Séminaire-atelier du Trésor public à Yamoussoukro : Le ministre Charles Diby présente les défis majeurs à relever pour la gestion économique et financière 2012

Publié le samedi 24 mars 2012 | Le Nouveau Réveil - Face aux professionnels du Trésor et de la comptabilité publique, le jeudi 22 mars dernier, le ministre de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi, ouvrant la cérémonie du séminaire-atelier du Trésor public, à

Adama Koné félicité par Charles Diby Koffi.

Publié le samedi 24 mars 2012 | Le Nouveau Réveil - Face aux professionnels du Trésor et de la comptabilité publique, le jeudi 22 mars dernier, le ministre de l’Economie et des finances, Charles Diby Koffi, ouvrant la cérémonie du séminaire-atelier du Trésor public, à

l’hôtel Président de Yamoussoukro, a dans son adresse, défini les enjeux majeurs que devra relever le Trésor public pour une gestion économique et financière 2012. De prime abord, le patron de l’Economie et des finances ivoiriennes adopte un nouveau comportement, celui de l’esprit comptable. «A l’époque, en 2001, je vous parlais de la qualité du comptable qui constitue à bâtir une stratégie saine, à donner des informations précises de sorte à ce que les décisions des autorités soient mieux orientées avec un impact sur la vie de nos populations. Vous avez réussi ce pari. Aujourd’hui, je ne parle plus de la qualité comptable, je parle de l’esprit comptable. Qui vise la crédibilité, la dignité et l’honneur pour restituer la noblesse du métier». Car, dira-t-il «Cette nouvelle étape doit nous mener à mieux répondre aux obligations régaliennes de l’Etat et à contribuer à l’essor d’une économie prospère. Le chef de l’Etat l’a dit. La Côte d’Ivoire à l’horizon 2020 maximum doit devenir un pays émergent. Ça veut dire que nous devons avoir une économie à croissance à deux chiffres positifs». Quant aux défis à relever, il a indiqué «qu’il s’agira pour le Trésor public d’assurer le financement effectif du budget, notamment en atteignant l’objectif de mobiliser 600 milliards sur les marchés financiers pour faire face aux dépenses. C’est pourquoi il nous faut améliorer la communication sur nos opérations de gestion de la dette et des arriérés pour garantir une meilleure lisibilité de notre action et conforter la confiance du secteur privé. Le second défi que nous devons relever est le respect de l’ensemble des engagements pris par le gouvernement dans le cadre du programme économique et financier. Car, les efforts du Trésor public doivent impérativement permettre d’éviter tout retard en matière de règlement d’échéances de dette extérieure, quel que soit le montant. Dans cette même dynamique, et conformément à la volonté du Gouvernement d’impulser la croissance économique, notamment à partir de la relance des investissements publics, nous devons donner un contenu réel à la mesure du paiement systématique des dépenses y afférentes. C’est pourquoi, je voudrais insister pour exhorter le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique à faire en sorte que le compte d’investissement ouvert dans les livres de la Bceao permette de garantir la fluidité des paiements».

Le Dg Koné Adama fait le bilan des actions menées
Déterminer la contribution optimale du Trésor Public dans la relance économique et la restauration de la cohésion sociale», c’est l’objectif général que veulent atteindre les professionnels des finances publiques qui, au sortir du séminaire atelier qui a eu lieu à Yamoussoukro, devront rechercher des solutions novatrices face aux nouvelles contraintes conjoncturelles. Prenant la parole pour livrer son message, le Directeur général du Trésor et de la Comptabilité publique, Koné Adama, après des hommages appuyés rendus au Ministre de tutelle, Charles Diby Koffi, et aux illustres prédécesseurs que sont Bouadou Eba Justin, Assahoun Noël, Koukougnon Joachim et Yao Koumoin Moïse, a fait le tour des actions menées sous sa direction. Ainsi, après «des réformes institutionnelles et managériales, qui ont vu certains services être érigés en directions centrales et d’autres en postes comptables généraux et la mise en place d’un comité de suivi de la dette intérieure chargé d’assurer une meilleure coordination et de proposer des mécanismes d’apurement ; une cellule de suivi de la Trésorerie qui contribue à une allocation optimale des ressources à travers l’examen et l’adoption des plans de trésorerie ainsi que le suivi de leur mise en œuvre ; un observatoire de l’ethique et de la déontologie, organe dont la mission essentielle consiste à se prononcer sur les éventuels cas de manquements aux règles d’éthique et de déontologie», il a fait un clin d’œil à la mobilisation des recettes. «Le Trésor public a été chargé de procéder à la restructuration, sur le marché monétaire, des bons de Trésor d’un montant de 607,4 milliards FCFA. Il lui revenait également de mobiliser, sur le marché financier, 61,6 milliards FCFA pour le remboursement du TPCI 6,50% en 2008-2011. Grâce à la conjugaison des efforts, la restructuration des bons a été réalisée à hauteur de 607,4 milliards FCFA, soit un taux de 100%. Cette action nous a permis de mettre un terme au système de roll over dont les effets induisent une hausse continue des charges liées aux émissions. Quant au remboursement de l’emprunt TPCI 6,50% en 2008-2011, nous avons mobilisé sur le marché financier, la somme de 160 milliards Fcfa couvrant largement l’échéance due. S’agissant des dépenses, le défi majeur auquel nous devions faire face, en plus du paiement à bonne date des dépenses ordinaires, consistait à apurer la dette intérieure. Avec l’appui des partenaires au développement et des régies financières, nous avons pu réduire de façon substantielle, cette dette. Au titre de la démarche qualité, les résultats suivant ont été obtenus : le certificat de la Trésorerie générale de Yamoussoukro a été maintenu et renouvelé après un audit ; l’Agence comptable de la Dette publique a été certifiée ISO 9001, version 2008», a-t-il fait savoir. Poursuivant, le n°1 de la Direction générale a indiqué que les attentes de ce séminaire découlent de six interrogations dont les travaux devront dresser des diagnostics sans complaisance et proposer des solutions aux préoccupations qui sont les suivantes : «Comment produire des données financières et comptables de qualité pour faciliter la reddition des comptes ? Comment améliorer l’image et la crédibilité du Trésor public vis-à-vis des usagers et des partenaires ? Comment accroître les ressources mobilisées par le Trésor public ? Comment gérer de manière rationnelle la trésorerie de l’Etat ? Comment rendre efficace la politique sociale et améliorer la mise à disposition des ressources humaines et matérielles ? Comment réorganiser le Trésor public pour lui permettre d’exercer efficacement ses missions croissantes ?» Pour finir, le Dg appelle les trésoriers à mettre en commun leurs intelligences dans un esprit convivial et de franches discussions pour atteindre les objectifs assignés.

JEAN PAUL LOUKOU