Santé : Robert Edward , prix nobel de medecine 2010
Le 05 octobre 2010 par Fraternité Matin - Le comité Nobel a attribué le prix Nobel de médecine 2010 au Britannique Robert Geoffrey Edwards pour ses travaux sur
Le 05 octobre 2010 par Fraternité Matin - Le comité Nobel a attribué le prix Nobel de médecine 2010 au Britannique Robert Geoffrey Edwards pour ses travaux sur
l’embryogenèse. Robert Edwards est le père des «bébés éprouvettes».Il avait réussi à donner naissance en 1978 au premier bébé éprouvette Louise Brown. “Son travail a rendu possible le traitement de la stérilité, qui touche une partie de l’humanité, plus de 10% des couples dans le monde”, souligne le comité pour le prix Nobel de médecine. Robert Edwards, 85 ans, et Patrick Steptoe, décédé en 1988, ont développé la technique de la fécondation in vitro (Fiv), qui permet à un ovule d’être fécondé hors du corps de la femme puis réimplanté dans l’utérus. Depuis, quatre millions de personnes ont vu le jour grâce à cette technique révolutionnaire, rappelle le comité.
Né en 1925 à Manchester, Robert Edwards étudie la biologie à l’université du pays de Galles puis à l’université d’Edimbourg, en Ecosse, où il passe son doctorat en 1955 en présentant une thèse sur le développement embryonnaire des souris. Embauché au National institute for medical research de Londres en 1958, il se lance dans des recherches sur la fécondation humaine. A cette époque, la médecine peinait à venir en aide aux couples ayant des difficultés à avoir des enfants. Dans cette seconde moitié du XXe siècle, les mœurs se libèrent et les maladies sexuellement transmissibles se diffusent, provoquant des cas d’infertilité chez les femmes. “De nombreuses femmes étaient stériles à cause de problèmes au niveau des trompes”, se souvient le professeur René Frydman, chef de service de gynécologie-obstétrique à l’hôpital Antoine-Béclère de Clamart, à l’origine de la naissance du premier “bébé éprouvette” français. Pour soigner ces femmes devenues infertiles “on avait recours à de la chirurgie tubaire, des interventions très lourdes et souvent inefficaces”, explique-t-il.