Sanctions économiques contre la Côte d’Ivoire / Ce que Sarkozy a fait perdre à la France

Publié le samedi 19 mars 2011 | Notre Voie - Dans son projet irréaliste d’imposer à la Côte d’Ivoire un individu que les Ivoiriens n’ont pas élu, le président Français, Nicolas Sarkozy, fait prendre par l’Union européenne des sanctions

Le Président français Nicolas Sarkozy.

Publié le samedi 19 mars 2011 | Notre Voie - Dans son projet irréaliste d’imposer à la Côte d’Ivoire un individu que les Ivoiriens n’ont pas élu, le président Français, Nicolas Sarkozy, fait prendre par l’Union européenne des sanctions

économiques contre le pays du président Laurent Gbagbo, sans en mesurer les conséquences. Sur proposition de son ami Ouattara, il a défendu des mesures inhumaines et sans fondement devant ses pairs européens qui les ont entérinées. Ainsi, un embargo a été imposé sur les ports ivoiriens. Il n’y a plus d’échanges commerciaux entre le port autonome de San Pédro et le port autonome d’Abidjan. L’UE a également décidé d’un autre embargo sur le cacao ivoirien. Enfin, sous la pression de Nicolas Sarkozy, les succursales de banques françaises ont fermé à Abidjan sans préavis. Déréglant du coup l’ensemble du système bancaire. Du coup, d’autres banques se sont vu obligées de fermer. Des mesures prises sans fondement contre un pays souverain qui connaît une crise postélectorale. Mais, en agissant ainsi, Nicolas Sarkozy, qui ne pense qu’à ses intérêts personnels qu’il compte préserver en mettant Alassane Ouattara au pouvoir, oublie qu’il fait perdre gros à son pays en Côte d’Ivoire, jadis vache à lait de la France. En effet, la riposte de l’Etat face à ses mesures ne s’est pas fait attendre. D’abord, malgré l’embargo, les ports ivoiriens fonctionnent correctement et, mieux, ont de nouveaux partenaires. Pendant que les navires européens ne viennent plus à Abidjan, d’autres pays ont trouvé là le moyen de nouer de nouvelles relations avec le port autonome d’Abidjan. Avec l’espoir d’être déjà bien implanté quand la situation reviendra à la normale. Sur le cacao, l’Etat de Côte d’Ivoire a envoyé des missions qui sont revenues et ont fait leur rapport. “Les nouvelles sont bonnes”, lançait le ministre Issa Malick Coulibaly lors d’une rencontre avec les structures sous tutelle. Désormais, le cacao ivoirien ira dans d’autres ports du monde. Des pays comme la Chine, le Brésil, la Malaisie, etc., se positionnent comme de nouveaux partenaires commerciaux. En plus, le gouvernement Aké N’Gbo a pris la résolution d’être le seul acheteur de cacao bord champ. C’est avec lui et lui seul que les exportateurs doivent négocier l’achat du cacao. Sur la question des banques, le gouvernement n’a pas fait dans la dentelle. Elle a purement et simplement pris des parts dans le capital de la Bicici et de la Sgbci. Du coup, Bnp Paribas et La Générale perdent certainement deux de leurs plus grandes succursales. En clair, à la sortie de la crise postélectorale, la France aura perdu des secteurs essentiels où elle régnait pratiquement en maître absolu. Aujourd’hui, de nouveaux groupes s’installent, l’Etat s’implique dans des secteurs stratégiques. Que restera-t-il à la France ? Pratiquement rien. Sans oublier que Nicolas Sarkozy a engagé la crédibilité de la France toute entière. Les Ivoiriens, qui ont beaucoup souffert de la fermeture illégale des banques, n’ont plus confiance à tout ce qui est français. Et, cela restera gravé pendant longtemps dans leur esprit. Par la faute de Sarkozy qui ne pense qu’à ses propres intérêts.

Koné Modeste
konemo2002@yahoo.fr