Reprise du procès filière café – cacao, demain: Ce qui va se passer - Des absences en vue

Publié le mercredi 15 février 2012 | Soir Info - Ce jeudi 16 février 2012, le procès café-cacao reprendra au tribunal correctionnel du Palais de Justice au Plateau – Abidjan. En principe,

Amouzou et Tapé Doh, ex-dirigeants de la filière Café-cacao.

Publié le mercredi 15 février 2012 | Soir Info - Ce jeudi 16 février 2012, le procès café-cacao reprendra au tribunal correctionnel du Palais de Justice au Plateau – Abidjan. En principe,

tous les concernés de cette affaire pénale, à savoir la vingtaine des ex-dirigeants mis en cause et la centaine des témoins enregistrés pour ce procès, devraient se présenter à cette audience. En effet, c'est la première fois, après que le tribunal a accordé la liberté provisoire le 7 janvier 2011 aux prévenus, que la justice va véritablement statuer sur le fond de ce dossier vieux de quatre (4) ans. L'objet principal du procès du 16 février 2012 étant, a-t-on appris, de statuer sur la levée des séquestres ordonnés en 2008 par Gnakadé Ladji Joachim (doyen des juges instructeurs) sur les biens des ex-dirigeants de la filière café – cacao. Ce, dans le cadre de la procédure judiciaire. En effet, au nombre de vingt-quatre (24), Henri Amouzou, Tapé Do et d'autres ex-responsables de structures de gestion de la filière café-cacao avaient été arrêtés et incarcérés en juin 2008 parce que soupçonnés de «détournements de fonds, abus de confiance, abus de biens sociaux, escroquerie » ou encore « faux et usage de faux en écriture privée de banque ». Vu la gravité des accusations, le doyen Gnakadé Ladji Joachim avait estimé nécessaire d'ordonner des séquestres sur les biens des prévenus. Demain donc, le tribunal jugera du fondement des séquestres et prendra ses décisions. L'autre enjeu de la reprise du procès des ex-détenus de la filière café-cacao sera pour le tribunal de, d'une part réunir enfin tous les 24 accusés du dossier et d'autre part de vérifier la confiance qu'il a placée en Henri Amouzou et ses amis incarcérés qu'il a remis en liberté provisoire en janvier 2011. Selon nos investigations, ce sera sans aucun doute une grosse surprise de voir les nommés Amon Jean Claude (directeur de New York Chocolate and Confections Company / Nyccc basé aux États-Unis), Agbré Yallé Gabriel (Trésorier de Nyccc), Moussa Bado (Forage Expertise Ingénierie / Forexi) et Diomandé Sindou (expert comptable diplômé) à la barre. En effet, depuis juin 2008, ces quatre (4) prévenus se sont signalés par leur absence criante au tribunal du Plateau. Amon Jean Claude et Agbré Yallé Gabriel qui avaient en charge la gestion d'une usine de l’État ivoirien installée à Fulton (New York) n'ont jamais fait le déplacement d'Abidjan. Leurs absences ayant été constatées depuis le début de l'instruction en juin 2008, des mandats d'arrêt internationaux avaient été lancés en vain contre ces «hors-la-loi». Relativement aux prévenus qui ont bénéficié de la liberté provisoire, nous avons appris que ces ex-dirigeants ont pu se déplacer pour raison de crise post-électorale. Cependant, compte tenu de la normalisation de la situation ivoirienne et de la reprise du procès, ils ont dû rentrer. Pourtant, des sources concordantes n'écartent pas le fait que quelques prévenus de cette catégorie aient choisi de rester hors du pays. Dans tous les cas, demain, le tribunal correctionnel fera son point et en tirera les conséquences. Il faut noter que c'est un jeudi 12 janvier 2012 que les prévenus de l'affaire café – cacao ont été convoqués par le parquet d'Abidjan pour le rendez-vous de ce jeudi 16 février 2012.

Hermance K-N