Scandale: Christine Kelly menacée pour avoir témoigné sur Penelope Fillon

"On m'a appelée ce matin et on m'a laissé deux messages sur mon téléphone depuis ce matin. Je n'aime pas ça du tout et le deuxième avertissement sera public", prévient Christine Kelly.
En effet, Christine Kelly, ancienne membre du CSA et surtout biographe de François Fillon a affirmée dans Le Canard Enchaîné qu’elle n’avait « jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait ». Depuis cette affirmation, elle se dit menacée sur twitter et sur son téléphone par une équipe politique.
"Je subis depuis mercredi des menaces et des pressions par téléphone et sur twitter", affirme-t-elle.
« À l’équipe politique qui me menace sur ma messagerie, je déteste les menaces et je ne succombe pas aux pressions. 1er avertissement », c’est par ce tweete que la journaliste a fait savoir les pressions qu’elle subissait ce 25 janvier.

Pour rappel, selon le Canard Enchaîné, l’épouse de Fillon, Penelope, a été rémunérée pendant huit ans comme attachée parlementaire de son mari puis de son suppléant à l’Assemblée nationale, alors qu’elle ne figurait visiblement pas dans le trombinoscope des collaborateurs. Elle a également bénéficié d’un généreux salaire comme « conseiller éditorial » de la Revue des deux mondes, propriété de l’homme d’affaires Marc Ladreit de Lacharrière, un ami de François Fillon. De discrets emplois qui lui auraient permis d’empocher 600.000 euros en huit ans, selon l’hebdomadaire.

Naturellement, puisque la journaliste s’est chargée de la biographie du candidat à la présidentielle française, elle a donc été interrogée par le journal pour connaître de la réalité du rôle de Mme Fillon. Et à ce propos Christine Kelly a affirmée que, « C’est surprenant. Je n’ai jamais entendu dire que Mme Fillon travaillait. Personne ne m’a parlé de cela. Ce n’est pas non plus ce qui est ressorti d’un entretien que j’ai eu avec elle et de plusieurs autres avec François Fillon. Elle m’a juste dit qu’elle assistait aux réunions de François Fillon lors des campagnes mais pour moi, c’était vraiment la femme au foyer qui s’occupait de ses enfants ».

Depuis l'éclatement de cette affaire aujourd'hui appelée "Penelope Gate", la popularité de François Fillon est en chute libre. Il a déclaré que si à l'issue de l'enquête ouverte par la justice française, sa culpabilité était reconnue, il renoncerait à se présenter à l'élection présidentielle". Alain Juppé a aussitôt déclaré qu'il ne serait pas le candidat de substitution de François Fillon si celui-ci jetait l'éponge. Une allusion à peine voilée sur la probable culpabilité de ce dernier.

Mireille (Mimi) Kouamé