SERAS-TU AU FRONT, SORO ?

Samedi 15 Janvier dernier, contrairement à mes habitudes, je me suis surpris à m’intéresser à une déclaration de Guillaume SORO. Parcourant la UNE d’un journal toujours prompt à servir la cause des

hôtes du Golf et surtout, à nous répercuter les mises en garde et autres menaces du gouvernement interné par l’ONUCI, j’ai découvert une bien amusante sortie du vice-maitre des lieux, SORO Guillaume : « Si GBAGBO ne démissionne pas, c’est la guerre. » Ce journal n’étant pas de ceux que je lis, parce qu’à mon avis opposé aux intérêts de la Côte d’Ivoire, je ne lui ai pas prêté d’attention. Cependant, plus tard dans la journée, m’est revenue cette menace. Alors s’est déroulé dans ma tête un film assez cocasse auquel j’ai eu l’honneur d’assister il y a quelques années. L’énoncé de la déclaration tel que rapporté ci-dessus peut ne pas être textuellement le même, mais l’idée y est. J’ai particulièrement vu et lu : « … c’est la guerre. » C’est cette partie de la menace du “vice bravetchè“ qui motive la présente réaction.
SORO Guillaume veut la guerre ! Ah que c’est simple et beau la guerre, quand on y participe pas soi-même ; quand on ne l’a jamais faite. Ah que c’est simple et beau la guerre, quand on a suffisamment été nanti pour envoyer les autres à l’abattoir, pour envoyer des mercenaires au front, tandis que soi-même “hermétiquement“ protégé on se cloître dans un lieu hautement sécurisé.
Depuis le début de la crise SORO ne parle que de la solution militaire. Est-ce la France qui rend SORO le rebelle si sûr de lui ? Est-ce la promesse faite par Blaise COMPAORE de lui envoyer des soldats Burkinabés combattre à ses côtés, qui rend SORO le traitre si arrogant ? Sont-ce les agitations du Président WADE et du Facilitateur – devenu muet depuis la fin des élections qu’il a conduites – qui le rendent si outrecuidant ? SORO sera-t-il lui-même au front, lorsque déclencheront les hostilités ?
Un matin de Mars ou d’Avril 2003 vers 11h30, les personnes présentes à l’Institut des Sciences et Techniques de la Communication (ISTC), sis à Cocody, ont assisté à un spectacle inoubliable :
SORO Guillaume à l’époque Ministre de la Communication, se rendait en visite à la maison de la Télévision. Afin d’éviter les manifestants qui l’attendaient à l’entrée principale, son protocole l’a fait passer par l’ISTC dont la cour est contiguë à celle de la Télévision. Les manifestants s’en étant aperçu, ont suivi le cortège en courant. Alors que SORO est arrivé dans l’enceinte de l’établissement avec près 300m d’avance, et que le portail gardé par une douzaine de ses soldats de confiance, l’ONUCI, a été refermé, il a, pour plus d’assurance ; pris ses jambes à son cou et traversé la cour de l’ISTC, ignorant les milliers d’yeux qui suivaient la scène, pour se réfugier dans l’infirmerie de la RTI, d’où il a été exfiltré, quelques heures, après par les FDS.
Internés du Golf Hôtel, tel est l’acte de bravoure de votre Chef de guerre.
Souvenez-vous, vous qui par sincère conviction vous êtes internés avec les pères de la rébellion : “Qui s’assemblent se ressemblent“ ; comme son mentor, SORO appelle la guerre. Quand elle viendra, il s’enfuira. Et ce n’est pas son poids qui sera un handicap. Georges ABOKE qu’il a laissé loin dans son sprint à travers l’ISTC en sait quelque chose.

GBONGBRO Ahikpa Jérôme

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