Touré Moussa Zeguen (Vice-président de la COPIE): Quel cortège Wattao a-t-il accueilli à Noé au petit matin du Vendredi 18 janvier 2013?

Publié le lundi 21 janvier 2013 | Correspondance particulière - L'EXTRADITION DE BLE GOUDE EST SUSPECTE.

Loin de moi l’idée d’un quelconque règlement de compte, d'un problème de leadership, ou encore moins d'une jalousie mesquine quelconque comme certains ont déjà commencé à le dire…
Il s’agit de regarder une situation qui s’est déroulée sous nos yeux à tous et à en donner notre lecture froide sans état d'âme, car il s’agit de l’avenir du combat des ivoiriens et non de la carrière politique d’un seul individu.
Il s’agit aussi de laver l'image des autorités ghanéennes qui ne doivent en aucun cas être doublement victimes de leur largesse envers des ivoiriens qu’ils ont accueilli chez eux avec une hospitalité légendaire remarquable…
Pour comprendre cette histoire rocambolesque il faut commencer par le commencement.

1/Lorsque nous avons été informés DE SON ARRESTATION CE JEUDI 17 JANVIER, il nous est apparu nécessaire de nous informer auprès de nos amis et connaissances. Et c’est ainsi que nous avons eu deux versions :
A/ La première disait que BLÉ Goude avait été cueilli à son domicile par les policiers d’Interpol-Ghana accompagnes de policiers ivoiriens.

B/ La deuxième version disait que BLÉ Goude était en partance pour une interview avec France 24 et qu’il aurait été intercepté en route pour le lieu du rendez-vous avec les journalistes, par des individus en tenue civile qui l’auraient emporté vers une destination inconnue.

Ainsi, après cette interpellation, on nous dit que ce fut grâce aux différentes alertes des personnes proches de BLÉ Goude, qui auraient fait que la Police ghanéenne ait pu intercepter le cortège qui avait à son bord le ministre, pour les conduire tous au BNI (DST ghanéenne).

2/ Depuis lors donc, tous les efforts des ivoiriens au Ghana pour le voir ou se rassurer sont restés vains, car en vérité personne n'a pu le voir jusqu’a son départ précipité.
Pour avoir des informations et être situés, nous nous efforçons de chercher les détails de cette affaire et nous nous rendons compte que beaucoup de choses restent floues…
Non seulement personne à Accra ne peut dire qu’il a été capable de le voir à la BNI depuis son arrestation...En fait, nous avons été informés que BLÉ Goude n'a jamais été détenu à la BNI et s´il y est passé, c’était pour convaincre les autorités ghanéennes que L´HOMME avait choisi de faire un retour volontaire et non une extradition ...Et mieux , si les autorités ghanéennes étaient vraiment convaincues que BLÉ GOUDE était en danger dans la main de ses amis ravisseurs, ils auraient à tous les coups opposés une fin de non recevoir à leur volonté d’extradition .
A TOUT LE MOINS, ce serait donc une juridiction ghanéenne qui l’aurait jugé et autorisé son extradition.
En réalité, le GHANA QUI ACCORDE UNE IMPORTANCE PARTICULIÈRE AUX DROITS DE L'HOMME NE PEUT LAISSER BLÉ GOUDE ALLER A L´ ABATTOIR S´ ILS N´AVAIENT PAS ÉTÉ CONVAINCUS PAR BLÉ Goude LUI MÊME QUE SA VIE NE SERAIT PAS EN DANGER.
PARMI LES INQUIÉTUDES EN VOICI QUELQUES QUESTIONS
1/ Pourquoi Blé Goudé n’a pas été aperçu par ses amis et même son avocat qui sont allés à la BNI ? On ne pouvait le voir à ACCRA car dans leur plan, c’était un impératif afin que nous soyons tous dans le clair-obscur…

2/Quel est le cortège que Wattao a accueilli à Noé au petit matin du Vendredi 18 janvier 2013 ?
En effet au moment où nous nous fatiguions à Accra pour retrouver les traces de BLÉ Goude, ils avaient déjà pris la route et leur cortège avait été clairement identifié tôt le matin à ELUBO ou il y a un bon nombre de réfugies ivoiriens qui étaient intrigués par ce cortège aux voitures avec vitres teintées.

3/ Pourquoi Ahmed Bakayoko n`était pas à la télévision ivoirienne pour faire la déclaration comme lors de l’arrivée de Séka Séka et de Lida?
Hamed BAKAYOKO qui fait une concurrence folle à SORO Guillaume (qui est reste au téléphone une heure durant avec BLÉ GOUDE la veille de son auto-arrestation), veut que son nouveau trophée lui jure fidélité et soumission et a tout mis en place depuis des semaines (nous en étions avertis) pour assurer la sécurité de leur nouveau JOKER. Il croit ici détenir l´homme de la situation afin de rassurer son patron que plus rien ne les empêchera de tourner en rond.

Pourquoi ce trophée n`a pas été exhibé ? Simplement par ce qu’il est aujourd’hui leur complice et ils ont un plan ensemble que vous découvrirez bientôt... Ouattara est coincé et n’arrive pas à faire rentrer le FPI dans les rangs alors qu’il a les injonctions de ses bailleurs de fonds pour faire une politique inclusive en ayant surtout le FPI comme partie prenante des futures élections locales.. A défaut Hamed BAKAYOKO qui a avoué depuis des mois qu’il est en négociations avec BLÉ Goude, a tout fait pour convaincre ce dernier qui a mordu a l´hameçon..
Nous savons aussi qu’un COM Zone très connu a même fait des appels téléphoniques à partir d’Abidjan pour rassurer certains amis que le retour de BLÉ GOUDE ne devrait point nous inquiéter car tout était bouclé..
Nous savons aussi que depuis son retour volontaire BLÉ Goude n`est pas dans les locaux de la DST contrairement à ce que disent les autorités du régime génocidaire.

Où est-il donc? Selon nos sources, BLÉ Goude est parti par la route est dans les bonnes grâces d'Hamed Bakayoko, qui avait promis de régulariser son nouveau parti une fois crée, et lui a aussi promis de financer une forte campagne de Réconciliation à travers le pays afin de consolider le régime génocidaire de Ouattara…Ce deal avait déjà été refusé par la Première Dame Simone Gbagbo qui a refusé cette mascarade comme condition de sortie par Grâce présidentielle.

Pour comprendre la supercherie, sachez que si BLÉ Goude ne voulait pas rentrer, il aurait eu la chance de se présenter devant un tribunal ghanéen pour contester son rapatriement comme ce fut le cas pour le ministre KONE KATINA...
Malheureusement tout le monde se demande pourquoi si rapidement, notre frère a été extradé?

La réponse est simple . En effet BLÉ Goude voulait une action rapide et d’ailleurs il a eu le temps de bien faire tous ses bagages avant de prendre la route avec ses amis ravisseurs. Les autorités ghanéennes qui ne sont pas elles mêmes opposées à un retour volontaire ne peuvent donc pas faire des commentaires désobligeants pour une affaire où le concerné part avec le sourire aux lèvres... c’est pour quoi nous demandons aux ivoiriens de ne pas accabler le Ghana qui a toujours été correct avec nous ...
Ce qu’il faut aussi remarquer, c 'est que les ivoiriens se souviennent très bien déjà qu'HAMED BAKAYOKO et BLÉ Goude ne sont pas à leur premier coup… Souvenez-vous depuis la FESCI…
Souvenez vous que BLÉ Goude avait quitté le premier la CÔTE D'IVOIRE EN MARS 2011, donc il peut rentrer le premier au pays pour respecter son rang et sa classe…

Je vais pour l’instant épargner aux uns et aux autres certains détails en attendant les répliques qui s’annoncent, afin que nous donnions notre chance à nos compagnons sur cette affaire qui tôt ou tard, s’éclaircira d´elle même aux yeux de tous …
Pour finir, j’invite tous nos amis à la sérénité et à comprendre que le GUIDE Gbagbo est digne, SIMONE est digne , AFFI N´GUESSAN, AKOUN LAURENT ,DOUATY ALPHONSE , LES FDS SONT DIGNES ...
Si le sujet n’avait pas son importance, je n’aurais pas ainsi parlé et apporté notre modeste contribution à un sujet d’ordre national..
Je vous remercie pour une CÔTE D´IVOIRE DIGNE.

TOURE MOUSSA ZEGUEN
Réfugié politique Ivoirien au GHANA
zegeuenonvci@gmail.com

SITUATION SOCIO-POLITIQUE : APRES L’EXTRADITION DE BLÉ GOUDE – VOICI LES VÉRITÉS DES PRO-GBAGBO ET DES PRO-OUATTARA

Publié le lundi 21 janvier 2013 | L`intelligent d`Abidjan
Manifestement l’affaire Blé Goudé n’a pas encore livré tous ses secrets. Les spéculations et supputations continuent donc autour de cette certitude : Blé Goudé a été appréhendé au Ghana et est actuellement détenu en Côte d’Ivoire, selon un communiqué du gouvernement. Son mode d’arrivée à Abidjan n’a pas été officiellement précisé ni par le Ghana, encore moins par la Côte d’Ivoire, même si plusieurs sources assurent qu’il est arrivé par un avion affrété par Abidjan. Depuis son arrivée le Vendredi dernier, Blé Goudé a été entendu par la justice ivoirienne, par contre, il n’a pas encore bénéficié d’assistance connue d’avocat. A Accra, il n’a pu voir ni son avocat, ni ses proches. Une telle rencontre aurait pu donner des informations précises sur son état d’esprit, ainsi que sur les circonstances de son arrestation. Depuis son arrivée à Abidjan, aucune indication n’a été donnée sur la possibilité pour les siens (sa famille et ses parents proches, ou amis politiques) de le rencontrer. Une demande des avocats et des siens a-t-elle été formulée en bonne et due forme, auprès de la justice ? Alors que seule une rencontre éventuelle à Abidjan entre des proches et avocats, peut aider à avoir des éléments précis de la version du concerné, la bataille fait rage sur le net, mais aussi dans les foyers entre les partisans de la thèse d’un deal avec les autorités ivoiriennes, et ceux qui estiment qu’il n’en est rien. Parmi ceux qui estiment qu’il y’a deal figure Touré Moussa Zeguen, qui dans un post sur Facebook hier, s’est lancé sans précaution en émettant de sérieux doutes sur les circonstances de l’arrestation et de l’extradition en Côte d’Ivoire, de Blé Goudé. L’ex-président du GPP fait état des contacts entre le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et Charles Blé Goudé, dont il évoque également les relations avec d’autres responsables et acteurs du régime Ouattara. Patrick Zasso, dit en Global, lui a rétorqué qu’il n’en est rien, mais Zeguen a persisté et signé. Serges Kassy et quelques autres en ont appelé à la modération et à la retenue, indiquant qu’il n’est pas question d’étaler des divergences sur la place publique. Selon eux, cela fait le jeu de leurs adversaires, à condition disent-ils de ne pas se tromper d’adversaires. « Certains pensent que notre adversaire est Blé Goudé, il n’en est rien. Il est en difficulté, ce n’est pas le moment de l’accabler », conseille un pro-Gbagbo tandis qu’un autre calme le jeu : « si on a pris le capitaine (Gbagbo) et qu’on n’est pas mort, pourquoi pleurer pour le tilapia (Blé Goudé) ». Un peu plus mystiques, quelques uns prédisent une accélération des événements, et annoncent (sans en donner ni la raison, ni une preuve convaincante hormis leur seule foi et leur seule certitude), que la fin de la crise ivoirienne, marquée par la fin du pouvoir Ouattara n’est plus loin à la lumière de l’environnement créé par la situation confuse de Charles Blé Goudé. De façon générale, en dehors du FPI qui semble avoir refusé d’en faire une question préalable, Blé Goudé étant un pro-Gbagbo en difficulté comme les autres (comme Laurent Gbagbo, Simone Gbagbo, Affi Nguessan et d’autres….), exilés pro-Gbagbo semblent n’avoir pas encore perçu le fait que le sort de Blé Goudé devrait conduire à changer d’optique et à sortir des postures radicales et extrémistes. L’incantation, le refus du dialogue et le refus radical de l’option de la violence au profit d’une bataille démocratique ont encore droit de cité, conduisant à parler à bout de chant de trahison, à l’encontre de Blé Goudé, après que Miaka, Aké N’Gbo et quelques autres aient été victimes de la même suspicion. Les pro-Ouattara eux, assistent pas mécontents à cette guéguerre, à ce déchirement entre LMP et pro-Gbagbo. Deal ou pas deal, les partisans et soutiens du chef de l’Etat ivoirien estiment qu’il est bien que Blé Goudé soit en Côte d’Ivoire, et en position de répondre de faits éventuels devant la justice de son pays. Selon eux, au-delà du cas Blé Goudé, l’occasion est bonne pour les pro-Gbagbo de rentrer au pays, car la lutte ne se fait pas sur facebook, ni tweeter mais bien sur le terrain comme l’a dit Patrick Zasso. Certains rappellent même les paroles dites par le ministre d’Etat Hamed Bakayoko, qui avait prévenu et indiqué qu’après la présidentielle au Ghana, les choses iraient plus vite dans la normalisation entre la Côte d’Ivoire et son voisin. Peu avant, Hamed Bakayoko avait rassuré les Ivoiriens au sujet des exilés, à peu près en ces termes : « ne vous inquiétez pas, nous allons les prendre un à un et les ramener au pays ». Vu sous cet angle, des pro-Ouattara estiment que sans nullement renier leur engagement, les pro-Gbagbo en exil n’ont pas d’autre choix que de rentrer dans leur pays, pour solder leurs comptes avec la justice et obtenir leur liberté, avec la possibilité de bénéficier du vent de réconciliation qui soufflera malgré tout sur la Côte d’Ivoire en 2013, année de la réconciliation selon aussi bien le Président Alassane Ouattara, que le Premier ministre Daniel Kablan Duncan et Hamed Bakayoko, qui savent de quoi ils parlent, quand ils annoncent des avancées au niveau de la réconciliation. Qu’il y ait deal ou pas, le retour au pays de Blé Goudé, la préservation de son intégrité physique ( c’est-à-dire le fait qu’il soit en vie), doit être donc perçu , selon eux , comme un signal à rentrer au pays, pour tous ceux qui hésitent. Le message est simple : rentrez au pays, rien ne vous arrivera, on ne vous tuera pas, on prendra soin de vous. Une telle option (de réconciliation au forceps) peut paraître d’autant plus crédible qu’elle intervient avec l’ouverture d’un dialogue direct et permanent entre le gouvernement et le FPI. Un tel dialogue direct et permanent avait souvent manqué tant les uns et les autres étaient braqués sur leurs positions. Le seul hic qui pourrait si l’on n’y prend garde tout bloquer, c’est que cette façon de voir n’est pas du tout partagée par certains extrémistes, qui veulent vraiment en découdre, et qui pourraient, s’ils obtiennent gain de cause, pousser les autorités a radicaliser les choses, et à rendre la situation plus difficile aussi bien pour Charles Blé Goudé et les autres exilés. Toutefois ceux qui estiment qu’il faut capitaliser les acquis actuels, marqués par la libération de certains pro-Gbagbo à la veille de Noël, le dialogue indirect de Dakar et l’attitude favorable actuelle du FPI, pourrait demeurer à la manœuvre malgré tout.

Charles Kouassi et Ismaël Dembélé

COMMUNIQUE DE PRESSE DU COMITÉ DE DÉFENSE DE BLÉ GOUDE

Paris, le 19 janvier 2013 - Le Comité de défense de M. Charles Blé Goudé a désigné
Maître Félix Bobré, avocat au Barreau de Côte d’Ivoire, pour assurer la défense du
président du Congrès panafricain pour la justice et l'égalité des peuples (Cojep) et ancien
ministre.
Dans un communiqué lu vendredi soir à la télévision publique, les autorités ont annoncé la
détention de M. Blé Goudé « en Côte d’Ivoire par les services de la police ivoirienne ».
Me Bobré assurera la défense de M. Charles Blé Goudé avec huit (8) autres confrères
ivoiriens du groupe d’avocats chargés de la défense des détenus politiques.
Me Nick Kaufman, avocat Israélien, a été mandaté pour la coordination générale de la
défense de M. Blé Goudé, arrêté le jeudi 17 janvier 2013, à Accra-Tema, par huit policiers
ivoiriens et ghanéens.

Le Comité de défense
de M. Charles Blé Goudé

M. Patrice Kouté (Londres) - 00 44 77 69 34 18 19 / Email : obouzobo@hotmail.com
M. Toussaint Alain (Paris) - 00 33 6 05 57 27 89 / E-mail : fnsp.abidjan@gmail.com