont ils sont victimes? Comment s´y prendre pour sortir le continent des méandres de domination occidentale. Comment faire comprendre à ces africains que la lutte de Laurent Gbagbo n´est nullement la fausse campagne de dénigrement que les médias français appuyés des médias occidentaux ont engagé contre un seul homme pour le diaboliser en vue d´avoir raison de lui.
Les africains doivent comprendre que les hommes passent mais la république demeure et c´est pour elle que nous devons nous battre pour espérer compter parmi les grandes nations dont les prises de positions produisent des conséquences dans la conduite du monde. C´est pourquoi, les tous africains, la diaspora y compris devraient encourager et soutenir la nouvelle présidente de la commission de l´Union Afrique qui se bat pour conférer à notre continent le respect et la dignité qu´il mérite. Otage à la Haye de l´imposture française dans notre pays, Laurent Gbagbo continue d´alimenter les discussions politiques en Côte d´Ivoire. Pourtant sa déportation et son éloignement du pays, selon la conception de ceux qui sont à l´initiative d´une telle démarche, avaient pour but principal d´éteindre et de tuer définitivement l´esprit Gbagbo. Malheureusement pour eux, ils oublient qu´on peut tuer le révolutionnaire mais jamais la révolution. Ainsi donc notre pays continue de subir les soubresauts convulsifs d´une ancienne puissance colonisatrice par relais. Toujours est-il qu´aujourd´hui ne sera pas comme demain. Et dans la troisième république de Côte d´Ivoire, la génération appelée à jeter les bases de son avènement doit s´approprier ce dynamisme conceptuel de l’Afrique de demain pour donner aux populations africaines l´espoir de croire que leur continent n´est pas condamné à vivre dans la misère. Que le continent africain peut bien donner à ces différents peuples l´aisance sociale et la prospérité si ses gouvernants cessent de jouer les marionnettes des desseins qui le confinent dans la pauvreté et la dévalorisation de ses mœurs. Mais, parce que nous ne voulons pas allonger la liste de nos martyrs, il importe pour nous de donner à Laurent Gbagbo de vivre à tout son enchantement le dénouement de sa vision politique sur notre continent. Pour en faire une preuve vivante dans le témoignage de notre lutte pour la reconquête de nos libertés. C´est aussi l´un des défis que nous avons relevé au plus pressant de cette lutte émancipatrice.
Une contribution de Amoungnan
Jean-Marie Dekpai