Selon La Lettre du Continent :Les Etats-Unis coupent les vivres à Ouattara

Le 30 juin 2012 par IVOIREBUSINESS - Passée l’euphorie des soutiens tous azimuts post 11 avril 2011 les soutiens de Ouattara commencent à le bouder.
Sa politique de rattrapage et l’impunité des membres de son clan, ainsi que le bâillonnement de l’opposition
ont vite fait d’écourter

l’état de grâce dont il bénéficiait.

ADO et Hillary Clinton à Abidjan.

Le 30 juin 2012 par IVOIREBUSINESS - Passée l’euphorie des soutiens tous azimuts post 11 avril 2011 les soutiens de Ouattara commencent à le bouder.
Sa politique de rattrapage et l’impunité des membres de son clan, ainsi que le bâillonnement de l’opposition
ont vite fait d’écourter

l’état de grâce dont il bénéficiait.

La lune de miel entre Washington et le
régime d’Abidjan est bel et bien terminée, si
l’on en croit la dernière parution du périodique
La Lettre du Continent. Malgré leur statut
de partenaire stratégique aux yeux de l'administration
d'Alassane Ouattara, les Etats-Unis
multiplient les signes d'agacement face à la
situation sociopolitique ivoirienne. «En privé,
l'ambassadeur en poste à Abidjan, Phillip Carter
III, n'hésite plus à dénoncer le blocage du système
judiciaire et la corruption qui semble
s'être installée sur les bords de la lagune Ebrié.
De tous les griefs formulés par le diplomate, le
manque de volonté des autorités de faire progresser
la réconciliation nationale soulève le
plus d'interrogations. Installée en septembre
2011, la Commission dialogue, vérité et réconciliation
(CDVR) ne dispose toujours pas de
budget. Seule la commission de l’Union économique
et monétaire ouest-africaine (UEMOA) a
débloqué 2 milliards FCFA en 2011. Cette situation
a récemment contraint le président de la
CDVR, Charles Konan Banny, à
dépêcher ses
émissaires à Paris en quête de fonds. A
Washington, le département d’Etat reste également
dubitatif sur les faibles avancées enregistrées
dans le pays. Au point de geler un projet
de 700 000 $ lancé en janvier pour réhabiliter
l’appareil judiciaire», écrit la lettre confidentielle.
Très clairement, Charles Konan Banny
peut donc compter sur la diplomatie américaine
dans le bras de fer sournois qui s’est désormais
engagé entre l’actuel chef de l’Etat ivoirien et
lui.
La Lettre du Continent fait remarquer que la
Côte d’Ivoire continue de figurer dans la «travel
ban list» américaine, la liste noire des pays
déconseillés aux citoyens américains. Par ailleurs,
Susan Rice, représentante du pays de
l’oncle Sam à l’ONU, a boudé le Premier ministre
Jeannot Ahoussou Kouadio lors de son
séjour à Abidjan en mai. Hillary Clinton a adopté
la même posture de boycott subtil lors de la
visite d’Ahoussou aux Etats-Unis mi-juin. Audelà
du cas Banny et de la question de la corruption
galopante, les Etats-Unis continuent
d’insister, si l’on en croit La Lettre du Continent,
sur le fait que les chefs de guerre des Forces
nouvelles, accusés de crimes contre l’humanité,
soient traduits devant la justice internationale.
Catherine Balineau

SOURCE LA LETTRE DU CONTINENT