Report du meeting du 15 octobre, bastonnade de militants : La JFPI accuse le gouvernement
Publié le mardi 25 octobre 2011 | L'Inter - Le secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Justin Koua, a dénoncé les agissements du
Publié le mardi 25 octobre 2011 | L'Inter - Le secrétaire national par intérim de la Jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI), Justin Koua, a dénoncé les agissements du
gouvernement relativement aux événements du samedi 15 octobre 2011 à Yopougon. Après le report du grand meeting qu’ils prévoyaient et surtout la bastonnade des militants de l’ex-Majorité présidentielle (LMP) par les Forces républicaines (FRCI) et des militants du RHDP de Yopougon, Justin Koua est revenu dans une déclaration dont copie nous est parvenue, sur cette folle journée. « La Jeunesse du FPI s’indigne du comportement des autorités en charge de la sécurité du peuple ivoirien, démontrant à travers le communiqué du ministère de l’Intérieur la faillite de l’Etat en matière de sécurité. Elle ne saurait tolérer ces actes des autorités gouvernementales qui sont de nature à fragiliser la cohésion sociale, alors que le FPI croyant à leur bonne foi se prépare pour les élections législatives à venir », a martelé M. Koua. Il a expliqué que toutes les dispositions avaient été prises par la JFPI et la direction du parti de Laurent Gbagbo pour réussir ce rassemblement qui devrait relancer véritablement la machine de mobilisation du désormais principal parti d’opposition. Justin Koua a parlé d’un « recul démocratique d’au moins 29 ans », rappelant l’annulation dans les mêmes conditions, d’une conférence publique de Laurent Gbagbo sur invitation des étudiants de la faculté de droit au théâtre de la cité à Cocody, en 1982. Il s’est souvenu également de la « marche pacifique » qu’avait organisée le FPI le 18 février 1992 et qui avait dégénéré. « Comme en 1982, l’exil était le seul choix pour exprimer librement ses pensées car à l’intérieur du pays, la liberté d’expression était synonyme d’insurrection. Comme en 1992, les bourreaux sont en liberté et les victimes en prison. Comme sous l’époque coloniale, les chefs rebelles, à l’image des gardes-cercles, ont droit de vie et de mort sur les « indigènes » avec la bénédiction de l’armée française », a assené le leader de la JFPI. Aussi, annonçant que le meeting n’a été que reporté et non annulé, il a appelé les militants de l’opposition à rester mobilisés. M. Koua a exprimé sa compassion aux victimes de la bastonnade de ce fameux 15 octobre. A le lire, « les conditions sécuritaires ne sont pas réunies pour des élections législatives ; car mâter les meetings de l’opposition et les disperser ne peut favoriser une campagne électorale égalitaire pour tous les candidats ».
Hervé KPODION