Reconstruction économique: Le groupe EcoBank va apporter son aide à la Côte d’Ivoire

Le 30 juin 2011 par Fraternité matin - Nous allons faire ce que nous pouvons pour aider à la reconstruction de l’économie du pays en tant qu’institution bancaire importante sur

Le président du Groupe Ecobank, Kolapko Lawson (à droite) et le Dg ont animé la conférence de presse. De fratmat.info

Le 30 juin 2011 par Fraternité matin - Nous allons faire ce que nous pouvons pour aider à la reconstruction de l’économie du pays en tant qu’institution bancaire importante sur

le marché de la Côte d’Ivoire». Cette déclaration a été faite par Kolapo Lawson, président du conseil d’administration du groupe Ecobank ou «Ecobank transnational incorporated (Eti)». C’était, hier, lors de la conférence de presse qu’il a animée en compagnie de trois de ses collaborateurs ; juste après l’assemblée générale de la société, dans les nouveaux locaux du siège à Lomé. Le président de Eti veut ainsi rassurer tous les opérateurs économiques qui pourraient croire que la crise post-électorale de la Côte d’Ivoire obligerait la banque à revoir ses ambitions dans le pays. Au contraire, il s’est voulu sans équivoque quant à la poursuite de la lancée du groupe dans le pays. «Nous allons y continuer notre programme d’expansion et de développement». Pour le patron du groupe bancaire, il ne peut en être autrement, dans la mesure où «nous avons beaucoup d’espoir sur l’avenir de notre banque en Côte d’Ivoire». En tout cas, les dirigeants de Eti tiennent à faire savoir que la crise post-élecorale qui les a obligés à fermer pendant trois mois n’a rien changé dans leur perception de la Côte d’Ivoire. Même si le groupe y a subi quelques dégâts. A savoir ; la destruction des deux agences de Yopougon sur les 36 disséminées dans le pays. Ces deux agences endommagées sont d’ailleurs en réhabilitation, ont-ils annoncé.
Au sujet des difficultés qui surviennent à cause des violences dans les pays africains, les conférenciers font savoir que leur société est assez organisée pour minimiser les effets. La preuve, rappellent-ils, leur banque a été la dernière à fermer lorsque la crise post-électorale a commencé en Côte d’Ivoire, et la première à rouvrir ses agences sur tout le territoire. Et pendant la fermeture, une ligne téléphonique spéciale a permis aux clients de rester en contact avec la compagnie.
Ni les événements de Côte d’Ivoire, ni la situation ailleurs n’ont pesé lourd sur les activités de la banque lors du dernier exercice. D’une manière générale, le groupe respire la grande forme. L’assemblée générale a, en effet, révélé des résultats financiers qui font état du redressement de l’activité par rapport à l’année 2009. De plus, l’ensemble des métiers et les implantations du groupe ont connu un progrès notable. Fait important, le total du bilan a atteint 10,5 milliards de dollars. «Dépassant pour la première fois le seuil des 10 milliards de dollars à la faveur d’une croissance de 16% essentiellement soutenue par la hausse de 22% des dépôts (…)», note le président du conseil d’administration, Kolapo Lawson.
Autre indice qui réjouit les responsables du groupe : c’est l’embellie au niveau du produit net bancaire qui est monté à 900 millions de dollars ; soit une croissance de 3%. Alors que les charges ont diminué de 1%. Ce qui fait dire au président que le groupe a atteint ses objectifs. Ce qui signifie que les produits ont augmenté plus rapidement que les coûts.
L’assemblée générale d’hier a aussi révélé un autre fait important. C’est que la principale filiale du groupe qui est celle du Nigeria a renoué avec la rentabilité.
Embellie donc de façon générale, mis à part les déceptions du Liberia et de la Gambie.
Voilà donc qui amène les actionnaires, notamment les petits porteurs, à réclamer un meilleur niveau des dividendes distribués pour cet exercice. Hier, nombre de ces petits actionnaires ont levé le doigt pour demander avec insistance, davantage que les 0,4 cent de dollar par action décidé par le conseil d’administration.
Alakagni Hala
Envoyé spécial à Lomé