Scandale au sommet de Yaoundé: Alassane Ouattara récadré par le Président Théodoro Obiang N’guema, et hué les patriotes camerounais
Par IvoireBusiness. On a frôlé l’incident diplomatique entre Ouattara et Obiang N’guema.
Le sommet sur la sécurité portuaire dans le golf de guinée qui s'est tenu les 24 et 25 Juin 2013 à Yaoundé, à l’initiative du Président Paul Biya continue de livrer ses secrets.
Officiellement, ce sommet a été un franc succès et s’est soldé par un communiqué final des chefs d’Etat et de gouvernement, en présence des Présidents de la CEDEAO (Alassane Ouattara), et de la CEAC.
Mais en coulisses, on a eu à bien d’autres choses. Selon les informations en notre possession, une vive altercation aurait eu lieu entre le Président équato-guinéen Théodoro Obiang N’guema, ami du Président Laurent Gbagbo et anti-françafricain notoire, et le chef d'état ivoirien Alassane Dramane Ouattara, concernant le transfèrement de Gbagbo à la CPI.
Theodoro Obiang N’Guema aurait dit ses quatre vérités à Ouattara sur la honte que cela lui inspirait. Par ailleurs, à la somptueuse réception donnée par Paul Biya et son épouse Chantal Biya au Palais d'Etoudi, l'Ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun Dosso Moussa, et le Ministre Charles Koffi Diby se sont fait ridiculiser en voulant suivre leur chef « Ado » pour s'asseoir dans la loge Présidentielle. Très rapidement, ils ont été interpellés et éconduits par le protocole de Paul Biya, cela dans une gêne indescriptible.
Par ailleurs, les camerounais qui suivent de près la situation politique en Côte d’Ivoire, et qui sont très attachés au panafricanisme, ont hué le chef de l’Etat ivoirien à son arrivée dans la capitale camerounaise.
En effet, sur la chaine de Télévision Afrique media par le biais de monsieur Baongla, président du parti Républicain et premier fils de Paul Biya, ils ont clairement affirmé que Ouattara n’était pas le bienvenu au Cameroun, en des termes très crus : "Alassane Ouattara n'est pas le bienvenu au Cameroun, qu'il le sache ou si ses Compagnons regardent Afriquemedia, qu'ils le lui disent en même temps."
Cette déclaration a fait tache d'huile au sein des patriotes camerounais qui se sont rués aux alentours de l'aéroport de Yaoundé Essymalen le dimanche après-midi pour huer Alassane Ouattara.
Mais ce dernier, informé par son service de sécurité, a décalé son arrivée dans la capitale camerounaise.
Ce n’est que lundi matin aux environs de 10 h du matin, au moment où les camerounais étaient au travail, que son avion a atterri. Mais malgré cette précaution, les camerounais étaient encore présents et ils l'ont hué comme ce fut le cas en 1996 lors de la venue de Blaise Compaoré.
On pouvait lire sur les pancartes: "libérez Gbagbo", "ADO assassin" , 'Ado Dictateur". L’ambiance était vive et électrique, mais grâce à la vigilance des forces de l'ordre camerounaises, les patriotes camerounais ont pu de justesse être contenus et repoussés dans un coin de l'aéroport. Beaucoup n'ont pas manqué le rendez-vous du Hilton Hôtel où étaient logés tous les présidents.
De même que celui palais des congrès de Yaoundé où se tenait le sommet pour lui donner "Le Makabo", c’est-à-dire en langue locale, qu’il n’était pas le bienvenu au Cameroun et que cette dernière constituait pour eux une "Foutaise".
Avant son départ du Cameroun, Alassane Ouattara a rencontré la communauté ivoirienne vivant au Cameroun et a laissé une modique somme de 10 millions de Fcfa à ses derniers. Ces dix millions de Fcfa à l'heure où nous mettons sous presse, sont l'objet de bagarres rangées entre plusieurs factions pro ouattaristes avec à leur tête l'ambassadeur Dosso Moussa.
Toujours selon nos sources, M. Fofana, pro Ouattara et président des exilés ivoiriens du Cameroun n'aurait pas été associé à l'organisation de l'accueil de Ouattara. Cette organisation a été faite par l'association des ivoiriens du Cameroun dirigée par M. Diomandé Yaya et l'ambassadeur de Côte d'Ivoire au Cameroun.
Monsieur Fofana s'est joint à son corps défendant à la manifestation, au grand regret de certains parias. Tandis que les pro-Gbagbo restés très loin de cette manifestation aux côtés des panafricanistes Camerounais, ont assisté avec dédain à ces comportements ubuesques dignes d'une autre époque des pro Ouattara. En ce moment, les différentes factions pro-Ouattara affûtent leur armes, sont à couteaux tirés, et chacun attend de voir comment se fera la répartition des 10 millions laissés par le chef de l’Etat. Nous y reviendrons
Millé Claude
Correspondant d'Ivoirebusiness au Cameroun