Sécurité du chef de l’Etat Ouattara: Frci et Casques bleus bouclent le Zanzan
Publié le mardi 27 novembre 2012 | Nord-Sud - Forte mobilisation des forces de l’ordre : c’est l’atmosphère perceptible à Bondoukou où se rend aujourd’hui le chef de l’Etat.
Publié le mardi 27 novembre 2012 | Nord-Sud - Forte mobilisation des forces de l’ordre : c’est l’atmosphère perceptible à Bondoukou où se rend aujourd’hui le chef de l’Etat.
Que de treillis partout dans la ville! Ils sont l’attraction du tout-Bondoukou. Mais les nombreux militaires, gendarmes, policiers et autres sapeurs-pompiers déployés dans cette cité dite des mille mosquées n’y sont pas pour les beaux yeux de ses habitants. Leur objectif, assurer une sécurité parfaite du chef de l’Alassane Ouattara pendant son séjour dans la région à compter de ce jour.
Dans la matinée d’hier par exemple, certains pensionnaires du lycée moderne, situé presqu’au centre-ville, s’émeuvent au passage des blindés. D’autres, très enthousiastes battent des mains à la vue des véhicules tout terrain. Les Akmat -les nouveaux pick-up de l’armée nationale – suscitent une véritable attraction. Casqués, bardés de gilets pare-balles pour certains et les regards dissimulés derrière des lunettes sombres, pour d’autres, les Forces républicaines de Côte d’Ivoire (Frci) sillonnent la ville. Les hommes en uniforme n’impressionnent pas que les seuls élèves, tant leur passage sur l’artère principale menant au cœur de la ville suscite des regards de nombreux curieux. Femmes et hommes, vendeuses et boutiquiers ne veulent pas se priver d’un spectacle qu’ils n’ont pas l’habitude de voir. La dernière déferlante de ‘’corps habillés‘’ dans la ville remonte à la lointaine visite de l’ancien chef d’Etat en 2005. Raison de plus pour que chaque passage de véhicules de militaires, de policiers ou de gendarmes arrache des cris de joie. En parcourant la ville, le constat est le même : le moindre kilomètre carré semble être occupé ou foulé par les Frci et leurs homologues. Que ce soit au Centre des métiers abritant le ‘’camp‘’ des sapeurs- pompiers, la base onusienne sise près du siège du conseil général, ou à la mairie dont la cour est meublée de tentes militaires, la mobilisation des soldats est évidente à tout point de vue. Combien sont-ils exactement ? Motus et bouche cousue. Une certitude tout de même : les forces de l’ordre ont été déployées en grand nombre. En effet, des soldats venus d’Abidjan, de Daoukro et de Yamoussoukro renforcent les effectifs du camp militaire sis au quartier Djiminisso au nord, de l’escadron mobile non loin du Stade El hadj Ali Timité à l’est, de la compagnie de gendarmerie et la police (préfecture et commissariat) au quartier administratif, plus au centre. Par ailleurs, la capitale du Zanzan est également bouclée à ses entrées et sorties. «Toutes les dispositions sécuritaires sont prises, affirme un officiel, en vue de garantir la quiétude du séjour du président de la République et ses différentes activités avec les populations». Ainsi, la mobilisation des troupes est perceptible dans les quartiers Zanzan qui donnent sur Bouna au nord, lycée au sud, Kamagaya et Dozosso à l’est ou Tp et ‘’route Abema‘’ à l’ouest.
Ballet impressionnant
«Les pistes et les routes qui relient la ville aux huit autres départements du district du Zanzan sont surveillées par nos hommes», ajoute-t-il confiant et assurant qu’en cela, les Casques bleus apportent un soutien «considérable» aux forces nationales. De fait, des véhicules onusiens de transport de troupes convoient des soldats en treillis ivoiriens d’un bout à l’autre de la ville. Des engins surmontés de canons et frappés du sigle UN en l’occurrence des chars et autres blindés manœuvrent discrètement en des points stratégiques de la ville. Le spectacle a retenu l’attention des usagers de la piste qui mène à Bohi (village du commandant Martin Fofié Kouakou), plus au sud. Les soldats de la paix sont surtout venus nombreux d’Abidjan qui en a livré un fort contingent appelé à renforcer le bataillon ghanéen sur place. «L’Onuci a consenti à nous apporter son appui logistique et se joint à nous pour les patrouilles pédestres et motorisées. Et depuis deux semaines, elle nous appuie conséquemment de jour comme de nuit dans la sécurisation des artères environnantes réputées à haut risque», informe l’interlocuteur, faisant allusion aux voies de latérite qui donnent sur le Ghana voisin. C’est connu, les autorités ivoiriennes n’ont de cesse de dénoncer des incursions armées «planifiées depuis le Ghana» contre les positions des Frci. Il va de soi que la route qui mène à ce pays via la localité de Soko fasse l’objet d’une attention particulière, ainsi que l’atteste l’interlocuteur. Notons que le président visitera les grandes villes que sont Bouna (mardi), Doropo, Téhini, Nassian et Sandégué (mercredi), Transua, Koun-Fao et Tanda (jeudi). Vendredi, ce sera le meeting de clôture au Stade Ali Timité de Bondoukou.
Bidi Ignace, envoyé spécial dans le Zanzan