RTI / Après la mesure de chômage technique : 300 agents bientôt licenciés

Publié le lundi 12 mars 2012 | Le Patriote - Sauf revirement de dernière minute, c’est ce mardi matin que le Directeur général de la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne), M. Aka Sayé Lazare, va dévoiler la liste des quelques 300

Aka Sayé Lazare, DG de la RTI.

Publié le lundi 12 mars 2012 | Le Patriote - Sauf revirement de dernière minute, c’est ce mardi matin que le Directeur général de la RTI (Radiodiffusion Télévision Ivoirienne), M. Aka Sayé Lazare, va dévoiler la liste des quelques 300

travailleurs qui ne feront plus partie de l’effectif de cette entreprise. Cette journée s’annonce donc explosive, dans l’enceinte de la maison bleue. Déjà vraisemblablement dans la matinée, autour de 10h, le patron de la RTI rencontrera à huis-clos, le personnel. Aux responsables syndicaux, il réitérera la nécessité de cette mesure douloureuse, condition sine qua none, à ses yeux, pour sauver cette structure, qui croule sous le poids d’une dette énorme. Comme, il l’avait si bien expliqué en novembre dernier lorsqu’il mettait au chômage technique pour un délai de deux mois renouvelable, 322 agents dont des visages bien connus tels Barthélémy Inabo Zouzoua, Touré Aboubakar «Tonton Bouba», Fernand Dedeh… pour ne citer qu’eux. En janvier, la mesure avait été donc reconduite, même si en février quelques agents avaient été rappelés, sans doute pour renforcer certains compartiments de la RTI visiblement dégarnis.

Selon nos informations, cette mesure de chômage technique a légalement pris fin depuis vendredi. Et parmi les 322 déflatés, une dizaine est depuis le 31 décembre à la retraite, quand 209 agents, d’après une indiscrétion, ont un départ à la retraite anticipée. Même si on attend avec beaucoup d’anxiété la liste tant redoutée des personnes licenciées, dans les couloirs de la Maison bleue, certains travailleurs avouent qu’ils seront intransigeants quant au paiement de leurs droits. « Nous exigerons que quand les lettres de licenciements soient automatiquement accompagnées des chèques. Il n’y aura pas de concession », clament certains d’entre eux. On le voit, les feux de l’actualité seront braqués cette semaine sur la RTI. Toutefois la direction de la maison semble avoir pris des dispositions avec le soutien d’une banque de la place afin de satisfaire les agents remerciés. Nous y reviendrons.

Y. Sangaré

Après le chômage technique à la RTI : 300 agents licenciés aujourd’hui

Publié le lundi 12 mars 2012 | Notre Voie - Ils seront officiellement informés aujourd’hui qu’ils ne font plus partie du personnel de la RTI. Après quatre mois de chômage

technique, 300 agents du média d’Etat ivoirien ne pourront pas échapper à leur destin.

Cyniquement. C’est par un courrier en date du 5 mars que le directeur général de la Radiodiffusion télévision ivoirienne (RTI), M. Aka Sayé Lazare, a informé les syndicats de ce qui n’était qu’un secret de Polichinelle depuis l’avènement du régime Ouattara. «Je suis au regret de vous annoncer qu’en raison des difficultés économiques persistantes, la RTI est obligée de procéder au licenciement collectif pour motif économique de 300 agents, le lundi 12 mars 2012», indique Aka Sayé. Qui invite par la même occasion, les délégués syndicaux à une réunion d’information et d’explication, ce même jour, à la salle de réunion de la direction générale de la RTI.
Quelle a été la réaction des syndicats ? Ils sont restés sans voix. Dans une atmosphère de terreur où le chantage est érigé en mode de gestion, et alors que les 300 personnes concernées sont déjà au chômage technique depuis novembre dernier, les responsables syndicaux sont plus préoccupés à conserver leurs emplois qu’à revendiquer quoique ce soit.
A la vérité et tout le monde le sait depuis longtemps, sous les apparences d’un licenciement pour motifs économiques, le pouvoir Ouattara règle ses comptes à des gens qu’il estime être des partisans de Laurent Gbagbo. Il fallait faire payer à certains leur défiance aux anciens pensionnaires du Golf hôtel.

300 agents de la RTI à la rue, ce sont au bas mot 3000 bouches qui auront des difficultés existentielles à très court terme. Drôle de façon de réaliser les promesses de milliers d’emplois. Mais pouvait-on attendre mieux de ces gens qui, à la place du cœur, ont une pierre ?

Augustin Kouyo