Tribune - CPI: Le Désaveu de Ocampo et Bensouda
Par Correspondance particulière - CPI, Le Désaveu de Ocampo et Bensouda.
Depuis près de deux ans que le président Gbagbo est incarcéré à La Haye en attendant son procès, c’est la mort dans l’âme que nous nous sommes volontairement abstenus d’intervenir sur le dossier afin de laisser libre cours à la justice de dire le droit, en toute impartialité.
Mais face à ce désaveu de la procureure par la CPI et au manque de courage de cette cour, nous voudrions ajouter à la colère générale notre indignation.
En effet lorsque le 29 Novembre 2011 la CPI demandait ou acceptait le transfèrement du président Gbagbo pour des supposés crimes relevant de sa compétence, elle a fait savoir qu’elle détenait un dossier accablant contre ce dernier. Alors comment comprendre qu’elle ait ignoré tous les vices de procédure et de forme qui en droit sont des éléments en faveur de l’accusé. Ces vices auraient empêché la tenue de l’audience de la confirmation des charges. Par exemple le président Gbagbo a été kidnappé et a subi des tortures depuis sa détention à Korhogo. Toutes les dispositions engagées en vue d’obtenir sa liberté provisoire ont essuyé un refus; des fois sur un argumentaire fallacieux et méprisant voire arrogant, sans fondement juridique. En effet comment comprendre qu’une cour de justice qui se veut internationale peut baser son refus de liberté provisoire sur des arguments de popularité d’un prévenu, ou sur sa probable reconquête du pouvoir d’état; mieux encore sur le soutien affiché de ses partisans? Cette cour est même allée fouiner sur les réseaux sociaux (internet, facebook surtout) pour justifier son refus.
Au demeurant, la présomption d’innocence est une règle de droit reconnue à tout prévenu et nul ne saurait la bafouer. Vu qu’après plus de deux ans, l’accusation n’a pas pu apporter de preuves suffisantes pour soutenir ses allégations de crimes à l’encontre du président Gbagbo. Nul n’a le droit de priver de liberté un être humain pour tout simplement faire plaisir à un autre. Nous ne pouvons accepter ces mesures dilatoires tendant à perdre le temps et empêcher le président Gbagbo de disposer de tous ses droits fondamentaux.
Nous voudrons ici et maintenant dénoncer le manque de courage de cette cour quant à libérer purement et simplement le président Gbagbo pour faute de preuves.
Par ailleurs nous voudrions inviter la cour à se pencher du côté de Soro Guillaume Kigbafori qui reconnaissait très bien sur France 24 et TV5 lors de sa rencontre à Paris avec Mr Claude Bartolone, (président de l’Assemblée Nationale Française) avoir commis les crimes de concert avec la communauté internationale, sous le sceau de l’ONU et seulement en état de légitime défense (http://www.youtube.com/watch?v=ZU7g1gaHk80 ).
De notre humble avis, et ce jusqu’à preuve du contraire, Mr Soro Guillaume n’est ni passé devant un tribunal, ni un juge pour aboutir à une telle conclusion. La légitime défense admet et atteste la commission de l’infraction, et seule une décision de justice peut affirmer cette thèse. Donc, si tel est que la CPI veut vraiment chercher les vrais coupables alors elle n’a qu’à interroger Mr Soro.
Enfin, voudrions-nous inviter tous les africains, intellectuels, travailleurs de toutes catégories, et tous ceux qui comme nous sont épris de justice, à ne plus donner d’arguments à cette cour. Il n’y a qu’une seule chose à faire, c’est la libération pure et simple du président Gbagbo. Car on ne détient pas en prison un prévenu contre lequel il ne pèse pas de preuves suffisantes pour le juger.
Pour la Patrie et la Résistance
Une contribution de Konin Buth