Taxation des entreprises / Jean Kacou Diagou, président de la CGECI déclare : ‘’La pression fiscale est un repoussoir des investisseurs’’

Par L'Intelligent d'Abidjan - Jean Kacou Diagou, président de la CGECI ‘’La pression fiscale est un repoussoir des investisseurs’’.

© Autre presse par DR. Jean-Kacou Diagou invité du press-club de l`UNJCI le Mardi 25 mars 2014 à Abidjan par le press-club de l`Union Nationale des Journalistes de Côte d`Ivoire (UNJCI).

Jean Kacou Diagou, président de la Confédération générale des entreprises de Côte d’Ivoire (CGECI) était l’invité du press-club de l’Union nationale des journalistes de Côte d’Ivoire (UNJCI), le mardi 25 mars 2014. Il s’est prononcé sur le thème : « la place du secteur privé ivoirien dans la réalisation des grands projets d’infrastructures du PND ».

Le président de la CGECI, a exprimé son indignation face à la pression fiscale qu’il trouve très forte en Côte d’Ivoire et qui constitue, selon lui, « un repoussoir des investisseurs ». Une situation qui fait dire au président du patronat ivoirien que « la pression fiscale en Côte d’Ivoire est la plus élévée wdans les pays de la sous-région, elle doit diminuer ». Pour Diagou, le développement d’un pays étant basé sur le long terme, la taxation exacerbée ne doit pas être la solution idoine pour produire des richesses. Au contraire, dira le conférencier, il faut user de flexibilité et de souplesse dans la politique ivoirienne de création des entreprises. Ce qui explique la création du guichet unique, destiné à faciliter et à réduire le temps maximum de création des entreprises à 24 heures, sans oublier les tractations engagées pour faire lever les impôts. L’autre question traitée par Jean Kacou Diagou a été le Plan national de développement (PND). Il a soutenu qu’après avoir fédéré les forces vives du secteur privé, la CGECI a décidé de s’impliquer davantage dans le développement du pays à travers des réformes pour faire de la Côte d’Ivoire, le fer de lance de l’économie de la sous-région. C’est ainsi que la confédération a entrepris de faire un Plan de développement à long terme, qui a très grandement inspiré le Plan national de développement (PND) déployé. Mais, malheureusement, dira-t-il, les projets de ce Plan exécuté par les grandes entreprises internationales, n’est pas à la portée de beaucoup de structures ivoiriennes parce qu’ils demandent des moyens financiers énormes. Et l’absence des banques de développement dans le pays constitue un blocage pour les sociétés, les PME et les PMI. Jean Kacou Diagou propose aux nationaux de prendre part au PND de manière latérale, pendant et après leur exécution. Et trouver des créneaux pour bénéficier des retombées de ces projets.

Seules les entreprises françaises ont été indemnisées après la crise

« Le Côte d’ivoire a entamé un second souffle de développement. Et chacun doit apporter sa part à cet élan », a déclaré Jean Kacou Diagou qui a épilogué sur la création « de CGECI académy ». Un forum aidant à inculquer l’esprit d’entreprise aux ivoiriens, permettant de réfléchir sur les financements alternatifs et innovants, pour aider les entreprises ivoiriennes à participer au développement du pays. Tout en faisant en sorte que les hommes d’affaires ou ceux qui veulent s’engager dans ce secteur, sachent dans quel domaine ils peuvent entreprendre. Mais le constat démontre qu’un certain nombre d’entre elles, ont aujourd’hui mis la clé sous le paillasson après avoir subi des pillages pendant les crises qu’a connues la Côte d’Ivoire. Et même explique, le président, « les tractations faites par la CGECI sont restées lettres mortes et aucune entreprise ivoirienne n’a été indemnisée. Seules les entreprises françaises sont entrées en possession de moyens financiers pour reprendre leurs activités ». Il a clos ses propos en expliquant que la CGECI a pris part à la réforme du BTS pour faire de l’adéquation formation-emploi une réalité, afin d’aider la jeunesse ivoirienne qui sort des écoles à s’insérer facilement dans le tissu socio-économique. La présidente de l’UNJCI, Habiba Dembelé, a félicité Jean Kacou Diagou qui, apporte « sa contribution à l’avancée des entreprises ivoiriennes et son engagement pour l’essor de la côte d’ivoire et demeure un modèle de repère pour la jeunesse ».

M.P.K.